Platypleura mira Distant, 1904
publication ID |
https://doi.org/ 10.3406/bsef.2001.16740 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.7129373 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/81596216-7548-FFE6-9107-6ACF5E70B6B4 |
treatment provided by |
Tatiana |
scientific name |
Platypleura mira Distant, 1904 |
status |
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2. - Platypleura mira Distant, 1904 View in CoL
Platypleura mira (tribu des Platypleurini) est une espèce proche de P. ciliaris (Linné, 1758), avec laquelle, sur le terrain, aux jumelles comme à travers mes objectifs photogra¬ phiques, je l'ai tout d'abord confondue. Mais la première capture d'un exemplaire et l'obser¬ vation directe de ses ailes postérieures me détrompèrent vite: le limbus en entier est noir, ainsi que l'extrémité des cellules apicales... Ce qui, à ma connaissance, caractérise la seule P. mira qui fut décrite par Distant en 1904, et que Moulton figura dans sa révision de 1923.
Platypleura mira est une espèce dendrophile et de haute futaie, occupant principalement les rameaux de la canopée. Aussi, dans les forêts de tecks, où, lors de mon passage en avril 2000, elle coexistait avec Platylomia nagarasingna , ai-je noté une séparation topique très nette entre les deux populations cicadéennes en présence. Par ailleurs, P. mira , beaucoup moins nombreuse que sa compatriote, ne m'est pas apparue vraiment grégaire comme l'était cette dernière.
Les deux espèces peuvent se manifester ensemble ou bien séparément, chacune opérant en toute indépendance et suivant ses propres registres et rythmes sonores; toutefois nagara ¬ singna prédomine nettement dans l'occupation de la sonosphère locale, qu'il s'agisse de la puissance en décibels, ou bien des durées relatives des émissions sonores, moins persévérantes chez la Platypleure. En revanche, propriété assez exceptionnelle pour être soulignée ici, Platypleura mira se manifeste tout aussi bien à l'aurore, en pleine journée, que celle-ci soit ensoleillée ou nuageuse, et durant tout le crépuscule. Dans les environs de Maeying, les bois de tecks sont rares et j'ai pu suivre P. mira dans des vergers avoisinant le village, sans être gêné par l'autre espèce, inexistante dans les plantations.
Comportement sonore, cymbalisation d'appel nuptial etcarte d'identité acoustique ( fig. 3 View Fig ).
La posture de cymbalisation des mâles de Platypleura mira est typiquement celle déjà décrite ou figurée pour les Platypleurini ( BOULARD, 1975, 1996, 1999), les ailes rabaissées sur lescôtés, l'abdomen tout d'abord cambré, puis l'apexrecourbé vers le support ( fig. 1, C,D View Planche I ).
A l'oreille, la cymbalisation nuptiale de P. mira livre une sorte de haut sifflement grésillé et de consonance largement ondulante: des séquences d'environ 7s de signaux, émis à des vitesses équivalentes, se trouvent séparées par de très courts moments où les signaux sont émis moins rapidement ( fig. 3a View Fig ).
L'étirementoscillographiquearbitrairede 1sdecettecymbalisationprélevéedepart et d'autre de l'un de ces courts moments permet d'apprécier la physionomie des modules ceux-ci se montrent quelque peu, mais irrégulièrement distancés entre eux dans les courtes phases de ralentissement, alors qu'ils se suivent de fort près, se télescopant presque dans les longues séquences ( fig. 3b View Fig ).
La plage de fréquences requise lors de la cymbalisation d'appel apparaît assez nettement délimitée, de 5000 à 10000 Hz. Le spectre moyen présente cependant un pic principal à 6000 Hz, suivi de deux autres, à 7200, puis à 8300 Hz ( fig. 3c et d View Fig ).
Cymbalisation de cour et carte d'éthologie acoustique ( fig. 4 View Fig )
Dès que le mâle Platypleura mira perçoit l'arrivée d'une femelle à proximité, "il change de partition musicale" ( fig. 4a View Fig ). Les signaux qui se font alors entendre sont plus saccadés, étant émis suivant des groupes de six modules identiques alternant avec d'égales plages de cymbalisations répétées et plus enchaînées( fig. 4b View Fig ).
En ce qui concerne les fréquences requises dans ces moments-là, les modules de cour montrent avoir des valeurs fréquentielles décalées vers le bas (3000/8000 Hz) par rapport aux modules d'appel, tandis que les plages à rythme enchaîné sont à la fois plus hautes et plus étroites (4500/8000 Hz) et, surtout, elles comprennent deux zones formantiques doubles et parfaitementdécelables( fig. 4c View Fig ).Lespectremoyenapparaîtluiaussidécaléverslebas( fig. 4d View Fig ).
L'accouplement, en angle aigu dès le départ, fut maintenu ainsi durant les 18 minutes pendant lesquelles des prises de vues furent effectuées... mais sans réussite.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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