Sicyonia altirostrum, Crosnier, 2003
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5394281 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03C12110-FFDF-FFDC-FE97-FAF6F110BD0B |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Sicyonia altirostrum |
status |
sp. nov. |
Sicyonia altirostrum View in CoL n. sp.
( Figs 73-75 View FIG View FIG View FIG ; 109G)
MATÉRIEL TYPE. — Îles Loyauté. MUSORSTOM 6, stn CP 464, 21°02,3’S, 167°31,6’E, 430 m, 21.II.1989, 1 holotype 9,7 mm (MNHN-Na 13493).
Nouvelle-Calédonie. BATHUS 2, stn CP 742, 22°33,4’S, 166°25,9’E, 340-470 m, 14.V.1993, 1 paratype allotype 9,9 mm (MNHN-Na 13496).
BIOCAL, stn CP 42, 22°45,14’S, 167°12,12’E, 380 m, 30.VIII.1985, 1 paratype 6,1 mm (MNHN-Na 13495).
AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Philippines. MUSOR- STOM 1, stn 40, 13°57,4’N, 120°27,8’E, 265-287 m, 24.III.1976, 1 9,2 mm (MNHN-Na 13500).
MUSORSTOM 2, stn CP 83, 13°55,2’N, 120°30,5’E, 318-320 m, 2.XII.1980, 1 8,4mm (MNHN-Na 13501).
Indonésie. KARUBAR, îles Kai , stn CP 36, 6°05’S, 132°44’E, 210-268 m, 27.X.1991, 1 8,8 mm (MNHN-Na 13499) GoogleMaps ; 1 11,0 mm (MNHN-Na 13494).
Îles Fidji. BORDAU 1, stn CP 1411, 16°05’S, 179°28’W, 390-403 m, 26.II.1999, 1 11,3 mm. — Stn CP 1434, 17°11’S, 178°41’W, 400-401 m, 2.III.1999, 2 8,7 et 8,8 mm. — Stn CP 1444, 17°11,13’S, 178°41,41’W, 398-409 m, 3.III.1999, 2 8,9 et 9,1 mm.
Îles Wallis. MUSORSTOM 7, stn DW 583, 13°11,1’S, 176°14,2’E, 330-365 m, 22.V.1992, 1 12,8 mm (MNHN-Na 13497). — Stn DW 610, 13°21,5’S, 176°08,9’E, 286 m, 26.V.1992, 1 7,1 mm (MNHN-Na 13498).
Îles Tonga. BORDAU 2, stn CP 1526, Eua, 21°16’S, 174°59’W, 463-464 m, 2.VI.2000, 1 8,3 mm. — Stn DW 1584, Vava’u group, 18°36’S, 174°01’W, 439 m, 1 10,1 mm. — Stn CP 1562, nord Kotu group, 19°52’S, 174°42’W, 417-424 m, 8.VI.2000, 2 7,3 et 8,4 mm.
LOCALITÉ TYPE. — Îles Loyauté, 21°02,3’S, 167°31,6’E à 430 m de profondeur.
ÉTYMOLOGIE. — Du Latin altus, haut, et rostrum, rostre, pour rappeler la relativement grande hauteur du rostre comparée à sa longueur.
DISTRIBUTION. — Cette espèce est connue des Philippines, de l’Indonésie ( Moluques), de Nouvelle- Calédonie, des îles Loyauté, Fidji, Wallis et Tonga, entre 210-268 et 464 m de profondeur.
DESCRIPTION
Le rostre est droit et court (il s’étend, suivant les spécimens, jusqu’au tiers ou au milieu du premier article du pédoncule antennulaire); haut à sa base, il s’amincit régulièrement et fortement sur toute sa longueur: dans sa partie distale, sa hauteur n’est guère plus que le quart de celle de sa base; son bord ventral est pratiquement droit (à peine convexe dans sa partie basale et à peine concave dans sa partie distale). Le bord dorsal de la carapace porte six ou sept dents de taille à peine décroissante, à l’exception de la septième qui est souvent nettement plus petite, sans compter celles de l’extrémité du rostre. Quatre, rarement trois, sont en arrière de l’orbite; deux sont en arrière de l’épine hépatique. La première dent postrostrale se situe assez nettement en arrière du milieu de l’espace séparant le bord postérieur de la carapace du niveau du fond de l’orbite; la seconde aux 7/10 environ de cet espace et la troisième aux 9/10. L’espace séparant le bord postérieur de la carapace de la première dent est voisin du double de celui séparant les première et deuxième dents, celui séparant les deuxième et troisième dents est variable (de 0,9 à 1,4 fois plus grand que celui séparant les première et deuxième dents). Les espaces séparant les dents suivantes sont voisins les uns des autres et habituellement proches des 4/10 de l’espace séparant les deuxième et troisième dents. L’extrémité du rostre porte trois dents: une dorsale, une médiane et une ventrale; elles sont très petites.
A
La carapace porte, en outre, une fine épine hépatique. Son lobe infra-orbitaire est légèrement angulaire avec un sommet portant ou non un denticule.
Les premiers péréiopodes portent une épine subdistale, peu développée sur le bord interne du basis et de l’ischion. Aucune épine ne s’observe sur les deuxièmes péréiopodes.
L’abdomen ( Fig. 73B View FIG ) présente, sur le bord dorsal du premier segment, une assez forte dent dirigée vers l’avant et légèrement vers le haut. Le second segment présente une dent beaucoup plus petite et en forme d’angle plus ou moins droit. Les pleurons des cinq premiers segments abdominaux sont tous arrondis, sans aucune dent ou même denticule; la partie postérieure du bord postéroventral du pleuron du cinquième segment est toutefois légèrement concave. Le sixième segment porte une dent dorsale terminale et une autre dent à l’extrémité postérieure de son bord ventral. Il n’y a pratiquement pas de carènes longitudinales, longues ou courtes, sur l’ensemble de l’abdomen. Sur les pleurons on observe des sillons postéromédians fins mais bien marqués; sur le premier segment, l’ébauche d’un sillon antéromédian est visible sur une courte distance. Toujours sur le premier segment, les sillons postérieur du tergite et postéromédian du pleuron s’unissent et forment un sillon unique couvrant presque toute la hauteur du segment. La longueur du sixième segment (mesurée du condyle d’articulation à la pointe du lobe latéral postérieur médian) est, chez les adultes, environ 1,5-1,6 fois plus grande que celle du cinquième (mesurée entre les condyles d’articulation).
Le telson se termine par une forte pointe encadrée par une paire d’assez grosses dents fixes, subdistales. Les bords ventraux sont sans épines; par contre d’assez nombreuses, très petites, épines mobiles s’observent de part et d’autre des bords séparant la face dorsale des faces latérales du telson.
Le thélycum ( Fig. 74 View FIG ) présente une plaque thélycale en forme de pointe comme il est de règle chez les Sicyonia ; son rapport L/l est voisin de 2,3; elle s’affine assez rapidement. La plaque postérieure est longue et particulière car sa partie antérieure présente, de part et d’autre de la base de la plaque thélycale, un petit lobe antérolatéral en forme de grosse dent assez pointue, à bord externe peu convexe, différent des larges lobes que l’on observe habituellement.
Le pétasma ( Fig. 75 View FIG ) a des lobes dorsolatéraux présentant un processus distal externe en forme de corne recourbée antérieurement, assez massive et relativement courte, et un processus distal interne en forme de petit lobule saillant, n’atteignant pas, antérieurement, le niveau du processus distal externe. Les lobes ventrolatéraux présentent un processus distal externe assez particulier dont la partie antérieure est en forme de pointe massive et arrondie et la partie postérieure, séparée de la partie antérieure par une large concavité, en forme de courte excroissance rectangulaire ou, chez d’autres spécimens, arrondie. Il n’y a pas de processus latéral, mais les bords latéraux du pétasma décrivent une double sinuosité marquée.
Coloration
Sur un fond blanchâtre, se détachent des marbrures brun-rouge, virant au brun-jaune sur la région dorsale. Sur la carapace, on observe une large bande colorée, oblique, s’étendant de la région postérieure du bord dorsal jusqu’au bord ventral qu’elle atteint au niveau des trois premiers péréiopodes; cette bande est éclaircie par une bande blanche, sinueuse, qui part de l’extrémité postérieure du bord dorsal de la carapace et aboutit, sur le bord ventral, au niveau des premier et deuxième péréiopodes; souvent, cette bande blanche n’est marquée que partiellement, sa partie médiane, en arc de cercle, demeurant, seule, bien nette. En avant de cette bande brune traversée de blanc, se trouve une large zone blanche puis une nouvelle bande brune oblique, marquée seulement sur la moitié ventrale de la carapace. Le reste de la carapace est soit entièrement blanc, soit coloré au niveau de la base du rostre et du lobe infra-orbitaire. Le pédoncule antennulaire porte une bande transversale brune vers l’extrémité de son premier article. Les segments abdominaux 1-6 présentent essentiellement des bandes longitudinales brunjaune, assez diffuses, sur leur moitié dorsale. Le telson est entièrement blanc. Les péréiopodes et les pléopodes sont peu colorés.
Taille
Le plus grand spécimen connu est une femelle dont la carapace mesure 12,8 mm, ce qui correspond à une longueur totale de 43 mm. Le plus grand mâle a une carapace de 9,7 mm.
REMARQUES
Les deux spécimens récoltés en Indonésie (îles Kai, KARUBAR, stn CP 36, 6°05’S, 132°44’E, 210-268 m, 27.X.1991, 1 8,8 mm [ MNHN- Na 13499]; 1 11,0 mm [MNHN-Na 13494]) et deux autres, en mauvais état, aux Philippines (MUSORSTOM 1, stn 40, 13°57,4’N, 120°27,8’E, 265-287 m, 24.III.1976, 1 9,2 mm [ MNHN- Na 13500]; MUSORSTOM 2, stn CP 83, 13°55,2’N, 120°30,5’E, 318-320 m, 2.XII.1980, 1 8,4 mm [MNHN-Na 13501]) diffèrent des spécimens de Nouvelle-Calédonie, des îles Loyauté , Fidji et Wallis par un abdomen présentant des carènes longitudinales très nettes, longues dans la zone de séparation entre tergites et pleurons, courtes dans la partie postérieure des segments ( Fig. 73D View FIG ), alors qu’elles sont pratiquement absentes chez les autres spécimens. Mais tous les autres caractères et en particulier le pétasma et le thélycum ( Fig. 74B View FIG ) sont identiques. Dans ces conditions nous ne pensons pas qu’il puisse y avoir deux espèces distinctes. Tout au plus peut-on considérer une variété carinata pour les spécimens d’Indonésie et des Philippines GoogleMaps .
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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