Scymnus (Scymnus) rubromaculatus (Goeze, 1778)

Wargé, Laurent, 2022, Les Coccinellidae du secteur écologique sambro-condrusien (Belgique, Région wallonne). État des connaissances et premiers résultats de prospections (Coleoptera: Coccinellidae), Belgian Journal of Entomology 131, pp. 1-71 : 55-56

Scymnus (Scymnus) rubromaculatus (Goeze, 1778)

Fig. 59

BELGIQUE – Hainaut • Gerpinnes (Loverval), 31.VII.2019, WargÉ L. leg. • Gerpinnes (Fromiée), 18.VIII.2019, WargÉ L. leg . – Namur • Walcourt (Clermont), 10.IX.2018, Wargé L. leg. • Mettet (Oret), 08.VI.2021, WargÉ L. leg. [4 occur.]

COMMENTAIRES

Micro-coccinelle présentant un dimorphisme chromatique: les femelles sont noires alors que les mÂles ont le pronotum et la tête largement orange. Avec cette coloration, le mÂle ressemble par ailleurs fortement à Scymnus (Pullus) auritus .

Confirmant la diversitÉ de plantes hôtes, nos quatre observations ont ÉtÉ rÉalisÉes respectivement au fauchage de la vÉgÉtation herbacÉe croissant entre des jeunes semis de chênes pÉdonculÉs ( Quercus robur ), au sein d’une mise À blanc en chênaie-charmaie atlantique À jacinthe (Endymio-Carpinetum); au battage de nappes de lierre ( Hedera helix ) croissant sur un haut mur en pierre calcaire; par battage d’une aubÉpine ( Crataegus sp. ) dans une haie mÉlangÉe; et enfin par battage d’une lisière orientÉe À l’Est d’une chênaie-charmaie atlantique À jacinthe (Endymio-Carpinetum) constituée d’érable sycomore ( Acer pseudoplatanus ), d’Érable champêtre ( Acer campestre ), de sureau noir ( Sambucus nigra ) et d’aubépine ( Crataegus sp. ).

A contrario, le caractère synanthrope de cette espèce, noté par FACON & TERRASSE (2015), ne semble pas caractériser les données du secteur sambro-condrusien.

Les dates de capture confirment la phÉnologie plutôt estivale de cette espèce, FACON & TERRASSE (2015) attribuant ces données à la nouvelle génération issue de la nymphose des larves nées au printemps.

Cette espèce est citée comme très commune en France ( GOURREAU, 1974) et dans le Pas-de-Calais ( FACON & TERRASSE, 2015), rare mais répandue dans la Manche ( LE MONNIER & LIVORY, 2003), présente en Ile-de-France ( COUTANCEAU, 2003). Elle existe également aux Pays-Bas ( CUPPEN et al., 2017). Elle est renseignée sur divers végétaux et supports: céréales, chênes, saules, noisetier, pêcher, genÉvriers, buis ( GOURREAU, 1974; COUTANCEAU, 2015). En hiver, elle s’abrite dans les mousses et les feuilles mortes, sous les écorces et dans les fagots ( GOURREAU, 1974; COUTANCEAU, 2003). Sa plasticité écologique est notée en Lorraine où elle se rencontre dans divers milieux et sur toutes les strates de vÉgÉtation, depuis le feuillage des chênes pédonculés dans les marais jusqu’aux plantes infestées de pucerons dans les jardins ( NICOLAS, 2009a).

Figures

Fig. 59. Répartition de Scymnus (Scymnus) rubromaculatus (Goeze, 1778).