Cynorkis ankaranensis Hervouet, 2022
publication ID |
https://doi.org/ 10.5252/adansonia2022v44a9 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.6374199 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/5A50800E-FFA5-6164-74AB-FBB276B6A452 |
treatment provided by |
Carolina |
scientific name |
Cynorkis ankaranensis Hervouet |
status |
sp. nov. |
Cynorkis ankaranensis Hervouet , sp. nov.
( Figs 6 View FIG ; 7 View FIG ; 8 View FIG )
Cynorkis ankaranensis Hervouet , sp. nov. praebet paene easdem flores ut Cynorkis windorensis Hervouet sp. nov., sed est major planta (elatissimae plantae in altitudinem exeunt 55 cm vs 34 cm), floriis amplioribus (maximus numerus attingit 75 vs 40) distributae in majore parte inflorescentiae. Maxima dissimilatio tamen est in foliis, quae sunt majores (circa 10 cm vs 6 cm), ovatae et acutae (vs suborbiculatae et obtusae), uniformiter virides valde lucidae (vs albae viridotessellatae).
TYPE. — Madagascar. Région Diana de Madagascar, district d’Ambilobe, forêt d’Andranonakoho, km 103 de la route de Diego-Suarez à Ambilobe , c. 300 m alt., 29.I.1960, G. Cours & H. Humbert 5514 (holo-, P [ P00102089 ]!) (six plantes) View Materials .
AUTRES SPÉCIMENS ÉTUDIÉS. — Madagascar. district d’Ambilobe, montagne d’Andavakafanihy, calcaires de l’Ankarana vers 200 m, km 105 de la route de Diego-Suarez à Ambilobe , 3.II.1960, G. Cours & H. Humbert 5604 ( P [ P00102090 ]!, cinq plantes; TAN) View Materials ; province de Diego-Suarez, collines et plateaux calcaires de l’Ankarana du Nord , forêt tropophile, 24.I.1960 au 29.II.1960, H. Humbert & G. Cours 32558 (P[P00102091]!, deux plantes) ; province de Diego-Suarez, collines et plateaux calcaires de l’Ankarana du Nord , forêt tropophile, 24.I.1960 - 29.II.1960, H. Humbert & G. Cours 32558 (P[P00102092]!, trois plantes) ; falaise de l’Ankarana, éboulis calcaire, I.1969, P. Morat 3068 (P[P00102093]!, deux plantes) ; canyon de l’Ankarana, sur argile basaltique, I.1969, P. Morat 3101 (P[P00102094]!, quatre plantes; TAN) ; sous-bois du plateau calcaire (zone du Lac Vert ), massif de l’Ankarana, 3.III.1991, M. Bardot-Vaucoulon 439 (P[P00334653]!, trois plantes) ; réserve spéciale d’Ankarana, accès au tsingy au-dessus de la grotte des fanihy, 8.III.2003, M. Bardot-Vaucoulon 1116 (P[P00455407]!, trois plantes; TAN) ; Ankarana , alt. 180 m, 23.I.1996, D. Andrianantoanina & R. Bezara 936 (K!; MO) .
DISTRIBUTION ET ÉCOLOGIE. — L’habitat est la forêt sèche caducifoliée, dans les rocailles calcaires du Jurassique moyen. L’espèce est connue pour l’instant uniquement du Tsingy de l’Ankarana, où elle n’est pas rare ( Fig. 9 View FIG ). Elle pousse parfois dans l’humus de la végétation en mosaïque, parfois en lithophyte. Sur une seule station on la retrouve en compagnie de Cynorkis tryphioides Schltr. (spécimens D. Andrianantoanina & R. Bezara 936 (K) et 944 (K, P), qui se distinguent au premier coup d’oeil par la taille des feuilles: longueur de 11 cm pour C. ankaranensis Hervouet , sp. nov., moins de 3 cm pour C. tryphioides Schltr. , pour ce dernier les 4 plantes de la planche ayant bien une unique petite écaille en milieu de hampe).
PHÉNOLOGIE. — Cynorkis ankaranensis Hervouet , sp. nov. fleurit de janvier à fin février, voire au tout début de mars.
ÉTYMOLOGIE. — Du Tsingy de l’Ankarana, dans la région Diana de Madagascar.
DESCRIPTION
Plante terrestre ou lithophyte dressée, glabre, de 30-55 cm de haut. Racines vermiculées, deux tubercules blancs de 3 × 1,5 cm. Deux feuilles basales, opposées, sessiles, oblongues ou ovales, de 6-15 × 4,5-6 cm, à apex aigu, d’un vert franc brillant et uni dessus, d’un vert un peu plus clair et brillant dessous, avec 5 nervures principales visibles sur le sec dessus, une nervure principale saillante en dessous. Inflorescence de 30-55 cm de haut, portant à la base 1 à 3 petites gaines apiculées. Racème lâche de 10-25 cm de long (un tiers à deux tiers, le plus souvent moitié supérieure de la hampe), portant 15-75 fleurs roses et blanches, résupinées, très semblables à celles de Cynorkis windsorensis Hervouet , sp. nov. ( Fig. 6C View FIG ). Bractées florales étroites de 3-4 mm de long. Ovaire torsadé très courtement pédicellé, rougeâtre, de 5-7,5 × 2 mm; fleurs roses avec labelle à gorge blanche. Sépale dorsal oblong-ovale de 3-3,9 × 1,5-1,8 mm, naviculaire, obtus; sépales latéraux obovales, concaves, de 3-4 × 1,2-2 mm de long, à apex aigu; pétales obovales, de 2-3,4 × 1,3-1,8 mm, dissymétriques, connivents en casque avec le sépale dorsal. Labelle infère de 4-5 × 3-5 mm, concave à la base, trilobé, les lobes latéraux rhomboïdaux, à 3 nervures, de 1,5-2 × 1,5-2 mm, le lobe central carré, à trois nervures, de 1,5 mm de côté; éperon ( Fig. 6D View FIG ) de 3-11 mm de long, de 0,75-1 mm de diamètre environ mais se réduisant progressivement, divisé par un léger sillon à l’extrémité ou très courtement bilobé, à extrémité plus foncée. Colonne de 1,9-2 × 1,4-1,5 mm. Bras stigmatiques 1-2 mm, joints aux lobes latéraux du rostelle, parallèles aux pétales et visibles à leur base. Viscidies presque jointes, blanches, suspendues au-dessus de la gorge du labelle.
CONSERVATION
La zone d’occupation a une superficie de moins de 500 km 2. Cependant elle est située sur le Tsingy de l’Ankarana, constitué en parc national. Elle n’est pas rare dans ses stations et elle est de plus protégée par l’inaccessibilité du karst, dont seule une petite partie est équipée pour recevoir des visiteurs. L’espèce est donc classée provisoirement en catégorie « non menacée » (LC), ne répondant à aucun des autres critères de l’UICN.
DISCUSSION
Parmi les spécimens du MNHN étiquetés Cynorkis tryphioides var. leandriana par Jean Bosser, huit, listés cidessus et représentant en tout 26 plantes, montrent des différences notables. Toutes ces plantes proviennent du Tsingy de l’Ankarana, de stations très proches les unes des autres, raison pour laquelle une visite de ce parc national situé entre Ambilobe et Diego-Suarez a été programmée en février 2020. De nombreuses plantes vivantes ont été effectivement retrouvées en fleurs dans certaines des stations mentionnées sur les spécimens, en particulier près de la grotte des fanihy (roussettes), lieu de récolte de Martine Bardot-Vaucoulon en janvier 2003. Cependant, même si les fleurs sont semblables, des différences flagrantes par rapport à Cynorkis windsorensis Hervouet , sp. nov. et Cynorkis leandriana (H.Perrier) Hervouet , comb. nov., stat. nov., existent au niveau des feuilles. Elles sont de façon constante plus longues, ovales plutôt qu’orbiculaires, luisantes, comme cirées, à apex aigu, d’un vert pâle uni sans tessellation, avec une nervation et une couleur différente, moins apprimées sur le sol et même parfois légèrement condupliquées ( Fig. 6A View FIG ). La hampe florale est plus longue, l’épi occupe une plus grande portion de la hampe, qui est plus longue, avec plus de fleurs ( Fig. 6B View FIG ). Les sépales latéraux sont à apex aigu au lieu de convexe. Toutes ces différences amènent à considérer qu’il s’agit d’une autre espèce.
Des spécimens montrent une tendance à la cléistogamie, avec sur la même hampe des fruits ouverts et des fleurs fermées déjà en train de faner.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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