Rhododendron muscipulum Danet, 2012
publication ID |
https://doi.org/ 10.5252/a2012n2a8 |
publication LSID |
lsid:zoobank.org:pub:100623DD-3405-4466-8E38-1382C5C31C2C |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03D287E3-A048-FFA0-2FC3-E0F91D28FA0A |
treatment provided by |
Carolina |
scientific name |
Rhododendron muscipulum Danet |
status |
sp. nov. |
Rhododendron muscipulum Danet View in CoL , sp. nov.
( Figs 1 View FIG ; 2 View FIG )
Rhododendro tubae Sleumer affinis, sed corollae tubo recurvato, antherarum loculis rotundatis ad basem, pedicello lepidoto et puberulo, ramunculis glutinosis, foliis diutius persistentibus in 12-16 monatibus sympodialibus continuis, praecipue differt.
TYPUS. — Indonésie. Province de Papouasie, lieudit Imolonik, au-dessus de Mulia, forêt secondaire, 3°44'S- 137°58'E, 2325 m, 14.IV.2010, fl., jfr., Danet 4693 (holo-, LYJB [ LYJB003967 About LYJB !]; iso-, BO!, E!, L!, P!) GoogleMaps .
PARATYPES. — Indonésie. Province de Papouasie, lieu-dit Togobak, au-dessus de Mulia, 3°44’S- 137°58’E, 2352 m, 12.IV.2010, fl., jfr., Danet 4683 ( CANB!, K!, L!, LYJB!, MAN!) GoogleMaps .
DISTRIBUTION. — Rhododendron muscipulum sp. nov. n’est connu que d’une seule population comptant une centaine d’individus, localisée à l’aplomb du village de Mulia, en Nouvelle-Guinée.
ÉCOLOGIE ET PHÉNOLOGIE. — Rhododendron muscipulum sp. nov. est terrestre au sein de la forêt secondaire, entre 2300 et 2400 m d’altitude. Aucun pollinisateur n’a été observé mais les caractères floraux suggèrent que la pollinisation est effectuée par des Sphingidae ( Sleumer 1966; Stevens 1976, 1985). La fructification a été observée en avril.
ÉTYMOLOGIE. — L’épithète spécifique se réfère aux petits insectes piégés dans l’exsudat visqueux qui suinte aux extrémités des unités sympodiales, caractère unique pour la section Schistanthe .
D ESCRIPTION
Arbuste terrestre, dressé, rameux, atteignant 4 m de hauteur, très feuillé; unités sympodiales glutineuses, souvent garnies de cadavres d’insectes (surtout des fourmis) englués; ramilles arrondies, de 5-12 × c. 0,2 cm, éparsement lépidotes, tôt glabrescentes. Feuilles étalées, par 5-9 en pseudoverticilles au sommet des 12-16 dernières unités sympodiales. Pétiole aplati et canaliculé dessus, arrondi dessous, 2-3 × 1-2 mm, éparsement lépidote, tôt glabrescent. Limbe elliptique ou obovale, (1,6)-2,2-8,9 × (0,9)- 1,4-4,5 cm, subcoriace; base obtuse ou arrondie, parfois subcordée, aiguë ou cunéiforme; marge entière, plane ou très légèrement récurvée; sommet acuminé, aigu ou obtus, parfois arrondi; face supérieure vert franc, un peu luisante, d’abord éparsement lépidote, tôt glabrescente; face inférieure vert clair, initialement éparsement lépidote (écailles rousses, suborbiculaires ou lobées, de 0,1-0,2 mm de diamètre, largement ailées, à centre relativement petit, sessile, imprimé), tardivement glabrescente; nervure médiane immergée et canaliculée dessus, proéminente dessous; nervures secondaires (7-13 paires) imprimées dessus, un peu saillantes ou immergées dessous; nervures tertiaires et réticulation obscures sur les deux faces.
Inflorescences terminales, en ombelles 4-6-flores. Boutons inflorescentiels non vus. Bractées externes non vues. Bractées internes obovales à spatulées, jusqu’à 1,2 cm de longueur; sommet arrondi à échancré; face externe glabre hormis le sommet qui est densément microhispiduleux et éparsement lépidote; marge fimbriée; face interne glabre. Bractéoles non vues. Pédicelle 1,2-1,7 × c. 0,1 cm, éparsement à densément lépidote et éparsement pubérulent. Calice obliquement discoïde, c. 2,5 mm de diamètre, éparsement lépidote à l’extérieur, ciliolé à la marge. Corolle connue seulement à l’état fané, apparemment blanche sur le frais, hypocratériforme, c. 6,6 cm de longueur; tube légèrement récurvé, c. 5,3 cm de longueur, c. 5 mm de diamètre à la base, progressivement élargi jusqu’à c. 9 mm de diamètre à la gorge, éparsement à densément lépidote à l’extérieur, densément pubescent à la base à l’intérieur, peu à peu dégarni puis glabre au sommet; gorge oblique de 2-3 mm; cinq lobes, elliptiques, c. 1,6 × 0,8 cm, arrondis ou rétus au sommet, éparsement à densément lépidotes à l’extérieur, glabres à l’intérieur. Dix étamines, subégales, exsertes de c. 12 mm hors du tube; filets filiformes, très densément pubescents à la base, peu à peu dégarnis puis glabres au sommet; anthères oblongues dans leur pourtour, c. 3 × 1 mm; loges arrondies à la base; pores antrorses-introrses. Disque 10-lobé, glabre dans la moitié inférieure, très densément pubérulent dans la moitié supérieure. Ovaire étroitement cylindrique, c. 10 × 2 mm, atténué vers le style, un peu soyeux par le revêtement très dense de poils antrorsivement apprimés, blanchâtres, longs de 0,3-0,5 mm, qui masquent partiellement les écailles très denses; style exsert, très densément pubescent et éparsement lépidote dans le tiers inférieur, peu à peu dégarni puis glabre au sommet; stigmate brièvement obconique, 5-lobé.
Capsule immature très étroitement cylindrique, jusqu’à 9,2 × 0,5 cm, récurvée, 5-sillonnée, éparsement pubescente et éparsement lépidote.
STATUT DE CONSERVATION
Rhododendron muscipulum sp. nov. n’est connu que d’une seule population localisée dans une région inexplorée d’un point de vue botanique. En l’absence d’information supplémentaire, le risque d’extinction de cette espèce ne peut pas être évalué. Rhododendron muscipulum sp. nov. est donc provisoirement placé dans la catégorie «Données insuffisantes, DD » selon les critères de la Liste rouge des espèces de l’UICN (2001).
REMARQUES
Rhododendron muscipulum View in CoL sp. nov. rejoint le groupe informel « Solenovireya » par la corolle hypocratériforme et la présence d’écailles lobées à la face inférieure du limbe foliaire.Les clés d’identification établies par Sleumer (1966) et Argent (2006) mènent à Rhododendron pleianthum Sleumer View in CoL ,mais celui-ci diffère nettement de R. muscipulum View in CoL sp.nov., en particulier par ses ramilles beaucoup plus robustes (de 5-7 mm de diamètre), son limbe foliaire plus large (4-9 cm) et ses ombelles pluriflores comptant 8-20 fleurs. La nouvelle espèce partage davantage de caractères morphologiques avec
Espèces nouvelles de Rhododendron section Schistanthe (Ericaceae) de Nouvelle-Guinée
R. tuba Sleumer , mais s’en distingue toutefois par le tube corollin récurvé, le style presque entièrement indumenté, les loges des anthères arrondies à la base, le pédicelle lépidote mais aussi éparsement pubérulent, les tiges glutineuses et les feuilles longtemps persistantes, présentes sur 12-16 unités sympodiales consécutives. Chez R. tuba le tube de la corolle est incurvé, le style est glabre dans sa moitié supérieure, les loges des anthères sont très brièvement apiculées à la base, le pédicelle est garni d’écailles mais dépourvu de poils simples, les tiges ne sont pas glutineuses et les feuilles sont brièvement persistantes, présentes seulement sur les 1-2 dernières unités sympodiales.
Beaucoup de plantes interagissent simultanément avec une variété d’insectes visiteurs de fleurs, comprenant les pollinisateurs mutualistes et les insectes antagonistes tels que les florivores, les prédateurs de pollinisateurs et les voleurs de nectar. Ces derniers, en réduisant la quantité de récompense disponible, entraînent une diminution des visites des pollinisateurs, ce qui nuit à la fonction reproductrice ( Whitney et al. 2009). Les voleurs de nectar, en particulier les fourmis, ont favorisé l’évolution de structures défensives diverses qui empêchent l’accès aux nectaires: trichomes, cristaux de cire, ceintures collantes, etc. ( Guerrant & Fiedler 1981; Herrera et al. 1984; Jolivet 1986; Whitney et al. 2009). L’exsudat visqueux observé chez Rhododendron muscipulum sp. nov. joue probablement un rôle de ceinture collante, interdisant aux fourmis d’accéder au nectar qui est destiné aux papillons nocturnes pollinisateurs.
LYJB |
Jardin botanique de la ville de Lyon |
BO |
Herbarium Bogoriense |
E |
Royal Botanic Garden Edinburgh |
L |
Nationaal Herbarium Nederland, Leiden University branch |
P |
Museum National d' Histoire Naturelle, Paris (MNHN) - Vascular Plants |
CANB |
Australian National Botanic Gardens |
K |
Royal Botanic Gardens |
MAN |
Universitas Negeri Papua |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
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Phylum |
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Class |
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Order |
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Family |
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Genus |
Rhododendron muscipulum Danet
Danet, Frédéric 2012 |
Rhododendron muscipulum
Danet 2012 |
R. muscipulum
Danet 2012 |
Rhododendron pleianthum
Sleumer 1960 |