Asteroceras cf. meridionalis, Dommergues, Meister & Mettreaux, 1990

Fauré, Philippe, Sekatni, Nejla, Arfaoui, Mohamed Sabri & Alouani, Rabah, 2021, Le Jurassique du Jebel Ressas (Tunisie). Identification du Sinémurien supérieur dans la Formation Zaghouan. Précisions stratigraphiques et paléobiogéographiques sur le Sinémurien de Tunisie, Geodiversitas 43 (4), pp. 95-119 : 106

Asteroceras cf. meridionalis Dommergues, Meister & Mettraux, 1990 (Fig. 7D)

cf. Asteroceras meridionalis Dommergues, Meister & Mettraux, 1990 : pl. 2, figs 2-9; pl. 3, fig. 1. — Dommergues et al. 2005: pl. 1, figs 3-6.

Asteroceras cf. suevicum – Braga et al. 1985: pl. 1, fig. 5. — Blau 1998: pl. 2, figs 13-16; pl. 14, fig. 6.

Asteroceras aff. suevicum – Corna et al. 1997: pl. 10, fig. 1. — Meister & Friebe 2003: 32.

Aegasteroceas aff. sagittarium – Guex et al. 2008: pl. 8, fig. 1.

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Jebel Ressas,Paroi Rouge,niv.20. 1 ex. ( PFT 203).

DESCRIPTION

Cet Asteroceras , dont nous ne disposons que d’un unique fragment de petite taille, est toutefois bien caractérisé par sa section ogivale comprimée, son enroulement semi-involute, ses flancs bombés régulièrement convergents vers une aire ventrale étroite dont la forte carène est bordée par deux sillons bien marqués.Les côtes sont fortes, espacées, régulièrement arquées vers l’avant. Leur relief, maximum au-dessus du rebord ombilical, s’atténue progressivement en direction du rebord latéro-ventral qu’elles atteignent toujours nettement au niveau d’une pseudo-carène. L’écrasement de notre spécimen ne permet cependant pas de vérifier l’identité totale avec A. meridionalis dont l’ombilic semble légèrement plus fermé et la coquille moins comprimée.

RAPPORTS ET DIFFÉRENCES

À taille identique, A. cf. meridionalis est plus involute et plus comprimé que A. saltriensis dont la costulation est plus rigide et plus grossière, bien marquée sur toute la hauteur du flanc. A contrario , les Asteroceras du groupe de A. varians Fucini, 1903 s’en démarquent aisément par l’effacement progressif des côtes qui n’atteignent pas le rebord ventral. A. suevicum (Quenstedt, 1884) présente des flancs plus hauts et plus plats et sa costulation est plus fine et plus rigide.

DISCUSSION

A. cf. meridionalis appartient, comme A. gr. saltriensis , à un groupe d’Asteroceratinae tardifs caractérisés par l’effacement progressif des sillons péricarénaux et dont le chef de file est A. blakei Spath, 1925 .Mais, à taille égale,cette dernière espèce présente cependant une section et une aire ventrale plus larges et plus arrondies et des sillons péri-carénaux moins bien marqués. Nous retrouvons les mêmes caractères ornementaux chez plusieurs spécimens méditerranéens décrits sous le taxon de Asteroceras suevicum (Quenstedt, 1884) , par exemple, Asteroceras cf. suevicum sensu Braga et al. (1985) et Asteroceras aff. suevicum sensu Blau (1998) , ainsi que chez Aegasteroceas aff. sagittarium (Blake, 1876) sensu Guex et al. (2008) qui est vraisemblablement identique à notre spécimen.

ÂGE ET RÉPARTITION

A. meridionalis est attribué à la partie supérieure de la souschronozone à Stellare par Dommergues et al. (2005), ce qui est en accord avec son association avec A. gr. saltriensis dans la Fm Zaghouan du Jebel Ressas. Cette espèce, décrite au sein d’une abondante population des Alpes occidentales suisses ( Dommergues et al. 1990) et françaises (Oisans, Zone subbrianconnaise) (Corna et al. 1997; Dommergues et al. 2005), n’était pas identifiée avec certitude en dehors des confins méridionaux de la Province nord-ouest européenne. Mais nous lui attribuons des formes synonymes, communes dans la région méditerranéenne proprement dite comme l’Austroalpin autrichien ( Blau 1998), les Cordillères Bétiques ( Braga et al. 1985) et le Haut-Atlas marocain ( Guex et al. 2008).