Pomponia fusca (Olivier, 1790)
publication ID |
https://doi.org/ 10.3406/bsef.2001.16740 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.7129407 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/81596216-7540-FFEF-9114-60B155BBB399 |
treatment provided by |
Tatiana |
scientific name |
Pomponia fusca (Olivier, 1790) |
status |
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l.- Pomponia fusca (Olivier, 1790) View in CoL
Cicada fusca Olivier, 1790 View in CoL : Dundubia linearis Walker, 1850 View in CoL ; D. fusca (Olivier View in CoL ,) Walker, 1850; Pomponia fusca (Olivier), Distant, 1891 View in CoL Boulard, 2000
Pomponiafusca (tribu des Cicadini) est une Cigale ayant une taille se situant dans la moyenne supérieure (54 mm de longueur totale pour 100 mm d'envergure). Très discrète, sa robe est dominée par un camaïeu de bruns plus ou moins mêlé de vert sur l'avant-corps, tandis que l'abdomen en entier est marron, de même que les yeux; elle porte de longues ailes hyalines tachetées de brun et de bistre. Ainsi revêtue, elle se confond admirablement avec l'écorce des arbres dont elle fréquente les troncs, sans dépasser, pour ce que j'ai pu noter, les 3 ou 4 mètres de hauteur: c'est, typiquement, une espèce dendrophile, qui, en outre, se complait dans la végétation bordant plus ou moins largement les cours d'eau. C'est, tout aussi typiquement, une espèce crépusculaire, qui ne se manifeste qu'à la chute du jour et pendant les 35 mn que dure cette dernière. Aussi est-elle une espèce difficile à localiser et à photographier dans la pénombre qui règne alors sous forêt.
Pour cymbaliser, Pomponiafusca ne prend pas d'attitude particulière, car déjà, et tout à fait normalement, elle maintient les ailes dans une position très proche de celle dite en "ailes de mouche" (pl.II, I). Autre caractéristique singulière, les mâles en appel nuptial ne restent pas en place: après avoir émis une ou deux strophes d'appel - mais plus souvent une - sur un tronc, ils volettent rapidement vers un autre tronc se trouvant à proximité (une dizaine de mètres tout au plus), et sur lequel, presque immédiatement, ils cymbalisent la même aubade. Puis ils repar¬ tent... et ainsi de suite... jusqu'à ce qu'ils repèrent (??) et arrivent près d'une femelle... Contrai¬ rement à ce qui est commun à beaucoup d'espèces de Cigales, la femelle sexuellement prête ne bouge pas de son support: elle ne va pas, en volant, rejoindre le mâle appelant, ce qui explique l'étonnante bougeotte des mâles dans leur pleine activité vespérale.
Cymbalisation d'appel nuptial et carte d'identité acoustique ( fig. 9 View Fig )
Pomponiafusca est une Cigale donnant l'impression surprenante d'être équipée de clochettes. Une séquence d'appel émise à la même place, comprend trois parties principales: un train de cymbalisations grésillées (g), durant une bonne douzaine de secondes, à laquelle fait suite une insolite série de cymbalisations tintinnabulées pendant 15 à 16 s (t) et que termine une nouvelle partition grésillée (g) d'environ 10 à 12 s ( fig. 9a View Fig ). Curieusement, peu après le passage à la partition tintinnabulée, prennent place deux courtes ruptures d'émission (r, fig. 9a et b View Fig ).
L'étirement oscillographique de la zone de transition, suivant un espace-temps arbitraire de 2 s (oscillogramme 9b correspondant à la plage inversée en a) montre la fin de la partition grésillée (g) et la composition modulaire du début de la partition tintinnabulée (t), incluant la première rupture d'émission (r). Le spectrogramme, qui correspond à l'oscillogramme b, fait paraître une alternance dans l'occupation fréquentielle de la partition grésillée, que l'on retrouve beaucoup plus prononcée dans l'expression de la partie tintinnabulée, où l'effet de clochette dépend: Io) d'un fort signal fondamental se situant à 5000 Hz; 2°) d'un premier et fort harmonique aux environs de 7000 Hz ( fig. 9c View Fig ), ce que reflète le spectre ponctuel établi sur les cymbalisations tintinnabulées ( fig. 9d View Fig ).
Comportements prénuptial et nuptial,carte d'éthologie acoustique( fig. 10 View Fig )
A dire vrai, il n'y a pas de cymbalisation de cour chez cette espèce, pas de changement de registre dans la production sonore, hormis un léger ralentissement du rythme d'action: une séquence complète ( fig. 10a View Fig ) durant un peu plus de 45 s (contre 35/36 s pour une séquence d’appel), et sans présence marquée de ruptures ( fig. 10b View Fig ). En revanche, on observe un renver- sement radical dans le comportement du mâle celui-ci, pendant le court laps de temps précédant Paccouplement, cymbalise d’abord quelques lents couplets identiques tout près de la femelle, puis, fait rarissime et nouveau (tout au moins à ma connaissance), il émet le même type d ° aubade et pendant la prise de possession de la femelle, et pendant Paccouplement (ce qui, par ailleurs, a facilité repérages, prises de sons et prises de vues, ces demières ayant toutefois nécessité l'utilisation d'une torche électrique pour réussir la mise au point) L’occupation fréquentielle et l'intensité en décibels furent très sensiblement de mêmes niveaux que lors de l'appel ( fig. 10c View Fig ), ce que confirme le tracé d'un spectre ponctuel ( fig. 10d View Fig ).
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L'accouplement, qui a commencé par la saisie de la femelle par le côté droit, fut maintenu en angle aigu, le mâle d'abord agrippé à sa partenaire, et cela pendant une dizaine de minutes; puis, le mâle (peut-être gêné par ma présence et les éclairs photographiques) se détacha de la femelle et s'agriffa sur le tronc, tout en restant in copula, et ainsi jusqu'à séparation, quelque douze minutes plus tard ( fig. 2, J View Planche II ).
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.