Intesius lucius, Crosnier & Ng, 2004
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5401817 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.5477004 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03CE87D1-6417-A015-FEFD-9FBEFBDEFB8E |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Intesius lucius |
status |
sp. nov. |
Intesius lucius View in CoL n. sp.
( Figs 3B View FIG ; 4D View FIG ; 7 View FIG ; 8 View FIG )
MATÉRIEL TYPE. — Îles Mariannes. Guam , île Cabra, 365 m, casier, 15.V.1975, L. R. Eldredge coll., 1 holotype 39,5 × 46,2 mm ( BPBM S10475 View Materials ) ; 1 paratype 36,4 × 41,9 mm ( ZRC) .
ÉTYMOLOGIE. — Cette nouvelle espèce est dédiée à Lucius R. Eldredge du Bernice P. Bishop Museum et de la Pacific Science Association qui nous a remis ces spécimens pour étude. Le nom est en apposition.
DISTRIBUTION. — Îles Mariannes, Guam, à 365 m de profondeur.
DESCRIPTION
Mâle holotype
Carapace 1,15-1,17 fois plus large que longue, couverte sur sa face dorsale d’une pubescence courte et peu dense qui n’en cache pas les bords. Régions distinctes, finement granuleuses; régions gastriques séparées par des sillons faibles mais distincts; régions antérobranchiales séparées des postérobranchiales par une dépression transversale large et peu profonde; région cardiaque en relief, séparée de la région intestinale par une dépression transverse.
Front proéminent, légèrement recourbé vers le bas, à bord presque droit, bordé par des granules proéminents lui donnant un aspect dentelé en vue dorsale et séparé en deux lobes par une faible encoche; largeur du front égale à 0,28 fois celle de la largeur maximale de la carapace. Bord supraorbitaire légèrement concave, granuleux, avec deux profondes fissures et sans lobe interne discernable.
Bords antérolatéraux de la carapace légèrement convexes; angle orbitaire externe en forme de petite dent granuleuse; première dent antérolatérale large, très basse, granuleuse; deuxième dent proéminente, dirigée antérieurement, terminée par une épine recourbée; troisième dent de même taille que la deuxième, dirigée obliquement vers l’extérieur, avec une extrémité aiguë et granuleuse; quatrième dent réduite à un gros granule aigu. Bords postérolatéraux presque droits ou légèrement convexes, convergeant vers le bord postérieur qui est légèrement sinueux.
Bord infraorbitaire entier avec des granules proéminents. Antennules repliées légèrement obliquement. Article basal antennaire allongé, subrectangulaire, mobile et remplissant le hiatus orbitaire; flagelle long, écourté chez nos spécimens mais atteignant certainement l’extrémité de la deuxième dent antérolatérale de la carapace comme chez I. richeri n. sp. Crêtes endostomiennes bien développées postérieurement.
Troisièmes maxillipèdes ayant un ischion subrectangulaire avec un sillon oblique peu marqué et un mérus plutôt carré, dont l’angle antérolatéral n’est pas saillant. Exopodite fort, atteignant le bord antérieur du mérus.
Chélipèdes mâles très inégaux, le gauche étant le plus grand. Grande pince avec des bords granuleux et des faces externe et interne lisses, ou presque; doigts plus courts que la paume, laissant un espace entre eux quand ils sont refermés, pigmentés en noir sur toute leur longueur, la couleur noire ne s’étendant pas sur la paume; doigt mobile avec trois sillons longitudinaux peu profonds et des petits granules dorsalement à sa base; doigt fixe avec deux sillons longitudinaux peu profonds et des bords coupants, garnis de dents proéminentes. Petite pince avec une paume plus grêle, des surfaces externe et interne très granuleuses et un sillon longitudinal peu profond mais relativement large sur la moitié supérieure de la face externe; doigts plus courts que la paume, ne laissant pas d’espace entre eux quand ils sont fermés, et colorés en noir sur leurs trois quarts distaux; doigt mobile avec trois profonds sillons longitudinaux, bordés de soies denses et portant des granules sur la face dorsale, plus particulièrement denses près de la base; doigt fixe avec deux profonds sillons longitudinaux et avec des soies éparses, bords coupants avec de petites dents. Carpe avec une dent proéminente à son angle antéro-interne. Mérus relativement court, avec des bords granuleux et une épine dorsale subdistale.
P2-P5 minces, P4 les plus longs; bords des mérus avec de petits granules clairsemés, sans dent ni épine dorsale subdistale; bords des mérus et des carpes avec des soies courtes et clairsemées qui ne les dissimulent pas; bords des propodes et dactyles couverts de soies courtes et denses qui cachent partiellement leurs bords et leurs surfaces. Rapports longueur/largeur des articles des P4 et des P5 consignés dans le Tableau 2.
Partie antérieure du sternum thoracique finement granuleux, sternites 1 et 2 entièrement fusionnés, sternite 2 et 3 séparés par une suture sinueuse complète, sutures entre les sternites 3-7 interrompues en leur milieu, suture entre les sternites 7-8 complète. Abdomen mâle avec les segments 3 et 4 d’une part, 4 et 5 d’autre part très ankylosés, sutures entre tous les segments complètes; segment 6 rectangulaire transversalement avec des bords latéraux nettement concaves; telson triangulaire avec des bords latéraux presque droits. Pénis coxal. Premier pléopode distinctement recourbé vers l’extérieur, en forme de C; partie basale dilatée, tronquée, avec un bord externe presque droit; partie distale allant s’amincissant, avec de courtes spinules subdistales, extrémité ouverte. Deuxième pléopode aussi long que le premier, légèrement recourbé vers l’extérieur; segment distal environ à moitié aussi long que le segment basal et avec une extrémité s’étrécissant subitement en une petite projection; segment basal et distal se rejoignant dans une structure cupuliforme.
Femelle paratype
La femelle paratype correspond bien à l’holotype par les caractères non liés au sexe. Son abdomen a tous ses segments mobiles. Les chélipèdes sont inégaux (le droit le plus fort) mais d’une manière moins marquée que chez le mâle; on notera en outre que les surfaces interne et externe des deux pinces sont granuleuses et que les doigts ne laissent pas d’espace entre eux lorsqu’ils sont fermés. Les rapports longueur/largeur des articles des P4 et des P5 sont consignés dans le Tableau 2.
REMARQUES
Parmi les espèces d’ Intesius , I. lucius n. sp. est surtout proche de I. crosnieri par la forme quadrangulaire de sa carapace et la disposition et le développement des dents antérolatérales. Intesius lucius n. sp., toutefois, diffère de I. crosnieri par des péréiopodes ambulatoires proportionnellement plus longs (comparer la Figure 7 View FIG avec la figure 1A de Davie 1998). Ceci est particulièrement marqué pour les propodes des P4 dont les rapports longueur/largeur sont respectivement de 3,16 et 3,06 chez I. crosnieri , contre 3,64, 3,68 et 3,79 chez I. lucius n. sp. ( Tableau 2). De plus, le développement de la pubescence sur les péréiopodes ambulatoires diffère chez les deux espèces: chez I. crosnieri , la pubescence est nettement plus dense et cache assez fortement les bords et les surfaces (cf. Davie 1998: fig. 1A); chez I. lucius n. sp., par contre, les soies sont plus éparses et cachent beaucoup moins les bords et les surfaces ( Fig. 7 View FIG ). On peut également mentionner que les bords latéraux du sixième segment abdominal mâle sont légèrement plus concaves chez I. lucius n. sp. que chez I. crosnieri (comparer Fig. 4C, D View FIG ). Enfin, on note quelques différences, minimes, au niveau des premiers pléopodes mâles: chez I. lucius n. sp. les courtes spinules de la partie distale du bord externe sont plus fortes, tandis que l’épaulement de la partie basale externe est légèrement angulaire (au lieu d’être régulièrement arrondi); quant aux seconds pléopodes, la cupule qui reçoit la partie distale est moins développée, tandis que cette partie distale est légèrement plus forte. L’ensemble de ces différences ne peut être attribuée à la taille, les types figurés ayant des mensurations voisines: 39,8 × 46,4 mm pour I. crosnieri et 39,5 × 46,2 mm pour I. lucius n. sp.
I. lucius n. sp. se rapproche de I. richeri n. sp. par la forme générale de la carapace, mais celle-ci est plus carrée chez I. lucius n. sp. Les péréiopodes de I. lucius n. sp. portent des soies plus denses que ceux de I. richeri n. sp. et ont des articles plus grêles. Comparé à celui de I. richeri n. sp., le bord externe de la partie basale du premier pléopode mâle de I. lucius n. sp. forme un angle nettement plus ouvert ( Figs 8A View FIG ; 5A View FIG ) et la partie distale du second pléopode mâle se termine par une projection fine très courte, au lieu d’assez longue ( Figs 8B View FIG ; 5C View FIG ).
I. lucius n. sp. se distingue aisément de I. pilosus par ses soies moins longues et moins denses sur la carapace et les péréiopodes, sa carapace plus carrée (et non légèrement subcirculaire) et les dents antérolatérales de la carapace moins développées. De plus les dents antérolatérales de I. pilosus possèdent des spinules secondaires sur leur bords, qui sont absentes chez I. lucius n. sp.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.