Platylomia nagarasingna ( Distant, 1881 )
publication ID |
https://doi.org/ 10.3406/bsef.2001.16740 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.7129413 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/81596216-7542-FFF0-90B0-693E51C4B619 |
treatment provided by |
Tatiana |
scientific name |
Platylomia nagarasingna ( Distant, 1881 ) |
status |
|
9. - Platylomia nagarasingna ( Distant, 1881) View in CoL
Dundubia nagarasingna Distant, 1881 View in CoL '; Cosmopsaltria nagarcšsingna (Distant) DISTÀNT, 1889: Platylomia nagarasingna, DISTANT, 1906 View in CoL .
Platylomia nagarasingna (tribu des Platylomiini) est une espèce d'assez grande taille (36 mm de long pour95 mm d'envergure), à teinte dominante brune et plus ou moins couverte d'une cire pruineuse. Héliophile, elle est aussi dendrophile et grégaire, c'est-à-dire qu'elle se tient de préférence sur les troncs, et en abondance relative dans une localité donnée, si bien qu'elle est assez facilement repérable. Des premières données sur l'acoustique de cette espèce ont été rapportées par Gogala (1995), puis par BOULARD (2000 a).
Les mâles semblent émettre leur cymbalisation en choeur. Ces mâles sont remarquables par leurs longs opercules largement éloignés entre eux dès leur base, et assez longuement pétioléspours'élargirendessortesdecuillèresspatuléesquilongent, versl'arrière,lescôtés de l'abdomen et de telle sorte que ces opercules apparaissent bien visibles, au travers des ailes entièrement hyalines ( fig. 2, L View Planche II ). L'espèce paraît se complaire dans un grégarisme à larges mailles, les mâles émetteurs conservant entre eux une distance minimale d'une dizaine de mètres. Cela est si vrai que l'on peut écouter et enregistrer l'un d'entre eux sans que l'on soit gêné par les autres mâles qui, cependant, cymbalisent apparemment de concert.
Cymbalisation prénuptiale et carte d'identité acoustique ( fig. 12 View Fig ):
Les manifestations sonores de Platylomia nagarasingna sont très vigoureuses et fortes en décibels; ensembles, elles donnent l'impression d'un sifflement ininterrompu entre grave et aigu, avec, quand on s'approche de l'une de ces sources sonores, de curieuses séquences grinçantes, produites à périodes régulières, modulées en partie par un jeu régulier de télescopages et d'étirements longitudinaux des derniers segments abdominaux, que l'on peut voir s'animer ainsi toutes les 7 à 8 secondes. Ces cymbalisations, qui semblent émises de concert, ne sont pas rigoureusement synchrones: chaque individu garde une originalité certaine, notamment dans l'envoi des signaux grinçants. La C. I. A. spécifique est présentée fig. 12. View Fig
a: oscillogramme temporel correspondant à l'appel nuptial du mâle; cet appel est constitué de longues séquences grésillées (Sql), durant 6 ou 7 s, entrecoupées de séquences grinçantes et modulées plus courtes (Sq 2), ne dépassant pas 5 s.
b: oscillogramme suivant l'espace-temps arbitrairement choisi transcrivant et amplifiant le passage Sql/Sq2 (plage inversée en a) étirée quelque 20 fois. Les signaux des séquences grésillées (Sql) apparaissent composées de courts modules semblables (ms) et assez régulièrement séparés par des silences d'égale durée; ils sont émis suivant un rythme d'action de 36 modules par seconde. Les séquences grinçantes et modulées (Sq2) comportent une suite continue de modules de signaux plus condensés regroupés en entités grossièrement fusiformes (mf) au nombre de 5/s.
c: spectrogramme étiré conforme à l'oscillogramme b. Les deux types de séquences occupent d'étroites plages fréquentielles fragmentées différemment, les séquences grésillées donnant trois bandes principales s’étageant entre 3 000 à 8 000 Hz tandis que les séquences grinçantes à modules fusiformes, bénéficient de trois forrnants principaux se situant de part et d’autre de 1a ligne dcs 12 500 Hz.
Au
d: trace’ spécifique du spectre moyen.
Cymbalisatíon de cour, carte d'éthologie acoustique et comportement sonore ( fig. 13 View Fig )
Les longues minutes de cymbalisation d'appel nuptial enregistrée furent émises dans les meilleures conditions ambiantes 35 /36°C, par ciel bleu et pratiquement sans vent.
A peine une demi-heure après ma mise en place d'observateur auprès d'un mâle appelant, une femelle se présenta. Elle virevolta autour du support où le mâle se trouvait, pour s'agriffer maladroitement au tronc le plus voisin... qu'elle quitta illico pour aller se poser à environ 1,30 m au-dessus du mâle, sur le même tronc et du même côté que lui... Le chanteur - ou, mieux dit, le "cymbaliseur" -, changea alors de registre sonore, produisant une cymbalisation de cour, tout en montant fébrilement vers la femelle, laquelle, dans le même temps, descendait vers lui à reculons. Il ne s'écoula que 77 s entre l'arrivée de la femelle et l'accouplement, qui mit fin aux émissions sonores du mâle.
La cymbalisation de cour chez Platylomia nagarasingna se distingue de l'appel nuptial par la grande irrégularité qui, soudainement, remplace ( fig. 13a, b View Fig ) l'impeccable alternance qui, jusque là, caractérisait la cymbalisation d'appel ( fig. 12 View Fig ). Les séquences grésillées devien¬ nent plus ou moins longues, avec trois bandes formantiques bien marquées; l'intermédiaire, qui avoisine les 3400 Hz, ainsi que le confirme le spectre moyen, apparaît comme la plus efficace ( fig. 13d View Fig ), tandis que les signaux modulés se font plus courts, tout en montant plus haut en fréquences, dépassant les 17500 Hz ( fig. 13c View Fig ).
L'accouplement fut maintenu en angle aigu, le mâle embrassant tout d'abord la femelle de ses six pattes; puis il s'agrippa au support. L'échange spermatique requit près de 33 mn, me laissant largement le temps de prendre des photographies ( fig. 2, L View Planche II ).
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
|
Phylum |
|
Class |
|
Order |
|
Family |
|
Genus |
Platylomia nagarasingna ( Distant, 1881 )
Boulard, Michel 2001 |