Microtus (Allophaiomys) hintoni nutiensis (Chaline, 1972)
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5375829 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03B387BE-FF96-FFA4-FD7D-FDB7D643FA2D |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Microtus (Allophaiomys) hintoni nutiensis (Chaline, 1972) |
status |
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Microtus (Allophaiomys) hintoni nutiensis (Chaline, 1972) ( Fig. 4 View FIG )
DIAGNOSE AMENDÉE. — Allophaiomys de taille moyenne, avec la partie antérieure de la m1 très developpée, l’AC2 triangulaire généralement dépourvu d’émail à sa partie labiale, séparé des triangles T4 et T5 par un col étroit. Les triangles du côté labial sont légèrement moins développés que ceux du côté lingual, ce qui se traduit par une asymétrie de la m1 par rapport à l’axe antério-postérieur. Émail de type Microtus .
REMARQUES
Chaline (1972a) a groupé dans l’espèce M. (A.) nutiensis les morphologies hintoni des Valerots et quelques autres attribuées aujourd’hui à M. (A.) valerotensis n. sp. En reconnaissant cette nouvelle espèce, l’ensemble de M. (A.) nutiensis se rapproche beaucoup de Pitymys hintoni Kretzoi, 1941 , espèce encore mal connue dans sa localitétype de Betfia V. Terzea & Jurcsák (1969) et Terzea (1970) ont décrit du nouveau matériel provenant de Betfia V, ce qui permet de connaître les caractères typiques de l’espèce, mais non sa variabilité. C’est en raison du peu d’information disponible sur cette espèce que nous préférons maintenir la population des Valerots comme une sous-espèce différente.
L’attribution de cette espèce au sous-genre Pitymys (ou Terricola selon la proposition de Chaline & Brunet-Lecomte 1988) doit être rejetée car sa relation phylétique avec les répresentants actuels de Terricola n’a pas été démontrée. D’autres auteurs (e.g., Markova 1982; Rekovets & Nadachowski 1995) placent cette espèce dans le sous-genre Stenocranius , comme une espèce primitive de cette lignée. À notre avis, M. hintoni se différencie des répresentants primitifs du sousgenre Stenocranius par l’incurvation plus petite des triangles T4 et T5 vers l’avant et par le plus grand développement des triangles linguaux par rapport aux triangles labiaux. Nous préférons maintenir cette espèce sous le nom d’ Allophaiomys en raison de sa morphologie encore archaïque ancestrale des Microtus sensu lato.
D’autres formes proches de M. (A.) hintoni sont M. hintoni gilpilus , sous-espèce décrite par Terzea (1989) au gisement de Chiscau 1 ( Roumanie), M. thenii , espèce décrite par Malez & Rabeder (1984) au gisement de Podumci 1 ( Croatie) et plus tard identifiée à Untermassfeld et Neuleiningen 5 et 15 ( Allemagne) par Maul (1990, 1996) et M. (A.) pliocaenicus aff. ssp. nutiensis , trouvée à Meiningen par Heinrich (1982). La présence de morphologies hintoni typiques au sein de la population de Podumci suggère une entité sous-spécifique pour cet ensemble, ici nommé M. (A.) hintoni thenii .
D’autres ensembles avec des morphologies hintoni prédominantes,mais déjà plus évoluées et assignées à Iberomys sp. (Cuenca et al. 1995; Cuenca et al. 1999), ont été trouvés en Espagne (Gran Dolina, Atapuerca, Burgos). Ici, l’asymétrie labio-linguale, un caractère typique du sous-genre Iberomys, est plus accentuée et il y a déjà quelques exemplaires avec la morphologie des Microtus (Iberomys) brecciensis observée dans les sites du début du Pléistocène moyen à Saint-Estève Janson ( France) et à Cúllar de Baza ( Espagne).
Il semble donc que M. (A.) hintoni , très répandu en Europe pendant la partie supérieure du Pléistocène inférieur, soit l’ancêtre de la lignée Iberomys, qui se serait individualisée à la fin du Pléistocène inférieur au moment où cette espèce a atteint les régions les plus méridionales de l’ouest de l’Europe (sud de la France, Espagne).
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.