Euphorbia neoelliotii, J.-P.Castillon & J.-B.Castillon, 2018
publication ID |
https://doi.org/ 10.15553/c2018v731a3 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.6080801 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/D36687AC-BD15-FFAF-4BDD-F9E1FC63F901 |
treatment provided by |
Carolina |
scientific name |
Euphorbia neoelliotii |
status |
spec. nova |
Euphorbia neoelliotii View in CoL J.-P. Castillon & J.-B. Castillon, spec. nova ( Fig. 2 View Fig ).
Holotypus: MADAGASCAR. Prov. Toliara: Préfecture de Taolañaro , commune rurale d’Analapatsy , 25°10’S 46°39’E, 100 m, 31.X.2015, J.-B. Castillon 60 ( TAN!; GoogleMaps iso-: G!) GoogleMaps .
Haec species E. commersonii Baill. et E. pyrifoliae Lam. affinis, sed a hac planta monoica, statura humiliore atque incyathescentiis plerumque solitariis (vs. dichasialibus); ab illa foliis longioribus minus coriaceis, incyathescentia ex cyathio solitario constante atque cyathophyllis minutis ad involucrum adpressis; ab ambabus pedunculis brevioribus atque cyathiis viridibus minoribus distinguitur.
Arbuste non succulent, pouvant atteindre 2 m de hauteur. Tige principale atteignant 4 cm de diam. à la base, marrongris, rugueuse, desquamant avec l’âge; à ramifications primaires regroupées par 2 à 4 (de façon irrégulière tous les 50 cm env.), formant un angle de 30° à 45° avec l’axe principal; épaissie et arrondie aux points de ramification. Racine napiforme, blanche sur les jeunes plants. Feuilles persistantes, obovales allongées à oblancéolées ou spatulées, vert foncé sur la face adaxiale, vert plus clair sur la face abaxiale, lisses, glabres, minces, souples, parfois légèrement ondulées, 6 × 2,5 cm, regroupées en nombre de 5 à 8 à l’apex des brachyblastes; à apex arrondi ou échancré, souvent prolongé par un minuscule mucron (0,1 mm) sur la face abaxiale; à marge entière; limbe à nervation pennée, formant un sillon sur la face adaxiale, légèrement convexe sur la face abaxiale et translucide; à 10-12 paires de nervures secondaires quasi invisibles, même en transparence, très légèrement en relief sur la face abaxiale; à pétiole court, 2-5 mm, blanchâtre, glabre, souvent absent. Plante monoÏque à cyathes unisexués. Système incyathescentiel subterminal, regroupant de 1 à 5 incyathescences à l’apex de chaque brachyblaste. Incyathescence à un cyathium; pédoncule vert de 1-2 mm; incyathescence plus rarement formée d’un dichasium à pédoncule de 10-12 mm. Cyathium petit, 3 mm de diam. et 2 mm de hauteur, de forme conique à cylindro-conique, vert, jaunissant en vieillissant. Cyathophylles, 2, très minces, membraneux, rarement plus charnus, 2 × 1,5 mm, verts, blancs translucides à l’apex, triangulaires à extrémité arrondie, parfois fimbriés, plaqués contre l’involucre, insérés à la base du cyathe, dans le prolongement du pédoncule, sessiles. Glandes, 5(-6), elliptiques, dressées, jaune-vert, de 1-1,5 × 0,5-1 mm, soudées à la base mais disjointes au sommet, à marge entière, à surface constellée de minuscules cratères invisibles à l’oeil nu (0,05 mm), formant un cône de 2 × 2,5 mm. Bractées interglandulaires, 1 × 1 mm, quasiment invisibles, vertes à apex blanc, ciliées, couvrant l’intérieur du cyathe, puis s’ouvrant et devenant dressées pour laisser sortir les fleurs mâles, plaquées sur l’ovaire sans le recouvrir entièrement chez les cyathes femelles. Fleurs mâles: 10-15, pédicelles de 0,5-1 mm entièrement enfouis dans les bractéoles blanches translucides; étamines blanches de 0,6 × 0,3 mm portant 2 anthères jaunes 0,5 × 0,25 mm non exsertes (ou très légèrement). Fleur femelle: ovaire vert globuleux de 1,5 mm, style vert foncé, 1,5 mm, droit, puis divisé dès le premier tiers en 3 stigmates perpendiculaires à l’axe de la fleur, enfin, bilobés à l’extrémité et fortement recourbés vers l’ovaire. Capsule verte à 3 carpelles, à surface lisse et unie, 5 mm de large × 5 mm de long, portée par un pédoncule qui s’allonge très légèrement à 4-5 mm; style parfois persistant, parfois disparaissant mais les 6 surfaces stigmatiques laissent alors 6 points noirs sur le fruit. Graine ovale marron, 2 × 1,5 mm, à surface constellée de petites bosses.
Etymologie. – Cette espèce est dédiée à George Francis Scott-Elliot pour sa contribution à la connaissance de la flore malgache, l’autre euphorbe qui portait jusqu’à présent son nom ayant été mise en synonymie ci-dessus avec E. commersonii . Il passa plusieurs séjours à Madagascar entre 1888 et 1889 ( DORR, 1997) et collecta notamment dans la région de Fort-Dauphin (ScOTT ELLIOT, 1891). Il a décrit une centaine d’espèces à Madagascar.
Distribution et statut de conservation. – La plante a été trouvée dans une petite forêt semi-humide près d’Analapatsy, à env. 35 km au sud-ouest de Fort-Dauphin, non loin de la mer, à une altitude de 100 m env., poussant dans des éboulis rocheux remplis de terre et d’humus. Dans cette unique localité dans une forêt déjà bien dégradée, seulement une cinquantaine de plants ont été observés et son statut de conservation est provisoirement considéré comme «En danger critique» [CR B1ab(iii,v)+B2ab(iii,v)] selon les Catégories et les Critères de l’UICN (2012).
Notes. – Euphorbia neoelliotii fait partie de la section Denisophorbia . Cette nouvelle espèce possède tous les caractères distinctifs de la section, en particulier le mode de croissance rappelant les arbres du genre Terminalia L. ( Combretaceae ), avec une succession d’hypopodiums allongés de 5-10 cm et de brachyblastes de 1-2 cm, qui a été schématisé par CREMERS (1977: 76, modèle 5).
Les espèces les plus proches morphologiquement sont E. commersonii et E. pyrifolia . Le tableau 1 reprend les différences essentielles entre la forme typique de E. commersonii (celle de Mandena et de Lokaro) et E. neoelliotii . Il est à noter que certaines caractéristiques (en italique dans le tableau) sont variables chez d’autres populations que celle de Mandena, que nous rapportons, mais sans une totale certitude, à E. commersonii . Ainsi, les plantes de Petriky et d’Ambinanibe sont glabres et peuvent avoir des caractéristiques florales (cyathophylles) rappelant celles de E. neoelliotii , rendant leur identification discutable; un statut de sous-espèce de E. commersonii pourrait être envisagé pour ces plantes.
Euphorbia neoelliotii se distingue de E. pyrifolia , endémique de Maurice et des Seychelles, par ses plantes monoïques (vs dioïques chez E. pyrifolia ), sa plus petite taille (2 m avec un tronc de 4 cm de diam. vs 7 m avec un tronc de 15 cm de diam.), ses cyathes vertes (vs jaunes) plus petites, ses courts pédoncules (1-12 mm vs 4 cm), ses incyathescences généralement solitaires (vs en dichasium).
Parmi les autres espèces malgaches proches morphologiquement, on peut citer E. boivinii Boiss. et ses variétés, dont E. neoelliotii se différencie par ses feuilles plus petites, à extrémités arrondies (vs acuminées chez E. boivinii ) et par ses cyathiums verts (vs blanc-rose). La nouvelle espèce se distingue aussi aisément de E. erythroxyloides Baker qui a des larges cyathophylles arrondis et des petites feuilles rondes et de E. mahabobokensis Rauh qui a des feuilles caduques qui n’apparaissent qu’à la saison des pluies, plus grasses, à marge denticulée et à pétioles roses.
TAN |
Parc de Tsimbazaza |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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