Dinocliaris podllum Ehr.

Weber, E. F., 1897, Note sur quelques mâles de Rotateurs, Revue Suisse de Zoologie 5 (2), pp. 91-99 : 91-99

publication ID

https://doi.org/ 10.5962/p.318245

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/2A6EEE3B-DC5D-3201-8735-F99D526BF500

treatment provided by

Diego

scientific name

Dinocliaris podllum Ehr.
status

 

Dinocliaris podllum Ehr.

Fig. 5.

J'ai trouvé à plusieurs reprises ce petit mâle dans l'eau du bassin du Jardin botanique de Genève durant le mois de juillet 1890. Beaucoup plus petit que la femelle, il est aussi plus agile. Son anatomie interne est difficile à observer à cause de sa carapace grise, opaque et mal définie. On n'observe plus la carapace à facettes de la femelle; le corps a une forme plus arrondie. Le grand pied à éperons et longs doigts, de la femelle, est considérablement réduit. Ici, le pied est droite cylindrique, à quatre segments et terminé par deux doigts entre lesquels se trouve une épine courte. La tête est assez développée, protégée par la cuirasse, à couronne ciliaire simple. Cerveau peu visible, portant l'oeil; au-dessous de ce dernier se trouve le tentacule dorsal. Je n'ai pas observé de tentacules latéraux.

Testicule arrondi pénis épais, sortant entre le pied et la; carapace. Deux globules de jaune d'oeuf sont faciles à voir à la base du testicule.

Ou distingue les deux canaux latéraux de Torgane excréteur, mais je n'ai pu découvrir de flammes vibratiles. Seuls les muscles du pied sont visibles.

Scaridium longicaudum Ehr.

Fig. 1.

J'ai pu observer deux mâles trouvés en compagnie de quelques femelles dans l'eau du bassin du Jardin botanique de Genève en juillet 1889.

Ce mâle diffère passablement de la femelle et ce qui est surtout remarquable c'est la forme du pied. Le pied du mâle est court, cylindrique, à quatre articulations et terminé par deux doigts légèrement recourbés. La lorica est faible et a la forme d'un cône tronqué à sa base, au niveau du pied, et présente une sorte de capuchon recouvrant la tête.

Le corps, vu latéralement, a la surface ventrale droite, la surface dorsale bombée et déprimée vers la tête. L'organe rotatoire est muni de touffes de longs cils sensitifs raides et ressemble à celui de la femelle. On aperçoit, comme chez la femelle, une sorte de capsule transparente sur laquelle repose l'oeil.

Le testicule occupe une grande partie de la cavité du corps; le pénis est long, mince, terminé par la couronne de cils et entouré d'une forte gaine chitineuse qui s'étend parallèlement au pied et va de la lorica au deuxième anneau du pied; la queue est rayée transversalement.

Je n'ai pu voir ni organes digestifs, ni organes excréteurs. Ce mâle est vif et saute à la façon de la femelle. Les muscles du pied sont au nombre de deux paires. Quant le mâle cherche à s'approcher de la femelle, il lance l'extrémité postérieure du pied du côté ventral et le pénis est ainsi projeté en avant.

Salpina brevispina Ehr.

Fig. 4.

J'ai rencontré quelques mâles de cette espèce en mai et juin 1889 et 1890 dans le bassin du Jardin botanique en compagnie de femelles. Ce mâle, légèrement plus petit que la femelle, en a tous les caractères typiques.

La lorica est bien constituée et ressemble en tous points à celle de la femelle. L'organe rotatoire, le pied et ses glandes ont le même développement que chez la femelle. Les organes des sens sont identiques.

Quant au système excréteur, que j'ai réussi à bien voir vu la transparence de la lorica, il se compose de deux canaux latéraux portant chacun cinq flammes vibratiles. Les canaux latéraux débouchent de chaque côté du pénis à la base du pied; donc absence de vessie contractile.

Les organes digestifs et masticateurs font complètement défaut.

Le testicule occupe la plus grande partie de la cavité du corps; à sa base, on trouve les restes du jaune d'oeuf. Le pénis est puissant et long; son enveloppe chitineuse est fortement annelée et se termine par une couronne de cils raides et longs. Je n'ai observé qu'une seule fois la copulation; dans cet acte, le pied est projeté violemment en avant et renversé sur le côté ventral; chez la femelle, la position du pied devient la même. Le pénis, dans cette position, dépasse d'un quart la longueur de sa gaine et pénètre dans le cloaque de la femelle. Je n'ai pu observer les glandes prostates.

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