Polycarpa carpocincta, Monniot & Monniot, 2003
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.4525077 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03CA87A9-A76B-FF91-FEBE-FC09AEBD741A |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Polycarpa carpocincta |
status |
sp. nov. |
Polycarpa carpocincta n. sp.
( Figs 13-15 View FIG View FIG View FIG ; 47A View FIG )
MATÉRIEL TYPE. — Îles Loyauté. Lifou, 20°54.15’S, 167°01.7’E, 120-250 m, 20.XI.2000, 15 syntypes (MNHN S1 POL.B 477).
ÉTYMOLOGIE. — Le nom d’espèce évoque les vésicules qui entourent les polycarpes.
AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Philippines. 11°37’N, 121°43’E, 120 m, 5.VI.1985, 1 spécimen.
Nouvelle-Calédonie. 22°29’S, 166°25’E, 250 m, 15.V.1993 GoogleMaps ; 22°22’S, 166°15’E, 150 m, 15.V.1993, 1 spécimen.
Vanuatu. 15°04’S, 167°07’E, 125 m, 7.X.1994, 2 spécimens.
DESCRIPTION
Les spécimens de Lifou, de Nouvelle-Calédonie et des Philippines, de 25 mm de diamètre pour les plus grands, sont ovoïdes. La tunique est imprégnée de sédiment et porte sur toute la face ventrale des rhizoïdes agglomérant le sédiment ( Fig. 47A View FIG ). Les siphons sont écartés de la moitié du diamètre du corps, très peu saillants.
Les deux spécimens de Vanuatu ont la même forme, mais la tunique de la partie antérieure du corps est dépourvue de sable, épaisse et colorée en vert pour ces animaux fixés en alcool.
Chez les exemplaires de Lifou le manteau est fin, coloré en brun foncé, mais chez les exemplaires de Vanuatu il est clair, ponctué de petits amas foncés.
La musculature est composée de nombreuses fibres issues des siphons, régulièrement entrecroisées, qui tapissent tout le manteau ( Fig. 14 View FIG ). L’anatomie interne de tous les spécimens est très semblable, sauf pour les gonades où une grande variabilité apparaît, même dans une seule station. Le velum buccal est fin. On compte à sa base environ 18 tentacules longs, de deux ordres peu différents et quelques tentacules nettement plus petits, intercalés. Le bourrelet péripharyngien a une crête antérieure particulièrement élevée. Il décrit un V dorsal très profond, au fond duquel se trouve un très petit tubercule vibratile, s’ouvrant sur un simple trou ( Fig. 13B View FIG ).
Le raphé est long, en lame mince et basse. La branchie a quatre plis de chaque côté, le premier pli dorsal à gauche est très proche du raphé. Deux exemples de formules branchiales chez des spécimens de 25 mm de diamètre:
D.E. 2 (11) 3 (11) 2 (13) 2 (12) 0 R. (11) 2 (12) 3 (13) 3 (10) 2 E.G.
D.E. 1 (13) 2 (16) 2 (15) 2 (15) 0 R. (14) 2 (14) 2 (14) 2 (10) 2 E.G.
Les sinus longitudinaux sont élevés, bien écartés, et l’on compte jusqu’à 10 stigmates par maille entre les plis et quatre sur les plis. Il n’y a pas de sinus parastigmatiques.
Le tube digestif est peu volumineux, très postérieur et n’occupe qu’une faible partie de la face gauche du corps ( Figs 13A View FIG ; 14 View FIG ; 15A View FIG ). Il est très peu lié au manteau. Il décrit une boucle simple très fermée. L’estomac est allongé avec 10 plis longitudinaux internes. Il existe un petit caecum en crochet. L’intestin se courbe rapidement, puis s’allonge en un long rectum rectiligne, terminé par un anus à bord retroussé, divisé en une dizaine de lobes arrondis.
Il n’existe qu’un gros endocarpe foliacé situé dans la boucle intestinale ( Figs 13A View FIG ; 14 View FIG ; 15A View FIG ).
Les gonades ont une structure et une disposition très variables. Chez les exemplaires de Lifou ( Fig. 13A View FIG ) il en existe de 10 à 25 qui couvrent presque tout le manteau. Les plus ventrales sont alignées le long de l’endostyle. Chaque polycarpe, de coloration foncée, est inclus dans une grosse masse de tissu vésiculaire qui fait saillie dans la cavité cloacale, mais qui n’est pas un endocarpe ( Fig. 14 View FIG ). Au centre de ce tissu spongieux se situe un polycarpe banal composé d’un ovaire central bordé de quelques lobules testiculaires arrondis ( Fig. 13C, D View FIG ). Un large oviducte traverse la masse de tissu spongieux et s’ouvre par un pore ( Fig. 13E View FIG ). Les conduits spermatiques s’unissent en un court spermiducte divergeant par rapport à l’oviducte qui s’ouvre également à la surface du tissu spongieux, sans papille ( Fig. 13E View FIG ).
Les exemplaires de Vanuatu ont des gonades disposées sur deux rangs irréguliers du côté ventral ( Fig. 15A View FIG ), les capsules contenant les polycarpes sont beaucoup moins volumineuses et sans consistance spongieuse, mais la structure des élé- ments mâle et femelle et leurs conduits restent semblables ( Fig. 15B View FIG ).
Chez l’exemplaire des Philippines, les gonades sont surtout alignées de chaque côté de l’endostyle, mais également logées dans une capsule.
Le siphon cloacal est fermé à sa base par un double vélum: un grand repli tissulaire interne fait le tour du siphon, en collerette, puis se prolonge en un vélum libre à l’intérieur du siphon. Ce tissu porte de fines papilles filiformes internes ( Figs 13A View FIG ; 15A View FIG ).
REMARQUES
La structure très particulière des polycarpes isole cette espèce de toutes les autres Polycarpa . Sa présence en deux régions éloignées laisse supposer une distribution large dans l’ouest de l’océan Pacifique, mais sa bathymétrie à plus de 100 m rend sa récolte plus rare. Les différences observées dans les gonades nous ont fait hésiter à créer une seule espèce, mais la structure plus ou moins vésiculeuse de l’enveloppe des polycarpes ne nous a pas paru suffisante pour isoler les populations.
V |
Royal British Columbia Museum - Herbarium |
R |
Departamento de Geologia, Universidad de Chile |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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