Tarsichthys, Troschel, 1854
publication ID |
https://doi.org/ 10.5252/g2013n1a3 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.4818168 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/817987A0-5775-B00F-7A50-B0CC0F3EFE9C |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Tarsichthys |
status |
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Tarsichthys sp.
( Fig. 2 View FIG )
L’unique spécimen de Cyprinidae découvert près de l’échangeur de la Chevalière est conservé en double empreinte dans une marne blanche. Il est à la fois très incomplet et médiocrement conservé. Il s’agit d’un fragment de peau couvert d’écailles. On a recueilli en outre à proximité quelques écailles isolées et une dent pharyngienne.
DESCRIPTION ANATOMIQUE
Le fragment de tronc ( Fig. 2A View FIG ) correspond à la région postérieure du corps d’un grand poisson dont la longueur de la partie conservée égale environ 160 mm. Le fait que la distance entre l’insertion des pelviennes, qui occupent une position abdominale, et la base des rayons de la nageoire caudale égale 134 mm permet d’estimer que la longueur standard de ce poisson devait être voisine de 260 mm. De l’anale ne subsistent que la région distale des rayons. On y distingue un long rayon non bifurqué, formé d’articles relativement courts par rapport à leur largeur, et cinq rayons à la fois articulés et bifurqués dont la longueur diminue rapidement vers l’arrière. La nageoire caudale est très incomplète, la base de ses rayons n’étant pas conservée. On peut toutefois remarquer que son contour postérieur est assez faiblement échancré et qu’elle comportait 17 rayons principaux à la fois articulés et bifurqués, chacun d’eux étant divisé en huit à son extrémité distale.
Aucun reste de vertèbre n’est observable sur le corps dont le mauvais état de conservation résulte probablement du degré de putréfaction avancé auquel avait été soumis le cadavre avant son enfouissement.On remarquera cependant qu’à l’exception de celles portées par le pédoncule caudal, les écailles, cycloïdes, de grande taille, sont fossilisées en place. L’examen des écailles isolées montre ( Fig.2C View FIG ) qu’elles sont de forme ovale. Leur surface est ornée de circuli qui recoupent sur le champ postérieur des radii au nombre d’une vingtaine.
Un opercule isolé dont la région postérieure fait malheureusement défaut permet de constater que le contour dorsal de l’os,faiblement concave,est pratiquement perpendiculaire au bord antérieur.Cette disposition rappelle celle observée sur les opercules des genres Tinca Cuvier, 1817 et Palaeotinca Obrhelová, 1969 .
Une dent pharyngienne isolée a également été recueillie dans le même niveau ( Fig. 2B View FIG ). Il s’agit d’une dent assez grande provenant très vraisemblablement de l’individu décrit précédemment. La longueur de cette dent égale environ 4,5 mm. Cette dent, du type « en crochet» («Hakenzahn»de Rutte 1962) possède une couronne dont la largeur maximale, mesurée près de l’extrémité proximale de l’area masticatrice, est un peu inférieure à la moitié de la longueur de la couronne. L’area masticatrice, en forme de sillon étroit et allongé, détermine avec l’axe longitudinal de la dent un angle d’environ 25° (cf.Rutte 1962: fig. 3).
D ISCUSSION
La morphologie de cette dent évoque à la fois celle de certaines dents pharyngiennes de Tarsichthys macrurus (Agassiz,1839) provenant de l’Oligocène supérieur de Rott ( Allemagne) ( Gaudant 2002: fig. 28) et celle de certaines dents de l’espèce Palaeotinca egeriana Obrhelová, 1969 figurées par Obrhelová (1970: fig. 32; pl.10, fig.8). Pour leur part, les écailles ressemblent à celles de l’espèce Tarsichthys macrurus (Agassiz, 1839) figurées par Gaudant (2002: pl. 8, fig.3). En conclusion, en dépit du caractère fragmentaire de ce fossile, il est possible de le considérer comme un représentant du genre Tarsichthy s Troschel, 1854.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.