Myrmicocrypta

Emery, C., 1913, Études sur les Myrmicinae., Annales de la Societe Entomologique de Belgique 57, pp. 250-262 : 253-255

Femelle. - Pareille pour la couleur et pour la sculpture à uncinata , mais les poils sont tout autres; ils sont courbés, mais pas du tout squameux, à peine épaissis dans le milieu. La tête est aussi large que chez corniculata et à peu près de même forme; mais, tandis que dans cette espèce les reliefs du dessus sont effacés, chez rudiscapus ils sont, au contraire, accentués plus que dans les autres formes à moi connues. Le scape est pourvu, à son bord anté-, d'une étroite crête dentelée, qui fait défaut dans les formes précédentes. Le corselet a les reliefs et dents plus accusés que dans les formes voisines. Le pétiole et le postpétiole sont plus larges et massifs. - L. 4.3 mill. Bolivie: Mapiri; un exemplaire.

Ces trois [[queen]] sont, ailées: elles ont les ailes à peu près de la même couleur brune que la [[queen]] d'uncinata. Comme celle-ci, elles ont une tache incolore près de l'extrémité; cette tache manque à tous les [[male]] que je connais.

J'ai trouvé ces Fourmis ailées dans les envois de la maison Stau-dinger & Bang-Haas, avec bien d'autres choses intéressantes, provenant'd'un, collecteur habile, qui chassait sur les confins du Pérou et de la Bolivie. Evidemment ces insectes avaient été pris à la lumière.

Avec ces [[queen]], les [[male]] étaient bien plus abondants dans ces boîtes et, pour ne parler que des Myrmicocrypta , il y en avait environ le double d'espèces et bien plus d'exemplaires; malheureusement, j'ignore les rapports spécifiques des deux sexes.

Cependant, en étudiant les caractères de forme, surtout de la tète et du pédicule abdominal des [[male]], il m'a semblé trouver des ressemblances frappantes avec les [[queen]].

Je suppose qu'un qui m'est parvenu en nombre de plusieurs localités du Pérou et de la Bolivie doit se rapporter à la [[queen]] que nommée M. rudiscapus . Il ressemble à la forme dont M. Forel a décrit récemment le [[male]] sous le nom de M. triangulata et n'en est qu'une variété, distincte par les angles postérieurs supérieurs et autres dents ou saillies de la tète moins prononcés (voir les figures). Je nomme cette forme var. peruviana n., fig. 5bc.

Un [[male]] de Mapiri, fig. 6, est remarquable par le bord occipital, formant un rebord qui rappelle la partie homologue de la M. collaris . Les reliefs de la tête sont peu accentués.

Deux petits de Pachitea, fig. 7, ressemblent par le contour de la tête à M. triangulata , mais la surface de la tête n'a presque pas de reliefs, à l'exception des arêtes frontales. On pourrait hasarder la supposition que ce fût le [[male]] de la [[queen]] corniculata qui a justement les reliefs de la tête peu prononcés.

Mais ce sont des identifications plus que douteuses et je ne m'y arrêterai pas, renonçant à nommer les différentes formes, certainement nouvelles, de [[male]]. Seulement, je signale à l'attention des entomologistes la grande variété des [[male]] de Myrmicocrypta . Certainement, les mâles diffèrent entre eux par des caractères bien plus saillants que les femelles et les ouvrières; ces dernières offrent une remarquable uniformité.