Crocidura cf. maghrebiana Hutterer, 1991: 249
publication ID |
https://doi.org/ 10.5252/geodiversitas2022v44a8 |
publication LSID |
urn:lsid:zoobank.org:pub:E7490671-2900-4DE3-8E2E-D6921D80C6D1 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.6315547 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/DB698781-FFE5-FFF2-FF2F-FA56FCE02B67 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Crocidura cf. maghrebiana Hutterer, 1991: 249 |
status |
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Crocidura cf. maghrebiana Hutterer, 1991: 249
Crocidura cf. darelbeidae Geraads, 1993: 282 , n. syn.
MATÉRIEL. — NR = 15; cinq fragments de mandibules G (trois édentées, une avec m1-m2 en place, une avec m2-m3 en place), un fragment de mandibule D (avec m1-m2 en place), deux fragments de maxillaire G (un avec P4 en place, un avec M1 en place), une unicuspide isolée (u2?), deux m1 G, une m1 D, un fragment de m2 G, une incisive inférieure G et une incisive supérieure D isolées.
DESCRIPTION ET COMPARAISONS
D’après certains auteurs, C. darelbeidae Geraads, 1993 serait à mettre en synonymie avec C. maghrebiana Hutterer, 1991 ( Butler 1998; Vergilino 1999; Geraads 2016b) et nous les désignons donc sous le terme C. maghrebiana . Elles présentent une grande taille, proche de l’actuelle C. viaria , bien que certains caractères dentaires et métriques les séparent ( Rzebik-Kowalska 1988b; Hutterer 1991; Geraads 1993, 2016b).
À Ben Kérat, deux fragments de mandibules, robustes et de grande taille, se rapprochent du groupe C. maghrebiana – viaria ( Table 7 View TABLE ; Fig. 13 View FIG ). Le condyle en vue postérieure présente une forme en «L », avec la partie interne de la facette inférieure assez longue et courbée vers le bas, ce qui la rapproche de C. maghrebiana , alors que chez C. viaria la facette inférieure apparaît plus courte et transversale ( Hutterer 1986; Geraads 1993, 2016b; Vergilino 1999). L’incisive inférieure de Ben Kérat se rapproche également de C. maghrebiana , avec un bord supérieur presque rectiligne, et un sillon lingual positionné plus ventralement que chez l’actuelle C. viaria ( Geraads 1993, 2016b). Les molaires inférieures de Ben Kérat ne présentent pas de caractère particulier: le cingulum labial est épais et plus ou moins onduleux sur toute la longueur des dents, mais le cingulum lingual est incomplet, souvent limité au paraconide; les m1 et m2 présentent un talonide fermé postéro-lingualement, l’hypolophide ne rejoint pas l’entoconide; la m3 montre un talonide réduit dépourvu d’entoconide. L’incisive supérieure est massive, avec un talon épais, un cingulum labial bien marqué, et une forme globale qui se rapproche de C. maghrebiana ( Geraads 1993, 2016b) et la distingue de l’actuelle C. viaria (qui présente notamment une échancrure marquée en avant du talon, cf. Hutterer 1986). La P4 de Ben Kérat montre un parastyle bien séparé de la cuspide principale, bien qu’il apparaisse moins développé que sur le spécimen type de C. maghrebiana ( Hutterer 1991) ; le cingulum labial est épais au niveau du parastyle et s’affine vers la partie postérieure de la dent; la partie linguale de la P4 est de forme carrée. Ces caractères se rapprochent davantage de C. maghrebiana que de C. viaria , chez qui le parastyle est plus rapproché du paracône et le cingulum est plus restreint sur toute la longueur ( Geraads 1993, 2016b; Vergilino 1999). Malheureusement l’absence de U 3 in situ empêche l’observation de la position relative de cette dernière par rapport au parastyle de la P4 en vue labiale. La M1 de Ben Kérat est relativement large avec un hypocône très développé, ce qui là encore rapproche davantage ce spécimen de C. maghrebiana que de C. viaria ( Geraads 1993, 2016b). Ainsi, bien que le matériel de Ben Kérat soit assez limité et fragmenté, et qu’il paraisse un peu plus gracile que celui de la Grotte des Rhinocéros ( Maroc), une majorité de critères va en faveur d’une attribution de ce matériel à C. maghrebiana . À noter qu’à Jebel Ressas 4, une M3 de crocidure a été attribué à C. viaria uniquement sur la base de sa grande taille ( Mein & Pickford 1992; Mein, notes personnelles non publiées), mais sur ce seul critère elle pourrait tout aussi bien appartenir à C. maghrebiana .
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.