Sphaerocypraea Schilder, 1927

Dolin, Luc & Ledon, Daniel, 2002, Nouveaux taxons et discussion de la systématique des genres correspondants d’Ovulidae (Mollusca, Caenogastropoda) de l’Éocène inférieur de Gan (France), Geodiversitas 24 (2), pp. 329-347 : 338

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5375527

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/84626B44-CC31-9617-9B82-FBEAFDA1FC9B

treatment provided by

Marcus

scientific name

Sphaerocypraea Schilder, 1927
status

 

Genre Sphaerocypraea Schilder, 1927 ( Fig. 4 View FIG )

Chimaeria Briano, 1993: 14 , 15: figs 1, 2. Espèce type: Chimaeria incomparabilis Briano, 1993 (par désignation originale); Récent, Somalie (n. syn.).

Marginocypraea Ingram, 1947: 127 , 128: pl. 8, figs 1, 2. Espèce type: Marginocypraea paraguana Ingram, 1947 = Sphaerocypraea wegeneri Schilder, 1939 (par désignation originale); Miocene inférieur, Trinidad et Venezuela.

ESPÈCE TYPE. — Cypraea bowerbankii Sowerby, 1850 (par désignation originale) ; Bartonien (Éocène moyen), Grande-Bretagne.

DISCUSSION

Sphaerocypraea bowerbankii du Bartonien de Grande-Bretagne ( Edwards 1854 part.: 129, 130, pl. 17, figs 1c, d) et de France ( Dolin & Dolin 1981: 17, 18, fig. 1a-d) se caractérise par sa coquille oviforme de grande taille, à aire dorsale lisse, par son ouverture démesurée, par son pli terminal lamelleux puissant, nettement détaché, plongeant (original au sein de la famille), par sa fossula denticulée (qui ne se retrouve que chez les genres d’Ovulidae Sulcocypraea Conrad, 1865 et Cypraeopsis Schilder, 1936 ), par son canal siphonal et son chenal exhalant largement ouverts, et par sa lèvre externe marginée, rejoignant adaxialement, à angle droit, la zone apicale.

Le genre est connu avec certitude à partir de l’Yprésien (Éocène inférieur, zone NP 12) avec Sphaerocypraea levesquei ( Deshayes, 1835) , du nord de l’Europe (Bassin de Paris et Grande- Bretagne). En effet, les petites Ovulidae du Paléocène View in CoL du Sind, Pakistan (globus Douvillé, 1929) et du Congo (landanensis Vincent, 1913), rapportées à ce genre par Schilder & Schilder (1971: 69), reposent sur des moulages internes indéterminables et doivent être traitées comme des nomem dubium. Ces auteurs listent par ailleurs comme Sphaerocypraea , Eocypraea oviformis (Sowerby, 1812) de l’Éocène inférieur de Grande-Bretagne et E. ovaria (Schlotheim, 1820) de l’Éocène supérieur d’Allemagne, ou Sulcocypraea ovulina (Grateloup, 1845) du Miocène inférieur d’Aquitaine ( France) et des Collines de Turin ( Italie). En revanche, des Sphaerocypraea typiques, comme S. saltoensis (Clark in Clark & Durham 1946: 31, pl. 17, figs 7, 8 comme Cypraea View in CoL ) de l’Éocène moyen terminal de Colombie (dont le matériel type a été examiné par nous) et S. oligovata (Sacco, 1894) du Chattien (Oligocène supérieur) d’Italie ( Ferrero Mortara et al. 1984: 153, pl. 26, fig. 3) et du Bassin de l’Adour (MNHN-BIMM), étaient respectivement placées par Schilder & Schilder (1971: 29, 70) au sein du genre de Cypraeidae View in CoL Siphocypraea Heilprin, 1887 View in CoL et du genre d’Ovulidae Luponovula .

Le genre Sphaerocypraea paraissait éteint avec les espèces du Miocène inférieur et moyen d’Amérique centrale comme S. keenae ( Woodring, 1959) du Panama ( Woodring 1959: 196, 197, pl. 32, figs 8, 10). Mais l’actuelle Chimaeria incomparabilis Briano, 1993 (p. 14, 15, figs 1a-d, 2a-d), décrite comme Cypraeidae , est une Sphaerocypraea typique en dépit de l’aspect juvénile des caractères de la coquille qu’elle présente: coquille mince, ouverture d’une largeur démesurée, denticulation du bord interne obsolète et fossula réduite ( Fig. 4C, D View FIG ). Sphaerocypraea incomparabilis n’est d’ailleurs pas la seule Sphaerocypraea à présenter une expression néoténique similaire des caractères. C’est également le cas chez S. levesquei de l’Éocène inférieur du nord de l’Europe, chez S. jacksonensis (Johnson, 1899) de l’Éocène moyen terminal du Mississippi ( Fig. 4E View FIG ), ou S. keenae du Miocène moyen du Panama. Aucun caractère ne justifie donc de conserver le taxon Chimaeria Briano, 1993 , placé ici en synonymie de Sphaerocypraea . La récolte et l’étude anatomique de spécimens vivants de S. incomparabilis devrait permettre d’en savoir davantage sur ce genre, dont les affinités sur la base des seuls caractères de la coquille restent obscures.

Kingdom

Animalia

Phylum

Mollusca

Class

Gastropoda

Order

Littorinimorpha

Family

Ovulidae

Loc

Sphaerocypraea Schilder, 1927

Dolin, Luc & Ledon, Daniel 2002
2002
Loc

Chimaeria

BRIANO B. 1993: 14
1993
Loc

Marginocypraea

INGRAM W. M. 1947: 127
1947
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