Intesius Guinot & Richer de Forges, 1981
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5401817 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03CE87D1-641F-A010-FF53-9FDCFC30F94F |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Intesius Guinot & Richer de Forges, 1981 |
status |
|
Genre Intesius Guinot & Richer de Forges, 1981 View in CoL
l
fortement ankylosé (la liaison entre les segments 3 et 4 étant plus fortement ankylosée que celle entre les segments 4 et 5), tandis que le segment 6 demeure mobile par rapport au segment 5. Le manque de mobilité des segments 3-5 est dû aux bords latéraux de ces segments qui s’articulent mal les uns avec les autres.
REMARQUES
Guinot & Richer de Forges (1981b: 255, fig. 11A) Intesius pilosus ont décrit et figuré l’abdomen mâle de I. pilosus Guinot & Richer de Forges, 1981
comme étant composé de sept segments séparés Intesius pilosus Guinot & Richer de Forges, 1981a : par des sutures bien distinctes. Davie (1998 pl:. 7 fig. 1, 1a, 1b (nomen nudum).
225, fig. 4A) a décrit et représenté l’abdomen Intesius pilosus Guinot & Richer de Forges, 1981b : mâle de I. crosnieri comme ayant ses segments 3-5 253, figs 6D, 11A-G. — Davie & Short 1989: 184.
fusionnés et ne présentant aucune trace de suture — Davie 1998: 226, fig. 1A, B. — Ikeda 1998: 144, entre eux. Le réexamen de cet abdomen a montré 145, pl. 62.
que le dessin de Davie était inexact, les sutures MATÉRIEL EXAMINÉ. — Philippines. Balicasag Island, entre les segments 3-5 étant très nettes, les seg- Panglao, Bohol, Visayas , 200-300 m, pêcheurs locaux coll., 1 27,8 × 33,0 mm ( MNHN-B 27972 ) ; ments concernés étant toutefois fortement anky- ibidem, 200-300 m, pêcheurs locaux coll., filets losés. La méprise de Davie s’explique par le fait maillants, VI.2001, 1 23,5 × 28,2 mm, 4 20,1 que la pubescence rase qui recouvre l’abdomen × 23,4, 22,7 × 26,8, 25,2 × 30,0, 26,4 × 31,1 mm était couverte de particules de vase très fine qui ( ZRC) .
occultaient les sutures.
Il apparaît, comme on le verra dans la suite de cet REMARQUES article, que les quatre espèces d’ Intesius mainte- Ces spécimens des Philippines, qui sont identinant connues ont toutes les segments abdomi- fiables sans hésitation, étendent l’aire de réparnaux mâles séparés par des sutures bien distinctes, tition de l’espèce qui, auparavant, n’avait été mais que chez les adultes, seuls connus actuelle- signalée que des îles Loyauté près de la Nouvellement, l’ensemble formé par les segments 3-5 est Calédonie ( Guinot & Richer de Forges 1981a),
du nord du Queensland en Australie (Davie & ÉTYMOLOGIE. — Cette nouvelle espèce est dédiée à Short 1989) et de la baie de Sagami au Japon Bertrand Richer de Forges de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD, ex ORSTOM) qui a ( Ikeda 1998). récolté le spécimen étudié ici et qui, depuis de très Les plus petits spécimens correspondent parfaite- nombreuses années, déploie une énergie peu commune ment à l’holotype mâle (cf. Guinot & Richer de pour développer nos connaissances sur la faune marine Forges 1981a: pl. 7 fig. 1, 1a, 1b). Le spécimen profonde du Pacifique sud-ouest. le plus grand (33,2 × 41,0 mm) présente une DISTRIBUTION. — Ride de Norfolk, au sud de la carapace dont les bords postérolatéraux sont plus Nouvelle-Calédonie, par 23°40’S, 167°42’E et 443- convexes que ceux des petits spécimens et sa cara- 460 m de profondeur. pace apparaît ainsi plus circulaire, comme celle du spécimen figuré par Davie (1998: fig. 1B)D. ESCRIPTION L’ensemble des spécimens des Philippines ne Carapace à régions assez distinctes, 1,26 fois plus présentent pas de variations nettes en ce qui large que longue, couverte d’une pubescence rase concerne la pubescence et les proportions des et serrée, très douce au toucher. Trois cinquièmes péréiopodes 2-5. postérieurs de la carapace, à l’exception du voisinage des bords latéraux, assez plats; deux cinquièmes antérieurs nettement inclinés. Régions
Intesius richeri n. sp. branchiales divisées par un large sillon peu pro-
( Figs 2 View FIG ; 3A View FIG ; 4A, B View FIG ; 5 View FIG ) fond, prolongeant le sillon gastrocardiaque, et renflées de part et d’autre de ce sillon. HOLOTYPE. — Le seul spécimen connu, un mâle dont Front proéminent, dont la largeur est voisine du la carapace mesure 31,8 × 40,2 mm ( MNHN-B quart de celle de la carapace, formé de deux lobes 27971), récolté lors de la campagne NORFOLK 1, à la station DW 1663 (23°40’S, 167°42’E) par 443-460 à peine séparés, à peine convexes et très légèrem de profondeur, est l’holotype. ment inclinés, bordés chacun, en arrière, par une GoogleMaps
Nouveaux Intesius (Crustacea, Decapoda )
ligne d’une dizaine de gros granules; quelques autres granules, plus petits et épars, s’observent en avant de cette ligne.
Bord supraorbitaire légèrement concave, granuleux, avec deux profondes fissures et sans lobe interne discernable. Bord infraorbitaire entier, avec des granules proéminents formant un peigne.
Bords latéraux de la carapace et leur voisinage immédiat portant d’assez nombreux petits tubercules coniques. Angle externe des orbites présentant une dent modeste, garnie de tubercules coniques. Bords antérolatéraux de la carapace portant chacun trois dents plus ou moins terminées par un granule conique. Espace séparant l’angle orbitaire externe de la première dent antérolatérale légèrement plus grand que celui séparant la première dent de la seconde; espace séparant la deuxième dent de la troisième une fois et demie, environ, plus grand que celui séparant la première dent de la deuxième. Deuxième et troisième dents les plus fortes et de tailles très voisines. Espaces séparant les trois dents nettement concaves. Un peu en arrière de la troisième dent, un gros granule conique qui peut être considéré comme l’esquisse d’une quatrième dent. Bords postérolatéraux convergents vers l’arrière, légèrement sinueux, cette sinuosité étant directement en rapport avec les renflements des zones branchiales notés plus haut. Bord postérieur à peine sinueux, sans indentation médiane.
Face ventrale de la carapace portant des granules surtout développés dans les régions sousorbitaires et sous-hépatiques, ainsi que dans la partie antérieure des régions ptérygostomiennes où les granules sont plus petits et plus serrés. Bord infraorbitaire formé par une ligne de granules coniques, serrés. Antennules se repliant légèrement obliquement. Antennes communiquant largement avec les orbites; flagelle long, atteignant l’extrémité de la deuxième dent antérolatérale de la carapace.
Crêtes endostomiennes bien marquées et s’arrêtant nettement en arrière du bord buccal antérieur.
Troisièmes maxillipèdes ( Fig. 4A View FIG ) ayant un ischion subrectangulaire avec un sillon oblique peu marqué et un mérus plutôt carré, dont l’angle antérolatéral n’est pas saillant. Exopodite fort, atteignant le bord antérieur du mérus.
Chélipèdes inégaux, le droit étant de beaucoup le plus développé. Pinces sans dent, ni côte. La droite paraît lisse à l’oeil nu; sous la binoculaire, les zones basales de ses faces supérieure et externe se montrent finement granuleuses. La gauche est fortement granuleuse sur toutes ses surfaces. Doigts fixe et mobile plus courts que la paume, brun-noir, à l’exception de leur quart basal chez la petite pince et de leur dixième basal chez la grande; face externe de la petite pince avec deux sillons longitudinaux bien marqués sur le doigt mobile et un seul sur le doigt fixe; face interne avec un seul sillon sur chacun des doigts; doigts de la grande pince présentant les mêmes sillons mais très effacés. Faces supérieure et externe du carpe des deux chélipèdes granuleuses; une courte dent épineuse à l’angle antéro-interne de la face supérieure du carpe. Mérus également granuleux, à l’exception des parties basales des faces supérieure et externe; bord externe de la face supérieure portant, aux deux tiers environ de sa longueur, une petite dent recourbée et aiguë.
P2-P5 longs, assez grêles (rapport L/l du mérus des P4 = 4,2), dépourvus de dents et d’épines et, contrairement aux chélipèdes, couverts d’une pubescence identique à celle de la carapace. Les plus longs sont les P4 (2,2 fois plus longs que la carapace), puis les P3, les P2 et les P5 (ces derniers deux fois plus longs que la carapace). Faces antérieure et postérieure des propodes et des dactyles présentant un sillon longitudinal médian peu marqué.
Sternum et abdomen couverts d’une pubescence analogue à celle de la face dorsale de la carapace. Suture entre les sternites 1 et 2 totalement disparue, celle entre les sternites 2 et 3 très distincte, celles entre les sternites 3-7 interrompues en leur milieu, celle entre les sternites 7 et 8 entière.
Abdomen ( Fig. 4B View FIG ) relativement large sur toute sa longueur; tous ses segments clairement visibles mais l’ensemble des segments 3-5 ankylosé; segment 6, rectangulaire, moitié moins long que large, à bords latéraux presque droits sur leurs deux tiers basaux et très légèrement convergents, puis légèrement convexes sur leur tiers distal; telson, triangulaire, un tiers moins long que large, à bords latéraux légèrement convexes.
Premier pléopode mâle ( Fig. 5A, B View FIG ) trapu, présentant une forte courbure vers son milieu. Sa partie basale élargie présentant un fort épaulement en forme d’angle droit, au-dessus duquel se situe la courbure mentionnée ci-dessus. Moitié distale du pléopode s’étrécissant dans sa partie terminale qui porte des spinules petites, clairsemées, et s’étendant également sur une petite partie du bord externe de la face ventrale. Par contre, la zone qui se trouve juste sous la partie étrécie porte, le long du bord interne du pléopode, de fortes soies, courtes et serrées, qui s’étendent sur une longueur un peu supérieure à celle de la partie étrécie et envahissent également la zone dorsale en diminuant alors de longueur.
Second pléopode mâle ( Fig. 5C, D View FIG ) à peu près de même longueur que le premier, grêle et entièrement recourbé vers l’extérieur. Un lobe quadrangulaire à sa base, puis une partie tubulaire correspondant à un peu plus des deux tiers de sa longueur, puis, faisant suite à un décrochement, une partie un peu aplatie, prolongée par une partie tubulaire très fine d’une longueur égale au sixième environ de celle de la partie un peu aplatie.
Coloration ( Fig. 2 View FIG )
Face dorsale de la carapace blanchâtre avec des vermiculures orangées. Péréiopodes blanchâtres également, lavés d’orangé sur leur face dorsale, à l’exception de la coxa, du basis et de la moitié basale du mérus. Doigts des chélipèdes colorés en noir, à l’exception de leur quart basal dans le cas du petit chélipède et de leur dixième basal dans le cas du grand.
REMARQUES
L’espèce décrite ici est la troisième du genre. Les deux autres sont:
– Intesius pilosus View in CoL ( Guinot & Richer de Forges 1981b: 253, figs 6D, 11A-G; pl. VII, 1, 1a, 1b), décrite d’après un seul spécimen récolté aux îles Loyauté par 400 m de profondeur et retrouvée depuis, à plusieurs reprises, entre 183 et 400 m de profondeur, en Australie au large du Queensland ( Davie & Short 1989; Davie 1998) et aux Philippines (présent article);
– Intesius crosnieri View in CoL ( Davie 1998: 222, figs 1A, 2A, 3, 4), connu par un seul exemplaire récolté en Polynésie française par 500 m de profondeur. Intesius pilosus View in CoL se distingue notamment de I. richeri View in CoL n. sp. par: – sa pilosité plus marquée et caractérisée, en particulier, par l’abondance de longues soies sur les péréiopodes 2-5, absentes chez notre espèce; – sa carapace proportionnellement moins large (rapport l/L = 1,15 contre 1,26) et quelque peu subcirculaire (alors que, chez notre espèce, la carapace est nettement rectangulaire); – son front plus saillant, à bord plus granuleux et plus nettement divisé en deux lobes; – les bords antérolatéraux de sa carapace découpés en dents mieux marquées et plus épineuses; – le sixième segment abdominal (voir Tableau 1) proportionnellement un peu moins large et ayant des bords nettement plus sinueux, le telson également un peu moins large; – le premier pléopode mâle un peu plus court et dont la face externe porte des grosses soies un peu plus fortes, plus courtes et un peu moins nombreuses; – le deuxième pléopode mâle sans long prolongement tubulaire très fin et avec un lobe basal plus discret et moins angulaire. Intesius crosnieri View in CoL est, par contre, beaucoup plus proche de I. richeri View in CoL n. sp. mais s’en distingue toutefois par: – sa pilosité beaucoup plus développée, comme chez I. pilosus View in CoL ; – sa carapace quadrangulaire comme chez I. richeri View in CoL n. sp., mais plus carrée (rapport l/L = 1,18, au lieu de 1,26); – son aspect souvent plus granuleux ou plus épineux. C’est ainsi que le grand chélipède présente une face supérieure et la partie basale de sa face interne nettement granuleuses (au lieu d’être lisses à l’oeil nu). La face supérieure du petit chélipède montre plusieurs séries de gros granules (absents chez notre espèce). L’angle antéro-interne du carpe des chélipèdes est armé d’une dent épineuse nettement plus forte; – les deuxièmes dents antérolatérales de la carapace seulement esquissées, tandis que chez
I. richeri n. sp. elles sont un peu mieux marquées (tout en restant très modestes);
– le sixième segment abdominal (voir Tableau 1) proportionnellement un peu moins large et ayant des bords nettement plus sinueux, le telson également un peu moins large;
– le premier pléopode mâle qui présente un épaulement dans sa partie basale moins développé. Le dessin de Davie (1998: fig. 4B) n’est pas exact sur ce point (comparer sa figure à la Fig. 6A View FIG ). Le pléopode 1 gauche de l’holotype de I. crosnieri présente par ailleurs une touffe de quatre soies plumeuses subdistales, implantées à l’intérieur de l’ouverture du pléopode (voir Davie 1998: fig. 4C). Une telle touffe ne s’observe pas chez I. richeri n. sp., mais peut-être est-elle accidentelle, car nous n’avons jamais vu encore une telle implantation. L’extrémité du pléopode droit de l’holotype de I. crosnieri est malheureusement abîmée et ne permet pas de vérifier qu’une telle touffe s’y trouvait également;
– le deuxième pléopode mâle ( Figs 5C View FIG ; 8B View FIG ), dont la partie distale, amincie, est moins recourbée et ne se prolonge pas par une partie tubulaire, très fine. Un tel prolongement, qui ne semble pas exister non plus chez I. pilosus , n’est pas exceptionnel chez les Goneplacidae ; on le trouve par exemple chez Beuroisia manquenei Guinot & Richer de Forges, 1981 et B. duhameli Guinot & Richer de Forges, 1981 (voir Guinot & Richer de Forges 1981b: fig. 8F, H).
Dans la suite de cet article, une quatrième espèce I. lucius n. sp. est décrite. Sa comparaison avec I. richeri n. sp. se trouve dans les remarques qui suivent sa description.
ZRC |
Zoological Reference Collection, National University of Singapore |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
|
Phylum |
|
Class |
|
Order |
|
Family |
Intesius Guinot & Richer de Forges, 1981
Crosnier, Alain & Ng, Peter K. L. 2004 |
I. richeri
Crosnier & Ng 2004 |
I. richeri
Crosnier & Ng 2004 |
I. richeri
Crosnier & Ng 2004 |
Intesius crosnieri
Davie 1998 |
Intesius crosnieri
Davie 1998 |
Intesius pilosus
Guinot & Richer de Forges 1981 |
Intesius pilosus
Guinot & Richer de Forges 1981 |
I. pilosus
Guinot & Richer de Forges 1981 |