Simnia pacaudi, Dolin & Ledon, 2002

Dolin, Luc & Ledon, Daniel, 2002, Nouveaux taxons et discussion de la systématique des genres correspondants d’Ovulidae (Mollusca, Caenogastropoda) de l’Éocène inférieur de Gan (France), Geodiversitas 24 (2), pp. 329-347 : 342-344

publication ID	https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5375527
persistent identifier	https://treatment.plazi.org/id/84626B44-CC35-9613-9A72-FF1DFB45FCEE
treatment provided by	Marcus
scientific name	Simnia pacaudi
status	sp. nov.

Treatment

Simnia pacaudi n. sp. ( Fig. 5A, B View FIG )

MATÉRIEL TYPE. — Holotype MNHN-LP n° R 63015 (coll. J.-M. Pacaud).

ÉTYMOLOGIE. — Dédiée à J.-M. Pacaud, son inventeur.

NIVEAU TYPE. — Formation des argiles silteuses de Gan (horizon n° 2 in Merle 1985) ; Yprésien terminal (Eocene inférieur).

LOCALITÉ TYPE. — Gan (La Tuilerie), Pyrénées- Atlantiques ( France).

DESCRIPTION (HOLOTYPE)

Coquille de taille moyenne (déformée), lancéolée, à protoconque involutée. L’aire dorsale est striée longitudinalement par des lignes de croissance. L’ouverture est étroite (déformation), rectiligne. L’aire ventrale est légèrement convexe. Le canal siphonal, droit, est bien délimité; il forme une gouttière allongée, ouverte en cornet. Le pli terminal, mince, est long et plongeant. La fossula et l’aire columellaire sont réduites. La lèvre interne, à angulation arrondie, est totalement édentée. L’arête adapicale forme un long funicule torsadé, édenté et peu marqué, en position adaxiale, exagérément rostré. Le chenal exhalant, ouvert adaxialement, mal délimité, est démesurément allongé. La lèvre externe, subparallèle, latéralement marginée et de section arrondie, édentée, se relève à chaque extrêmité. Mensurations: h. 18,9 mm, dm. 3,5 mm.

REMARQUES

Simnia pacaudi n. sp. est la plus ancienne espèce du genre. En effet, Sandalia vibrayana (Raincourt, 1870) de l’Yprésien de la Formation View in CoL des sables de Cuise ( France), placée à tort ( Schilder & Schilder 1971: 75) avec les Simnia du Paléogène View in CoL , présente tous les caractères ( Fig. 5C, D View FIG ) du genre monospécifique actuel Sandalia View in CoL introduit par Cate (1973: 85). Ce genre, justifié morphologiquement, a pour espèce type désignée Ovula triticea Lamarck, 1810 View in CoL ( Cate 1973: 85, 86, fig. 151 holotype) et se caractérise par son pli terminal en cornet, par sa fossula réduite, par sa lèvre interne édentée, par son arête adapicale lamelleuse, par sa denticulation labrale – certes ténue chez Sandalia vibrayana View in CoL , limitée au péristome adapertural de la lèvre externe, mais bien présente ( Cossmann & Pissarro 1911: pl. 32, fig. 159 bis- 2 holotype) –, par son aire dorsale finement striée transversalement à ses deux extrémités, et surtout par son chenal exhalant clos ( Schilder 1932: 52, pl. 3, figs 19-21 comme Primovula rhodia Adams, 1854 View in CoL ). Espèce apparaissant au Japon dès le Pliocène ( Hatai & Nisiyama 1948: 58, 59, pl. 4, figs 3, 4 comme Primovula atractina n. sp.), Sandalia triticea (Lamarck, 1810) View in CoL présente en outre une combinaison originale des caractères chromatiques du manteau de l’animal ( Mase 1989: pl. 6, fig. 12a-d) comme Primovula rhodia View in CoL . De même, Transovula scobina ( Garvie 1996: 56, pl. 13, figs 9, 10) du Lutétien inférieur de la Reklaw Formation (Texas), initialement décrite comme Neosimnia View in CoL , n’est-elle très probablement qu’un synonyme junior de Transovula texana (Johnson, 1899) . Car, même si l’actuelle Simnia brevirostris (Schumacher, 1817) View in CoL du domaine Indo-Pacifique ( Fig. 5E, F View FIG ) peut présenter un épaississement cordé de la lèvre externe qui simule de petites nodosités denticulaires, celles-ci ne peuvent être confondues avec les dents présentes chez les Transovula dès le stade juvénile ( Dolin & Dolin 1983: 38, fig. 24). Simnia pacaudi n. sp. ne peut donc être utilement comparée qu’à S. rostralina (Deshayes, 1865) View in CoL et Simnia sp. ( Robinson & Dockery 1981) de l’Éocène moyen. S. rostralina du Bartonien de la Formation View in CoL des sables d’Auvers ( France), espèce à coquille épaisse, beaucoup plus trapue ( Dolin et al. 1980: 29, pl. 1, fig. 12a-b), et Simnia sp. ( Robinson & Dockery 1981: 14, pl. 1, fig. 4) du Bartonien de la Moodys Branch Formation (Mississippi) – qui, bien qu’incomplète, ressemble surtout à S. rostralina View in CoL –, en sont morphologiquement éloignées. Espèce élancée, à bords subparallèles, S. pacaudi n. sp. ne peut donc être confondue avec aucune espèce cénozoïque connue. De fait, et bien qu’elle en diffère clairement par son long funicule parasigmoidal, typique des Simnia View in CoL , S. pacaudi n. sp. présente une certaine ressemblance avec les actuelles Phenacovolva Iredale, 1939 View in CoL , comme P. angasi ( Reeve, 1865) View in CoL de l’arc ouest-Pacifique ( Fig. 5G View FIG ).