Plecotus gaisleri Benda, Kiefer, Hanák & Veith, 2004

Dalhoumi, Ridha, Aissa, Patricia & Aulagnier, Stéphane, 2011, Taxonomie et répartition des chiroptères de Tunisie, Revue suisse de Zoologie 118 (2), pp. 265-292 : 277-278

Plecotus gaisleri Benda, Kiefer, Hanák & Veith, 2004

Plecotus auritus . – Anderson, 1892

Plecotus auritus auritus . – Laurent, 1939

Plecotus austriacus christiei . – Ellerman & Morrison-Scott, 1951

Plecotus austriacus aegyptius . – Aellen & Strinati, 1969

Plecotus austriacus . – Hayman & Hill, 1971

Plecotus teneriffae cf. gaisleri . – Benda et al., 2004b

Plecotus kolombatovici . – Spitzenberger et al., 2006

Plecotus gaisleri . – Dietz et al., 2007

La systématique du genre Plecotus a été abondamment discutée ces dernières années, à la faveur d'analyses génétiques notamment. Pour le nord-ouest de l'Afrique tous les auteurs s'accordent cependant à reconnaître un seul taxon, tantôt sous-espèce de P. teneriffae ( Benda et al., 2004b) ou de P. kolombatovici ( Spitzenberger et al., 2006) , tantôt espèce ( Mayer et al., 2007; Dietz et al., 2007).

L'Oreillard du Maghreb a été rapporté pour la première fois en Tunisie par Anderson (1892) comme Plecotus auritus , alors seul taxon identifié pour le Paléarctique occidental. Les spécimens, 2 mâles et 14 femelles, en provenance de Douirat, étaient caractérisés par un pelage cendré clair sur le dos. C'est actuellement la localisation la plus méridionale d'une espèce qui, curieusement, a peu été contactée dans le nord du pays (Fig. 10) .

FIG.9: Carte des observations de Pipistrellus pipistrellus (·), de Pipistrellus rueppellii (✧)et d’ Otonycteris hemprichii (•)en Tunisie.

1: Djebel Ressas (bassin, mine), 2: El Feidja, 3: Sfax, 4: Gorge de Seldja , 5: Redeyef, 6: Matmata, 7: Ksar Haddada .

FIG.10: Carte des observations de Plecotus gaisleri (•)et de Hypsugo savii (·)en Tunisie.

1: Bizerte, 2: El Haouaria, 3: Djebel Zaghouan (bassin), 4: Bou Hedma (parc, bordj), 5 : Gafsa, 6: Djebel Ank, 7: Redeyef (mine), 8: Toujane, 9 : Tataouine, 10: Foum Tataouine, 11: Douirat .

Douirat, étaient caractérisés par un pelage cendré clair sur le dos. C'est actuellement la localisation la plus méridionale d'une espèce qui, curieusement, apeu été contactée dans le nord du pays (Fig. 10).

En effet les seules mentions septentrionales sont un spécimen collecté en 1930 àBizerte (Národní Muzeum Praha -NMP) et une femelle capturée le 12 mars 1963 à El Haouaria ( Kock, 1969). Dans le centre, l'oreillard aété recensé dans le Parc National de Bou Hedma (GOPA -DGF,2005; Hizem &Allegrini, 2009), dans une mine du Djebel Ank ( Cockrum, 1976a), dans une grotte prèsde Gafsa (NMP) et une mine au sud de Redeyef ( Cockrum, 1976a), localité d'où Deleuil &Labbe (1955a) ont reçu un spécimen "couleur de poussière".

Plus au sud, il aété capturé prèsde Toujane dans une fissure de grotte (19 spécimens dont treize mâles) et au sud de Foum Tataouine dans un tunnel fortifié abandonné (9 spécimens sont 5mâles et 1femelle) ( Baker et al., 1974; Cockrum, 1976a). A