Sicyonia rotunda, Crosnier, 2003
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5394281 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03C12110-FFE6-FFEB-FCD3-FF16F35DBEEB |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Sicyonia rotunda |
status |
sp. nov. |
Sicyonia rotunda View in CoL n. sp.
( Figs 68 View FIG ; 69 View FIG ; 108E, F View FIG )
MATÉRIEL TYPE. — Nouvelle-Calédonie. SMIB 5, stn DW 84, 22°20,8’S, 168°43,1’E, 290 m, 13.IX.1989, 1 holotype 5,3 mm (MNHN-Na 13492).
CHALCAL 2, stn CP 19, 24°42,85’S, 168°09,73’E, 271 m, 27.X.1986, 1 paratype 4,9 mm (MNHN- Na 13525).
Îles Chesterfield. MUSORSTOM 5, stn DW 304, 22°09,27’S, 159°24,42’E, 430-440 m, 12.X.1986, 1 paratype 5,1 mm (MNHN-Na 13526).
AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Indonésie. KARUBAR, îles Kai, stn DW 01, 5°46’S, 132°10’E, 156-305 m, 22.X.1991, 1 4,7 mm.
LOCALITÉ TYPE. — Nouvelle-Calédonie par 22°20,8’S, 168°43,1’E et 290 m de profondeur.
ÉTYMOLOGIE. — Du Latin rotundus, rond, afin de rappeler la forme arrondie, très caractéristique, du processus distal externe des lobes ventrolatéraux du pétasma. DISTRIBUTION. — Indonésie (îles Kai), îles Chesterfield, Nouvelle-Calédonie, entre 270 et 440 m environ.
DIAGNOSE
Rostre droit, assez grêle, légèrement redressé et n’atteignant pas tout à fait l’extrémité du premier article du pédoncule antennulaire chez les mâles. Bord dorsal de la carapace comptant sept dents subégales (sans compter l’extrémité du rostre découpé en deux dents: une dorsale et une ventrale). Trois de ces dents sont postrostrales, la première se situe aux 2/5 environ de la longueur de la carapace, la seconde aux 2/3 et la troisième juste en arrière de l’orbite. Dents rostrales également serrées les unes contre les autres. Lobe infra-orbitaire se terminant en pointe aiguë. Bord dorsal du premier segment abdominal avec une dent longue et très aiguë, dirigée horizontalement vers l’avant; bord dorsal du deuxième segment avec un denticule en forme d’angle droit, précédé d’un sillon transversal, large. Bord ventral du pleuron du quatrième segment abdominal arrondi, avec toutefois un contour tendant vers la ligne droite dans sa partie postérieure; bord postéroventral du pleuron du cinquième segment abdominal présentant une partie postérieure légèrement concave, se terminant du côté ventral par un denticule, souvent absent. Pétasma se carac- térisant par le processus distal externe des lobes ventrolatéraux fortement saillant et arrondi; processus distal externe des lobes dorsolatéraux orienté vers l’avant. Thélycum inconnu.
Coloration (d’après quatre diapositives)
Marbrures blanchâtres et brunâtres, à dominante claire. On remarque trois bandes transversales nettement plus sombres que le reste: l’une, la plus large, part de la partie postérieure de la face dorsale de la carapace et s’étend jusqu’au bord ventral, en laissant toutefois une zone blanche le long du bord postérieur de la zone branchiale; les deux autres, étroites, s’étendent, l’une sur le troisième segment abdominal à la limite de la partie toujours visible de ce segment et de la partie qui peut coulisser sous le deuxième segment, l’autre le long du bord postérieur du sixième segment. Sur la partie coulissante du premier segment abdominal, on note deux larges taches brunes dorsales et, en arrière de chacune de ces taches, à la limite avec la partie toujours visible du segment, une tache violette. De telles taches violettes s’observent, dans les mêmes conditions, sur les deuxième et troisième segments. Le telson et les uropodes sont blancs, à l’exception de quelques petites taches brunes essentiellement distales.
Taille
Le plus grand spécimen observé est un mâle dont la carapace mesure 5,3 mm, ce qui correspond à une longueur totale de 22,5 mm.
REMARQUES
Cette espèce a été découverte lors de l’étude de Sicyonia laevis Bate, 1881 , un réexamen des spécimens que nous avions identifiés à l’espèce de Bate, ayant révélé quatre mâles dont le pétasma est très différent de celui des autres mâles identifiés à S. laevis .
L’examen des femelles identifiées à S. laevis ne nous a pas permis, par contre, de distinguer deux espèces. Certes, chez ces femelles, le rostre présente des variations assez notables portant sur la
A gracilité ( Fig. 65A, B View FIG ) et l’orientation plus ou moins inclinée vers le haut, mais nous n’avons pu arriver, avec ces caractères, à des conclusions valables. En ce qui concerne la coloration, nous n’avons pu savoir quelle était celle de la partie coulissante du premier segment abdominal chez S. laevis et ainsi la comparer à celle, assez particulière, de S. rotunda n. sp.
Une autre espèce, S. nebulosa , décrite du Japon par Kubo en 1949, pose également un problème, en ce sens que nous n’avons pu lui trouver de caractères la distinguant de S. laevis . Il faut noter, d’ailleurs, que Kubo a visiblement ignoré S. laevis quant il a décrit son espèce et n’a effectué aucune comparaison entre ces deux espèces.
Certes l’on peut penser que des deux espèces que nous avons séparées par les mâles, l’une est l’espèce de Bate et l’autre celle de Kubo, mais encore faudrait-il savoir lesquelles. Or, par malchance, et l’espèce de Bate et celle de Kubo ont été décrites d’après des femelles, ce qui ne nous permet pas, en l’état actuel de nos connaissances, de leur donner une attribution sûre.
L’espèce de Kubo a été décrite d’après des spécimens du Japon, celle de Bate d’après un spécimen de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les quatre mâles qui se différencient des autres spécimens identifiés à S. laevis proviennent d’Indonésie, des îles Chesterfield et de Nouvelle-Calédonie. On pourrait donc penser qu’ils représentent plutôt S. laevis , ceux du Japon et les autres présentant les mêmes caractères du pétasma représentant S. nebulosa . Mais cela ne tient guère: le rostre de S. laevis serait du type grêle, ce qui n’est le cas ni de S. nebulosa ni des quatre mâles cités plus haut. Par ailleurs, l’espèce que nous avons identifiée à S. laevis est plus commune en Nouvelle- Calédonie que celle observée seulement par quatre mâles.
Compte tenu de tout ce qui précède, notre opinion est que S. nebulosa doit être mise en synonymie avec S. laevis comme nous l’avons indiqué dans les remarques incluses dans le chapitre consacré à S. laevis , et que les quatre mâles qui présentent un pétasma bien particulier doivent être considérés comme appartenant à une espèce nouvelle que nous avons appelée S. rotunda n. sp. Certes le fait que nous n’ayons pu distinguer de femelles de S. rotunda n. sp. est irritant et procure un sentiment de frustration, mais en l’état actuel nous ne sommes pas capable de résoudre mieux ce problème.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.