Eudistoma partitum, Monniot & Monniot, 2008
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.4690007 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.4893698 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/CF5AF001-3B37-5C3F-EBBF-FC3EFBD7C6E4 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Eudistoma partitum |
status |
sp. nov. |
Eudistoma partitum n. sp.
( Figs 55 View FIG ; 56 View FIG ; 78A View FIG )
HOLOTYPE. — Palau. Ngermeuangel Island , Flatworm Lake, 7°19.12’N, 134°30.40’E, 0,5 m, 13.VI.2005, coll. L. J. Bell et L. E. Martin, FLK033 ( MNHN A3 About MNHN EUD 324 ). GoogleMaps
AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Palau. Ngeruktabel Island, Uet er a Ngchas, marine lake, 7°15.24’N, 134°20.64’E, 0,5 m, 20. V.2005, coll. L. J. Bell et L. E. Martin, ULN060 ( MNHN A3 EUD 326).
Indonésie. Berau, E. Kalimantan, Maratua Island, Danau Haji Buang, marine lake, 2°08.444’N, 118°30.600’E, 0,5 m, 23.X.2003, coll. L. J. Bell, HBM012 ( MNHN A3 EUD 325).
ÉTYMOLOGIE. — Du latin partitum : divisé.
DESCRIPTION
Les colonies ( Fig. 78A View FIG ) sont en croûtes épaisses d’où émergent des lobes arrondis, à base rétrécie. Le diamètre du plus gros lobe observé est de 15 mm.Du sable est contenu dans l’ensemble des colonies, moins dense dans la partie dressée en lobes. Les ouvertures buccales des zoïdes en surface ont 6 lobes saillants qui contiennent aussi des particules sédimentaires fines. La tunique est vitreuse et contient des cellules vacuolaires qui donnent aux colonies une consistance spongieuse.Les zoïdes occupent toute l’épaisseur des colonies, mais seuls ceux qui se trouvent dans les lobes dressés ont leurs siphons ouverts à l’extérieur. Les particules de sable sont arrangées de façon radiaire en surface autour des orifices des siphons buccaux disposés en cercles, ce qui donne un aspect étoilé in vivo. La partie basale compacte de la tunique contient de grosses inclusions (vertes en formol).
Les zoïdes ( Fig. 55A View FIG ) ont un thorax perpendiculaire à la surface des colonies, mais les abdomens sont entrecroisés sans ordre. Le siphon buccal a 6 lobes allongés dont le plus dorsal est parfois plus long. Les tentacules sont très nombreux, ceux du cercle postérieur sont nettement plus longs que ceux qui s’étendent sur toute la face interne du siphon. Les 3 rangs de stigmates sont de longueur à peu près égale, le premier rang peu relevé dorsalement. Plus de 25 stigmates ont pu être comptés de chaque côté dans le deuxième rang. Les languettes du raphé sont plus courtes qu’un stigmate.L’abdomen est beaucoup plus long que le thorax et peut atteindre 1 cm ( Fig. 55A View FIG ). Sa partie postérieure, qui contient l’estomac et les gonades, est élargie et possède des prolongements vasculaires.L’estomac est asymétrique, arrondi antérieurement et brusquement tronqué postérieurement. Le post-estomac est mince, particulièrement long comparé à la forme moyenne dans le genre Eudistoma . Une ampoule lui fait suite, puis un intestin moyen court et large bien délimité qui forme le fond de la boucle digestive ( Figs 55C View FIG ; 56 View FIG ). L’intestin postérieur débute par une partie nettement élargie avec une protubérance postérieure et une côte longitudinale ( Figs 55C, D View FIG ; 56 View FIG ), il est ensuite rectiligne. Cette partie du tube digestif a une morphologie constante chez tous les zoïdes. La boucle intestinale est droite. La glande pylorique ( Fig. 55C View FIG ) est constituée d’une accumulation d’ampoules autour du rectum, face à l’estomac et le canal pylorique débouche au milieu de la paroi stomacale.
Les gonades sont situées seulement à gauche du tube digestif ( Fig. 55D View FIG ). Les lobules testiculaires peuvent être nombreux. L’ovaire est central.
Les larves ( Fig.55E, F View FIG ) sont incubées dans la cavité péribranchiale où l’on peut en compter jusqu’à 5. Le tronc mesure de 0,5 mm à 0,55 mm. La queue décrit un demi-tour et se replie sous le tronc. Les 3 papilles adhésives sont bordées de 4 paires de vésicules bifides dont la forme varie chez les larves d’une même colonie.
REMARQUES
L’identification des espèces ensablées du genre Eudistoma est particulièrement difficile, l’arrangement des zoïdes dans la colonie est peu visible. La quantité de sable incrusté dépend de la localité de récolte. La distinction entre des formes encroûtantes ou présentant plusieurs lobes bas, dépend de la taille des colonies et de leur état de maturation. Eudistoma partitum n. sp. se distingue d’autres espèces ensablées par le dessin de surface dû à la disposition des particules sableuses et par des lobes buccaux saillants, par la structure des colonies avec des lobes dressés sur une base commune, par la structure du tube digestif, par la taille des larves. Il s’y ajoute la présence d’inclusions de symbiontes dans la tunique. Ces caractères sont constants à la fois à Palau et en Indonésie, des localités géographiquement éloignées, mais toujours dans le même milieu: à faible profondeur dans des lacs marins.
D’autres espèces ensablées peuvent être confondues. Eudistoma amplum ( Sluiter, 1909) a des colonies massives avec symbiontes, des larves plus grosses, un arrangement différent des zoïdes. Eudistoma ovatum (Herdman, 1886) a des lobes buccaux saillants, la boucle digestive a une double torsion marquée. Eudistoma pyriforme (Herdman, 1886) n’a pas de symbiontes connus, la boucle digestive est tordue, les colonies sont lobées; la larve décrite par Tokioka (1950) provenant de Palau est très différente. Eudistoma vulgare Monniot F., 1988 n’est pas lobé, l’intestin postérieur présente une torsion, la larve est plus petite.
Eudistoma snakabri Tokioka, 1954 ( Figs 57 View FIG ; 58 View FIG )
Eudistoma snakabri Tokioka, 1954: 251 , pl. 26 figs 4, 5, pl. 27 figs 1-5, pl. 28 fig. 1 ( Japon). — Nishikawa 1984: 121 ( Japon).
MATÉRIEL EXAMINÉ. — Malaisie. Sarawak, SW peninsular tanjung Datu, 2°04.30’N, 109°38.65’E, 28.V.2003, coll. CRRF, 0M915807-V (MNHN A3 EUD 285).
DESCRIPTION
Les colonies de couleur brun rouge ont un aspect de «foie » selon les collecteurs. Les zoïdes sont disposés en rosettes dans une tunique totalement imprégnée de sable. La forme est celle d’une épaisse croûte de 1 cm d’épaisseur et 30 cm de large.
Les zoïdes ( Fig. 57A View FIG ) mesurent 7 à 8 mm de long. Les deux siphons ont 6 lobes, le siphon cloacal est long. Les nombreux tentacules buccaux sont répartis sur 4 ou 5 cercles, les plus dorsaux étant les plus longs. La branchie compte environ 30 stigmates par demi-rang. Le premier rang n’est pas relevé dorsalement. L’abdomen est allongé. L’estomac est court, sa partie postérieure présente des renflements qui ne se prolongent pas antérieurement en plis ( Fig. 57B View FIG ). L’intestin moyen est renflé en une ampoule courte qui rappelle un peu la forme observée chez Eudistoma reginum Kott, 1990 . L’intestin postérieur est brusquement élargi à son origine, au fond de la boucle. Le canal de la glande pylorique débouche au fond de l’estomac. Les gonades occupent le fond de la boucle intestinale.
Les larves ( Fig. 57C View FIG ; 58 View FIG ) ont un tronc ovale de 1 mm. La queue décrit moins d’un demi-tour. Une protubérance est constante à la base de la queue. Les 3 papilles adhésives sont longues entourées de vésicules allongées disposées de façon un peu irrégulière selon les larves. Quelques ampoules rondes sont alignées sur la face ventrale. Des vésicules filamenteuses superficielles sont visibles sur les larves.
La structure des larves et des zoïdes correspond aux caractères observés sur le type de l’espèce.
REMARQUES
Kott (1990a) place en synonymie E. snakabri et E. angolanum ( Michaelsen, 1914, d’Afrique). Ceci ne peut être retenu. La disposition des vésicules de la larve figurée par Kott (1990a: fig. 71e) pour E. angolanum est différente ainsi que les lobes des siphons irréguliers Kott (1990a: fig. 71b). La description originale de Michaelsen (1914) de Polycitor paesslerioides var. angolanus est très sommaire, la description complémentaire de Michaelsen (1915) sous le nom de Polycitor (Eudistoma) angolanus ne mentionne pas la structure des larves; la figure représentant le tube digestif ne correspond pas à la forme figurée par Tokioka (1954) et qui est celle de nos spécimens.
Eudistoma angolanum a été identifié dans l’océan Pacifique par différents auteurs: Hastings (1931), Tokioka (1967), Nishikawa (1984). La description de cette espèce par Michaelsen (1915) est insuffisante pour une comparaison précise et Millar (1953) pour des spécimens ouest-africains n’est pas plus précis. Hastings (1931) rapporte à E. angolanum un échantillon du nord de l’Australie qu’elle estime correspondre à la variété Polycitor (Eudistoma) paesslerioides var. togoense selon Michaelsen (1915).
Nous avons revu des spécimens de Polycitor (Eudistoma) paesslerioides prêtés par le Muséum de Hambourg, la forme typica nº 473, la variété hupferi nº 477 et la variété togoensis nº 479. Les deux premiers échantillons, très petits (5 mm), ne peuvent être exploités; les spécimens du Togo semblent être des morceaux d’une même colonie dont le plus gros (2 cm) est formé de lobes accolés, entièrement ensablés. L’aspect externe ne correspond pas à celui d’ E. snakabri , les colonies durcies en alcool ne permettent pas une étude détaillée des zoïdes.
Il nous semble peu probable que les spécimens du Pacifique soient de la même espèce que ceux de la côte ouest africaine identifiés comme E. angolanum par Michaelsen (1914). La larve figurée par Millar (1953) pour un spécimen africain ne correspond pas à la larve du Pacifique figurée par Kott (1990a). Eudistoma snakabri est donc à notre sens une bonne espèce.
Famille DIAZONIDAE Seeliger, 1906
MNHN |
Museum National d'Histoire Naturelle |
V |
Royal British Columbia Museum - Herbarium |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
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Phylum |
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Class |
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Order |
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Family |
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Genus |
Eudistoma partitum
Monniot, Françoise & Monniot, Claude 2008 |
Eudistoma snakabri
NISHIKAWA T. 1984: 121 |
TOKIOKA T. 1954: 251 |