Atta
publication ID |
3860 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.6290004 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/F7661384-9FF5-28B5-0A7B-FBF051B47212 |
treatment provided by |
Christiana |
scientific name |
Atta |
status |
|
VI. - Les espèces d' ATTA View in CoL HNS F.
Dans son classique ouvrage, sur les Formicides du Voyage de la Novara, Mayr a tenté une revision des espèces des grandes Atta HNS , c'est-à-dire des Atta HNS proprement dites: se fondant sur-la direction des épines du corselet, chez les. ouvrières, et surtout sur les appendices génitaux des mâles, il sépare les espèces, savoir:
dont il connaissait toutes les formes,
- lebasi GuER HNS .
qu'il ne connaissait que par l'ouvrière seulement.
Mais l'armure génitale des mâles est fort incomplètement décrite par May'r. Il décrit les valvules externes, (stipites) et moyennes (volselles) et l'hypopygium (lamina subgenitalis); les valvules internes (sagittae) sont passées sous silence; et pourtant ces appendices présentent des différences bien plus remarquables que les parties plus extérieures; seulement elles ne sont pas toujours visibles.
Il est singulier que M. Wheeler (1), qui a étudié dernièrement les appendices génitaux des Atta HNS , n'ait pas porté son attention sur ces parties, tandis qu'il figure-la lame sous-génitale de plusieurs espèces. _
Je ne m'occupe donc pas de la lame sous-génitale, qui est suffisamment connue et qui, sans doute, n'a dans l'accouplement qu'une fonction bien accessoire.
M. Wheeler ne dit pas dans combien d'individus et de nids différents il a trouvé que la forme de cette lame est constante; je possède trop peu d'exemplaires mâles des deux formes, mexicana HNS et texana HNS , pour juger des relations de ces deux formes. D'après ce que je sais sur d'autres Fourmis ( Tapinoma HNS , Cataglyphis HNS ), la lame sous-génitale est sujette à varier, surtout suivant la grandeur de l'individu. Du reste, cette lame n'est souvent pas plus facile à observer que les sagittse et elle n'est quelquefois pas saillante au dehors (1).
J'ai quelque peine à comprendre Mayr, dans sa description du stipes. Cette partie comprend, chez les Atta HNS , une portion basale plus ou moins prolongée en dehors, qui correspond à la squamula (Nylander) des Formica HNS et de beaucoup d'autres Fourmis; Mayr la désigne sous le nom d' « äussere Klappe »; elle porte un appendice poilu que Mayr appelle «; Lappen ». Le stipes se présente sous trois formes dans les différentes espèces.
Chez A. cephalotes HNS , il est massif, à peu près aussi long que large et, à çe bout môme, il porte le « Lappen » de Mayr, c'est-à-dire la pièce qui correspond à l'extrémité libre du stipes chez Formica HNS (vagina externa Nylander).
Chez A. sexdens HNS la portion basale du stipes est prolongée en un processus étroit, mais solide, glabre et portant en dessous un lobe poilu étroit, qui s'attache sur toute sa longueur au processus même.
Enfin, chez A. mexicana HNS , texana HNS et insularis HNS (2), la portion basale est réduite à une courte et large plaque, qui s'avance parallèlement au bord postérieur du pygidium et qui porte un lobe libre, étroit, en couteau.
Le lecteur pourra voir que ma description ne s'accorde pas avec celle de Mayr, hormis pour d' A. sexdens HNS . Du reste, je conserve un fort doute que Mayr ait vu le [[male]] de l' A. cephalotes HNS . Le [[male]], que l'auteur viennois marque lui-même d'un point d'interrogation, manque de dents à l'epinotum et est de couleur brun foncé (schwarzbraun). Tous les [[male]] d'/l. cephalotes HNS que je connais sont, au contraire, rouge fauve, beaucoup plus clairs que les [[queen]] correspondantes.
La volsella est suffisamment expliquée par tries figures pour m'épargner une description. Je dirai seulement, que la volsella des A. sexdens HNS et cephalotes HNS est massive et relativement simple, tandis que celle des A. mexicana HNS , texana HNS et insularis HNS est mince et coudée.
J'en viens aux sagittae ou valvules internes. Chez l' A. sexdens HNS , elles n'ont rien de bien remarquable ou de très saillant, comme le montrent mes figures dessinées à la chambre claire, d'après un [[male]] de Rio Grande do Sul.
En revanche, chez A. cephalotes HNS , ces organes sont excessivement compliqués, armés de crêtes ei de deux crochets recourbés sur les côtés; ces crochets sont garnis à l'extrémité d'un système de pointes menues et aiguës; dans la vue de profil, une série de ces mêmes pointes garnit la carène ' médiane, qui se trouve à la face inférieure des sagittae; les pointes de la carène sont dirigées en avant (par rapport à l'animal entier).
Chez A. texana HNS , l'appareil des sagittae est beaucoup plus petit que chez A. cephalotes HNS ; selon tonte apparence, il est moins compliqué. Je ne possède qu'un [[male]] de cette espèce; dans cet exemplaire, les sagittae ne sont pas tout à fait sorties de la cloaque et, par conséquent, je n'ai pu les voir en entier. Je ne sais pas si les extrémités latérales arrondies se recourbent en crochet, comme chez cephalotes HNS . Les dents qui terminent les deux carènes et qui sont surtout évidentes sur le profil, correspondent aux deux dents qui sont tout près de l'extrémité chez cephalotes HNS ; il ne paraît pas y avoir d'homologue des deux grandes carènes parallèles de cephalotes HNS . A. mexicana HNS et insularis HNS paraissent avoir les sagittae construites semblable-ment; du moins telle a été mon impression, d'après les exemplaires uniques de ma collection, encore moins favorables à l'étude que le [[male]] de texana HNS dont il vient d'être question.
Voilà l'étude bien incomplèle que j'ai pu faire de l'armure génitale des Atta HNS [[male]]. Elle suffira cependant au but que je me suis, proposé, qui est purement systématique.
Il me semble qu'il faut reconnaître, dans l'armure génitale de ces Fourmis, deux types principaux: le type cephalotes HNS et le type sexdens HNS . Le dernier se partage en deux sous-types: cephalotes HNS d'une part, et le sous-type comprenant les formes mexicana HNS , texana HNS et insularis HNS .
Je ne connais pas sûrement le [[male]] de l' A. columbica HNS , mais je suppose qu'un petit [[male]] de ma coll., qui ressemble à s'y méprendre (sauf la petite taille; à l' A. cephalotes HNS , s'y rapporte. I.'armure génitale de ce [[male]] ressemble aussi à cette forme, seulement les crochets des sagittae ne sont pas aussi recourbés et la portion basale du stipes n'est pas aussi longue.
De même je ne connais pas les [[male]] de l' A. laevigata F. Sm. HNS , ni de l' A. vollenweideri For HNS .; pourtant je pense qu'un [[male]] qui m'a été donné dans le temps par Mayr, en même temps que des [[worker]] et une [[queen]] laevigata HNS , appartient bien à cette forme: il a le stipes très épais et bombé en dehors, le lobe poilu court et large; les sagittae, pour autant qu'on en peut juger, sont conformées comme chez sexdens HNS .
A mon avis, du moins provisoire, il n'y a que 3 espèces d' Atta HNS : cephalotes HNS , insularis HNS et sexdens HNS ; les autres formes doivent se subordonner comme sous-espèces ou variétés à ces espèces:
sp. cephalotes L. cephalotes cephalotes L. var. opaca For.
- integrior For HNS .
cephalotes columbica HNS GuÉR.
insularis insularis HNS GuÉR.
insularis mexicana F. Sm. sp. sexdens L. sexdens sexdens L. var. bisphaerica For.
- rubropilosa For HNS .
sexdens vollenweideri For HNS .
Il va sans-dire que c'est mon appréciation personnelle et qu'on pourrait aussi bien élever toutes messous-espèces au rang d'espèces; mais quand on regarde comme sous-espèces (ou races), par ex., les Messor barbarus HNS , minor HNS , aegyptiacus HNS , etc., ou les Camponotus maculatus HNS , barbaricus HNS , aethiops HNS , pallidus HNS , etc., etc., je ne vois pas en quoi les Atta HNS méritent un traitement différent. D'ailleurs, les Atta HNS sont extraordinairement variables; ce n'est pas sur les ouvrières des collections d'Europe, que l'on pourra juger de la dignité morphologique ou éthologi jue des différences spécifiques ou subspécifiques.
L'A. columbica HNS , par ex., que mon ami Forel regarde comme espèce, ne diffère de l' A. cephalotes HNS que par le degré de dimor-phisme, c'est-à-dire que les o maxima de columbica HNS sont bien plus petites que les o maxima de cephalotes HNS . Les différences morphologiques, dans la grosseur des épines antérieures dorsales du corselet, sur lesquelles Guérin a fondé la diagnose, sont extrêmement variables, non seulement chez les [[worker]] de diverses tailles ( A. lebasi HNS n'est sans doute établie que sur des [[worker]] minor d' A. columbica HNS ), mais chez les [[worker]] maxima mêmes. M. Forel m'a envoyé des o de columbica HNS de Costa Rica, récoltées par Pittier, chez lesquelles ces épines ne sont guère plus épaisses et plus obtuses que chez les [[worker]] maxima de cephalotes HNS ; je possède des ouvrières de Bolivie, que j'attribue à columbica HNS , qui ont ces mêmes épines minces et aiguës Je crois que les Messor barbarus barbarus HNS et M.barbarus minor HNS , en Italie, méritent d'être regardés à plus forte raison comme espèces distinctes, que les A. cephalotes HNS et A. columbica HNS dans l'Amérique centrale.
Les trois espèces d' Atta HNS occupent des zones géographiques différentes continues. Pour commencer par le Sud, l' A. sexdens HNS ne semble pas sortir de l'Amérique méridionale: on la trouve depuis le bassin de La Plata jusqu'à la Guyane. L'A. cephalotes HNS occupe la région de l'Amazone, et s'étend au Nord dans l'Amérique centrale et jusqu'à la partie méridionale du Mexique. Enfin les formes de l' A. insularis HNS vivent dans le Nord de l'Amérique centrale, le Mexique, le Sud des Etats-Unis et Cuba.
Les auteurs anciens ont sans doute souvent confondu les A. cephalotes HNS et sexdens HNS . D'après les diagnoses excessivement courtes de Linné et de Fabricius, il. est impossible de distinguer les deux espèces. On est alors tenté dedéterminer les exemplaires géants, à la tête énorme, incisée profondément par derrière, comme cephalotes HNS et les individus plus petits comme sexdens HNS .
De Geer, au contraire, dans le 3e volume des Mémoires pour servir à l'histoire des Insectes, décrit fort bien ces Fourmis. D'après la description qu'il donne de la pubescence des deux espèces d' Atta HNS , j'ai acquis la conviction qu'il a fort bien distingué l' A. cephalotes HNS (migratoria D. G.) de l' A. sexdens HNS . L'auteur ayant rapporté (p. 604) dans sa synonymie le nom linnéen - cephalotes HNS , on peut dire qu'il n'a pas proprement rebaptisé l'espèce; en sorte, je crois qu'on pourra bien ajouter après la citation Linné le nom de De Geer,
A. cephalotes (L.) HNS D. G.
A. sexdens HNS (L.) D. G., dont les descriptions ont assuré la détermination exacte des espèces. Les figures de De Geer ne sont pas bonnes et n'aident en rien.
Les descriptions de Latreille ne sont pas aussi explicites que celles de De Geer: on reconnaît immédiatement 1'[[worker]]' maxima dé cephalotes HNS à sa tête garnie de duvet sur le front; mais A. sexdens HNS laisse subsister quelques doutes et les figures n'aident pas à l'intelligence du texte. - La [[queen]] et le [[male]], décrits comme cephalotes HNS , se rapportent indubitablement à sexdens HNS (couleur foncée du [[male]], épine occipitale bien marquée dans les figures de la [[queen]] et du[[male]]).
Quant à la Formica grossa HNS de Fabricius, qui a été rapportée par Fabricius lui même, selon l'avis de Bosc, comme [[queen]] à cephalotes HNS , j'ai des doutes; il se pourrait bien qu'elle dût se rapporter aussi à sexdens HNS .
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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