Parapenaeus cayrei, Crosnier, 2005
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5403826 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/3228B052-BC75-FFB9-FCF1-FDF14D70FB70 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Parapenaeus cayrei |
status |
sp. nov. |
Parapenaeus cayrei View in CoL n. sp.
( Figs 3 View FIG ; 4 View FIG A-C)
MATÉRIEL TYPE. — Holotype: Îles Tonga. BORDAU 2, stn CP 1541, 21°15’S, 175°14’W, 319-333 m, 5.VI.2000, 16, 7 mm (MNHN-Na 15109). Allotype: ibidem, 18,9 mm (MNHN-Na 15110).
Paratypes: Îles Chesterfield. MUSORSTOM 5, stn CP 259, 25°31,64’S, 159°44,47’E, 285 m, 8.X.1986, 1 18,4 mm (MNHN-Na 15111); stn CP 267, 25°23,60’S, 159°47,20’E, 285 m, 8.X.1986, 1 21,5 m (MNHN-Na 15112); stn CP 268, 24°44,70’S, 159°39,20’E, 280 m, 9.X.1986, 1 13,9 mm; 2 16,6 et 20,3 mm (MNHN-Na 15113); stn CP 288, 24°04,80’S, 159°36,80’E, 270 m, 10.X.1986, 1 17,8 mm (MNHN-Na 15114); stn CP 351, 19°33,10’S, 158°36,90’E, 290-310 m, 17.X.1986, 1 19,3 mm (MNHN-Na 15115).
AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Îles Chesterfield. MUS- ORSTOM 5 View Materials , stn CP 267, 25°23,60’S, 159°47,20’E, 285 m, 8.X.1986, 6 13,7-17,5 mm GoogleMaps ; 3 11,1- 15,3 mm (MNHN-Na 15116). — Stn CP 269, 24°47,00’S, 159°37,30’E, 270- 250 m, 9.X.1986, 1 14,1 mm; 1 15,8 mm (MNHN-Na 15117). — Stn CP 275, 24°46,60’S, 159°40,30’E, 285 m, 9.X.1986, 1 16,1 mm (MNHN-Na 15118). — Stn CP 276, 24°48,90’S, 159°40,90’E, 269- 258 m, 9.X.1986, 5 12,7-17,1 mm; 5 11,6-20,3 mm (MNHN- Na 15119) ; 1 15,7 mm (MNHN-Na 15120). — Stn CP 288, 24°04,80’S, 159°36,80 ’E, 270 m, 10.X.1986, 6 12,3-13,7 mm; 6 12,6- 22,5 mm (MNHN-Na 15121).
ÉTYMOLOGIE. — Cette espèce est dédiée à Patrice Cayré, directeur du Département Ressources vivantes de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), qui, au poste qu’il occupe, a toujours marqué son intérêt pour l’étude de la faune bathyale menée dans le cadre du programme MUSORSTOM et qui nous a soutenu avec efficacité à plusieurs reprises, en des moments parfois difficiles.
DISTRIBUTION. — L’espèce n’est encore connue que des îles Chesterfield entre 245-255 et 290-310 m de profondeur et des îles Tonga entre 319 et 333 m.
Nouveaux Parapenaeus (Crustacea, Decapoda ) du Sud-Ouest Pacifique
DESCRIPTION
Le corps est lisse et glabre. Le rostre, horizontal, est droit et court (aussi bien chez le mâle que chez la femelle, il atteint, au plus, la base du deuxième segment du pédoncule antennulaire et, souvent, ne dépasse que légèrement les yeux). Il porte habituellement sept dents. Les trois premières sont presque équidistantes et de tailles très voisines, les suivantes voient leur espacement et leur taille diminuer au fur et à mesure que l’on va vers l’extrémite du rostre. La première dent rostrale se situe juste au niveau du fond de l’orbite; en arrière on trouve une dent épigastrique implantée au tiers antérieur de la carapace (rostre exclu), donc un peu en arrière du niveau de la dent hépatique. La carène adrostrale est marquée et se prolonge, en arrière du rostre, sur une longueur voisine du cinquième de celle séparant la première dent rostrale de la dent épigastrique.
La carène postrostrale, en fort relief et aiguë, s’étend jusqu’au bord postérieur de la carapace. Cette dernière porte trois épines, antennaire, hépatique et branchiostège. L’antennaire est la plus forte, l’hépatique est égale aux deux tiers de l’antennaire, la branchiostège, implantée sur le bord antérieur de la carapace, est très petite et se prolonge en arrière par une longue carène qui, d’abord assez droite, se recourbe ensuite nettement vers le haut. Il existe également une dent supra-orbitaire assez forte, sensiblement en forme d’angle droit. Comme chez tous les Parapenaeus , une suture longitudinale très fine, légèrement sinueuse, part du bord antérieur de la carapace, un peu au dessus de l’épine antennaire et s’étend presque jusqu’au bord postérieur de la carapace. Une autre suture, assez courte et verticale, s’élève au tiers postérieur environ du bord inférieur de la carapace. Outre ces sutures, seul un sillon hépatique, peu marqué, existe.
Les yeux sont bien développés et colorés en marron clair sur les spécimens conservés dans l’alcool. Leur article basal porte une grande écaille aiguë.
Les antennules ont un pédoncule qui atteint l’extrémité du scaphocérite chez les mâles et qui s’arrête au niveau de la base de l’épine de ce même scaphocérite chez les femelles. Le développement des flagelles antennulaires varie avec le sexe; si l’on considère le plus grand des deux flagelles, nous avons trouvé pour lui, chez les femelles, une longueur comprise entre 0,65 et 0,75 fois celle du pédoncule antennulaire (mesuré du creux de l’orbite à l’extrémité du troisième segment) contre 0,95 à 1,05 chez les mâles. Le prosartéma atteint le niveau de la base de la cornée de la face supérieure de l’oeil. Le stylocérite atteint les sept dixièmes environ de la face latérale de la cornée.
Les pièces buccales, des mandibules aux premiers maxillipèdes, sont identiques à celles que nous avons représentées pour P. fissurus autrefois ( Crosnier 1986: fig. 4).
Les troisièmes maxillipèdes, dont le dernier article a une longueur voisine des sept dixièmes de l’avant-dernier, dépassent le troisième article des pédoncules antennulaires par le tiers de leur longueur chez les femelles, tandis que chez les mâles, leur extrémité se situe entre le premier et le deuxième tiers de ce troisième article.
Les péréiopodes sont bien développés mais de longueur variable. C’est ainsi que les cinquièmes ont leur extrémité qui peut se situer soit en deçà de celle du scaphocérite d’une longueur égale à 2,5 fois celle de leur dactyle, soit au-delà d’une longueur égale à 0,2 fois celle du dactyle. Le basis et l’ischion des premiers portent seuls une épine qui est d’assez grande taille (surtout celle de l’ischion). Tous les péréiopodes portent un exopodite peu développé (ceux des quatrièmes et cinquièmes, quasiment embryonnaires, ne se distinguent qu’à un fort grossissement). Seuls les prem i e r s e t d e u x i è m e s p é r é i o p o d e s p o r t e n t u n épipodite; ceux-ci sont de grande taille et bifurqués.
L’abdomen a ses deux premiers segments qui présentent une section dorsale transversale régulièrement arrondie, tandis que la section de la partie toujours visible du troisième est faiblement ogivale; les trois derniers segments sont carénés dorsalement, la carène se terminant par un denticule sur le quatrième, une petite épine sur le cinquième et une épine un peu plus forte sur le sixième. Ce dernier, chez les grands adultes, a une longueur qui, mesurée entre le condyle d’articulation et l’extrémité du lobe du bord latéral postérieur, est 1,9 fois celle du cinquième, mesurée entre les condyles d’articulation; ses faces latérales portent une très petite épine à leur angle postéro-inférieur. Le telson, dont la longueur est très voisine de celle du sixième segment, porte une paire de grandes épines latérales fixes, implantées aux sept dixièmes de sa longueur; il n’y a pas d’épines mobiles.
Le pétasma est représenté sur la Figure 4B View FIG . Il se caractérise par la partie antéro-externe de son lobe ventrolatéral ( Fig. 4C View FIG ), qui présente une forte concavité sur son bord antérieur, encadrée du côté interne par un fort lobule à sommet dentiforme et du côté externe par un lobule allongé et à sommet régulièrement arrondi; en arrière on observe un lobule saillant, allongé, sans dent, dont la partie antérieure se situe très en retrait du bord antérieur du lobe.
Le thélycum est représenté sur la Figure 4A View FIG . Il se caractérise par des protubérances latérales antérieures et postérieures très en relief. Alors que les antérieures sont bien séparées l’une de l’autre, les postérieures sont très proches et ne laissent qu’un étroit passage entre elles. L’espace entre les antérieures a la forme d’une cuvette lisse; l’espace entre les postérieures forme un sillon soit lisse, soit, plus fréquemment, avec un renflement faible et allongé dans sa partie postérieure.
L’appendix masculina est conforme à ce qui s’observe chez les autres espèces de Parapenaeus et présente un article distal plus ou moins ovoïde.
Coloration
Le corps présente des taches irrégulières espacées rouge-orange, séparées par des zones claires, plus ou moins translucides. Les uropodes externes portent une grande tache ovale subdistale parfois rouge, parfois brun violet.
Taille
Le plus grand spécimen observé est une femelle dont la carapace mesure 22,5 mm et dont la longueur totale est de 92 mm. Le plus grand mâle a une carapace mesurant 19,3 mm.
REMARQUES
Par la longueur et la forme de son rostre, cette espèce, parmi celles possédant une épine branchiostège située sur le bord antérieur de la carapace et se prolongeant en arrière par une carène, pourrait, de loin, être confondue avec P. fissurus , P. sextuberculatus Kubo, 1949 ou P. ruberoculatus Hall, 1962 .
L’examen de la partie antéro-externe du lobe ventrolatéral du pétasma chez les mâles et du thélycum chez les femelles permet de lever aussitôt toute incertitude en ce qui concerne les deux premières espèces citées (voir Crosnier 1986: figs 5a, b, 6a, 7a, 10a-c, 11a).
En ce qui concerne P. ruberoculatus , les choses sont moins aisées car cette espèce, décrite d’après un seul mâle (Lc = 23,5 mm) dont le rostre est cassé et la carapace en mauvais état, est malheureusement mal connue. Dans notre travail de 1986, nous avons rattaché à cette espèce cinq mâles qui avaient été capturés en mélange avec P. sextuberculatus Kubo, 1949 et P. australiensis Dall, 1957 , ce rattachement ayant été fait d’après la longueur du rostre et la forme du pétasma.
L’espèce a été nommée ruberoculatus pour rappeler la teinte rouge particulière qu’auraient ses yeux. Une fois conservé dans l’alcool, ce caractère est difficile à apprécier. On doit toutefois noter que les yeux de l’holotype, conservés depuis longtemps dans l’alcool (après une fixation au formol?), ont une teinte rougeâtre différente de la teinte brunâtre des autres spécimens que nous avons rattachés à cette espèce.
Hall (1962) mentionne aussi comme caractère distinctif la longueur des péréiopodes, les cinquièmes dépassant le scaphocérite ( Fig. 4E View FIG ). Comme nous l’avons indiqué en 1986, les spécimens que nous avons rattachés alors à P. ruberoculatus ont des cinquièmes péréiopodes qui n’atteignent pas l’extrémité du scaphocérite mais cela ne nous paraît pas être un caractère valable, compte tenu des variations de ce caractère observées chez les Parapenaeus et, en particulier, chez les deux espèces décrites ici. Il est certain que pour bien connaître cette espèce du matériel topotypique serait nécessaire. En ce qui nous concerne toutefois, actuellement, la comparaison des pétasmas de P. cayrei n. sp. et P. ruberoculatus ( Fig. 4C, D View FIG ) nous paraît lever toute équivoque quant à la distinction des deux espèces.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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