Cachiyacuy aff. contamanensis, Antoine, Marivaux, Croft, Billet, GanerOd, Jaramillo, Martin, Orliac, Tejada, Altamirano, Duranthon, Fanjat, Rousse & Salas Gismondi, 2012

Assemat, Alexandre, Boivin, Myriam, Marivaux, Laurent, Pujos, François, Benites-Palomino, Aldo, Salas-Gismondi, Rodolfo, Tejada-Lara, Julia V., Varas-Malca, Rafael M. & Negri, Francisco Ricardo, 2019, Restes inédits de rongeurs caviomorphes du Paléogène de la région de Juanjui (Amazonie péruvienne): systématique, implications macro-évolutives et biostratigraphiques, Geodiversitas 41 (20), pp. 699-730 : 709-710

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/geodiversitas2019v41a20

publication LSID

urn:lsid:zoobank.org:pub:3AE8F1E0-E6DA-421B-B269-88C66B18C452

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.3703796

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/6662E751-FF89-FFA5-FE93-77D7FB134F98

treatment provided by

Valdenar

scientific name

Cachiyacuy aff. contamanensis
status

 

Cachiyacuy aff. contamanensis

( Fig. 4 View FIG A-N; Tableau 1 View TABLEAU )

MATÉRIEL. — MUSM-3387, dp4 droite incomplète ( Fig. 4D View FIG ); MUSM-3389, germe de m1 droite ( Fig. 4J View FIG ); MUSM-3390, germe d’une m2 droite ( Fig. 4E View FIG ); MUSM-3388, m2 gauche cassée mésiolabialement ( Fig. 4L View FIG ); MUSM-3393, fragment de m2 droite ( Fig. 4K View FIG ); MUSM-3394, m3 droite ( Fig. 4N View FIG ); MUSM-3392, m3 droite sub-complète ( Fig. 4M View FIG ); MUSM- 3391, fragment de mandibule préservant la m1 et la m2 gauche ( Fig. 4 View FIG F-I); MUSM-3525, dP4 gauche ( Fig. 4C View FIG ); MUSM-3385, fragment de M1-2 gauche ( Fig. 4A View FIG ); MUSM-3386, fragment de M1-2 gauche ( Fig. 4B View FIG ).

LOCALITÉ. — TAR-47, Juanjui, Département de San Martín, Pérou.

DESCRIPTION

MUSM-3387 ( Fig. 4D View FIG ) est la partie postérieure d’une dp4 de grande taille présentant des cuspides marquées, un patron non

téniodonte et un émail peu épais. Le postérolophide est très courbé et relie l’entoconide à l’hypoconide. L‘hypolophide est rectiligne et se connecte à un bras antérieur de l’hypoconide très marqué délimitant ainsi une grande métafossettide. L’ectolophide fait la connexion entre l’hypolophide et un renflement d’émail pouvant être un mésoconide très usé, situé postérieurement au protoconide. Opposé lingualement à ce renflement d’émail, est un fort mésostylide, duquel part un néomésolophide qui ne rejoint pas l’ectolophide. Une deuxième cristide orientée vers l’avant s’étend de ce mésostylide, mais semble s’interrompre avant de rejoindre le métalophulide I (partie marquante de la dent).

MUSM-3389 (m1; Fig. 4J View FIG ) est brachyodonte et tétralophodonte. La hauteur des cristides et des cuspides délimite des vallées et flexi profonds. Les cuspides sont majoritairement crestiformes à l’exception de l’entoconide qui est petit mais bien cuspidé. Le métalophulide I ne rejoint pas le protoconide, laissant ainsi une ouverture mésiolabiale de l’antéroflexide. Un long néomésolophide s’étend d’un mésostylide à peine marqué, situé sur l’extrémité distale du bras postérieur du métaconide. Ce mésostylide est séparé de l’entoconide par une profonde ouverture linguale du mésoflexide. Le néomésolophide rejoint le court bras postérieur du protoconide. L’ectolophide (essentiellement distal) est peu marqué et se connecte à l’extrémité labiale de l’hypolophide. Il n’y a pas de développement du bras antérieur de l’hypoconide, la dent présente ainsi un patron téniodonte. Le postérolophide, dans la continuité de l’hypoconide, est très courbé et rejoint à la base de l’entoconide le bras postérieur de cette cuspide, fermant ainsi lingualement le flexide transverse issu de la confluence entre l’hypoflexide et le métaflexide.

MUSM-3390 (m2; Fig. 4E View FIG ) présente une morphologie globale très similaire à celle des m1. Cependant elle diffère de ces dernières par la présence d’un métalophulide I qui s’étend jusqu’à la base linguale du protoconide. Une deuxième cristide s’étend du bras postérieur du protoconide à un mésostylide bien marqué et quasiment fusionné au bras postérieur du métaconide. Cette cristide est composée d’une partie linguale, le néomésolophide, qui est rectiligne et fait un pli orienté mésiolabialement à son extrémité labiale, et d’une partie labiale (branche linguale du bras postérieur du protoconide), laquelle est oblique et orientée mésio-lingualement. MUSM-3390 ( Fig. 4E View FIG ), MUSM-3393 (m2; Fig. 4K View FIG ) et MUSM-3388 (m2; Fig. 4L View FIG ), différent de MUSM-3389 ( Fig. 4J View FIG ) par la présence d’un ectolophide plus marqué et se connectant à l’hypolophide. Le bras antérieur de l’hypoconide est incomplet et une connexion entre l’hypoconide et l’ectolophide est possible à partir de stades d’usure avancés (i.e., pseudo-téniodontie). Le postérolophide est très courbé et sa hauteur diminue lors de sa connexion avec l’entoconide, fermant ainsi lingualement le métaflexide.

La m1 préservée sur le fragment de mandibule (MUSM- 3391; Fig. 4 View FIG F-I) présente un aspect rectangulaire, tétralophodonte et est brachyodonte et non téniodonte. Elle est plus petite que la m2 qui lui succède. Les deux dents préservées sont usées ce qui permet de voir que l’émail est très épais. Les cuspides sont bien marquées à l’exception du métaconide qui semble crestiforme malgré une cassure dans cette région. Le métalophulide I est rectiligne et transverse. La deuxième cristide, qui s’étend d’un fort mésostylide au protoconide, est divisée en deux parties: un néomésolophide court situé lingualement formant un étranglement lors de sa connexion avec le mésostylide, et une branche labiale du bras postérieur du protoconide très robuste. Cette deuxième cristide présente une néocristide antérieure orientée distomésialement. Cette dernière sépare l’antérofossettide en deux compartiments. Le bras postérieur du protoconide rejoint un ectolophide court sur lequel s’insère l’hypolophide, ce dernier étant rectiligne et transverse. Le bras antérieur de l’hypoconide est présent et bien marqué en raison de l’usure. Le postérolophide est épais et légèrement courbé, et son extrémité linguale est connectée à l’entoconide. La m2 de MUSM-3391 est très similaire à la m1, mais diffère en étant de plus grande taille et de contour général plus quadrangulaire. La néocristide observée sur la m1 est absente sur la m2.

Les m3 (MUSM-3394 et MUSM-3392; Fig. 4M, N View FIG ) sont particulièrement usées, mais leur structure occlusale reste identifiable, permettant d’observer un patron tétralophodonte et non téniodonte. Ces dents présentent un émail très épais sur leur partie distale et sont plus étroites labiolingualement dans cette région, du fait du postérolophide court. Le métalophulide I est rectiligne. Le postérolophide est particulièrement arqué. À ce stade d’usure (particulièrement sur la MUSM- 3394), le mésostylide est toujours visible, connecté au bras postérieur du métaconide. L’hypolophide est légèrement oblique et en continuité avec le complexe ectolophide-bras postérieur du protoconide. La deuxième cristide transverse semble être une combinaison d’un néomésolophide et de la branche linguale du bras postérieur du protoconide. Ces deux cristides sont de longueur égale. À ce stade d’usure, la région de l’hypoconide correspond à un fort élargissement distal au départ de son court bras antérieur, précédant le postérolophide. Ce bras antérieur est très court, et connecté à l’hypolophide (patron non téniodonte).

La dP4 (MUSM-3525; Fig. 4C View FIG ) présente un contour trapézoïdal du fait d’une légère extension mésiodistale de sa partie labiale. Elle est brachyodonte et non téniodonte. Les cuspides sont bien visibles et le mésostyle est également bien développé. L’antérolophe recourbé présente un bourrelet d’émail qui peut être considéré comme un antérostyle. Le métacône, très crestiforme, forme un complexe indissociable du postérolophe. Du métacône, s’observe un métalophe court et oblique, lequel effectue un coude orienté postérieurement pour se connecter au postérolophe. L’hypocône tend à être crestiforme. Son bras antérieur est épais, oblique (dirigé mésiolabialement), et se connecte à la fois à la mure, complète et légèrement moins oblique, et à un mésolophule. Ce dernier est transverse et relie la jonction mure/bras antérieur de l’hypocône au mésostyle. Le paracône est fracturé mais volumineux. Il est connecté à un protolophe épais, complet et légèrement oblique, ainsi qu’à l’antérolophe qui le relie à un fort protocône.

MUSM-3385 ( Fig. 4A View FIG ) et MUSM-3386 ( Fig. 4B View FIG ) sont des parties distolabiales de molaires supérieures. Bien que fragmentaires, elles sont de toute évidence pentalophodontes du fait de la présence d’une troisième et quatrième crêtes bien développées (cf. description ci-dessous), et présentent un émail épais. Les cuspides sont marquées et les crêtes sont rectilignes et transverses. Le paracône est relié à une mure épaisse via un protolophe labial très développé (MUSM- 3386). Une troisième crête s’étend d’un mésostyle bien défini à la jonction entre la mure et le bras antérieur de l’hypocône. Cette crête semble être composée d’un long mésolophe auquel se connecte lingualement un court mesolophule, mais l’usure ne permet pas de statuer sur cette structure de manière certaine. Le métalophe est bien défini et long. Il part du métacône et se connecte distalement, dans la partie visiblement centrale du postérolophe. Seul un fragment labial de l’antérolophe est visible sur la MUSM-3386, cette crête étant complètement manquante sur la MUSM-3385. La présence d’une écaille de protolophe lingual sur la MUSM-3386 suggère que cette dent n’était probablement pas téniodonte.

COMPARAISONS

Cet échantillon diffère des dents de Canaanimys maquiensis, Mayomys confluens et Cachiyacuy kummeli par ses plus grandes dimensions; de Canaanimys par la présence d’un métalophe orienté postérieurement et se connectant sur le postérolophe labialement à l’hypocône; de Cachiyacuy kummeli par la présence d’un métalophe complet, d’un métacône séparé du postérolophe par une profonde encoche, et par la présence de lophes moins graciles. Certaines des molaires inférieures décrites ici présentent une variabilité dans le développement du bras antérieur de l’hypoconide, ce qui confère à certains spécimens une structure non téniodonte et à d’autres une structure pseudo-téniodonte à téniodonte. De manière générale la téniodontie n’a pas été observée sur les molaires inférieures de C. contamanensis ( Antoine et al. 2012; Boivin et al. 2017a), bien qu’une pseudo-téniodontie soit décrite sur quelques spécimens attribués à C. cf. contamanensis morphe 1 ( Boivin et al. 2017a). La dP4 décrite ici diffère de celle attribuée à C. cf. contamanensis de TAR-46 par un contour occlusal rectangulaire (allongé mésiodistalement) plutôt que quadrangulaire. La morphologie occlusale des dents inférieures se rapproche de celle des dents du genre Cachiyacuy , malgré l’existence de cas de pseudo-téniodontie observés sur certains spécimens. Les fragments de molaires supérieures décrits ici, par leur pentalophodontie (antérolophe, protolophe, mésolophe + mésolophule, métalophe et postérolophe) et leur apparente non téniodontie, pourraient également être compatible avec un patron Cachiyacuy , malgré la présence d’une connexion métalophe-postérolophe marquée. Pour toutes ces raisons, nous attribuons pour l’heure ce matériel au genre Cachiyacuy et le rapprochons notamment de l’espèce contamanensis (i.e, Cachiyacuy aff. contamanensis). L’acquisition de matériel supplémentaire documentant ce taxon devrait permettre de formaliser sa taxinomie.

Kingdom

Animalia

Phylum

Chordata

Class

Mammalia

Order

Rodentia

Genus

Cachiyacuy

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