Sicyonia furcata Miers, 1878
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5394281 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03C12110-FF9B-FF9C-FCB2-FAD6F4D0BEE8 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Sicyonia furcata Miers, 1878 |
status |
|
Sicyonia furcata Miers, 1878 View in CoL
( Figs 13-17 View FIG View FIG View FIG View FIG View FIG )
Sicyonia furcata Miers, 1878: 310 View in CoL , pl. 17, fig. 4.
Sicyonia formosa Chan & Yu, 1985: 99 View in CoL , fig. 1, pls 5A, B, 6E, F. — Yu & Chan 1986: 59, 2 figs coul. n.n., 1 carte.
Sicyonia ocellata View in CoL – Miers 1884: 295 (en partie, spécimen du Sri Lanka). Non Stimpson, 1860.
MATÉRIEL TYPE. — S. furcata View in CoL : 1 (Lc = 15,0 mm), conservée à sec au NHM, est l’holotype. Cette femelle est en assez mauvais état et en deux morceaux.
S. formosa : 1 (Lc = 12,2 mm), conservée à la NTOU, est l’holotype.
LOCALITÉ TYPE. — S. furcata : îles Sooloo (Sulu aux Philippines). S. formosa : Taiwan par 100 m de profondeur environ.
MATÉRIEL EXAMINÉ. — Taiwan. 100 m environ, T.-Y. Chan coll., 9.IX.1980, 1 12,2 mm, holotype de S. formosa (NTOU) .
Philippines. Îles Sulu, 1 15,0 mm, holotype de S. furcata (NHM) .
Albatross, Philippines Exped., 1908-1909, Iloilo, baie Caldera, 6.II.1908, 1 6,9 mm ( USNM 261761).
Indonésie. Mariel King Memorial Exped., Moluques, stn KR VI/H3/10, îles Kai, nord de l’île Du Rowa (nord de Nuhu Rowa), 5°32’S, 133°41’E, 27-37 m, sable et graviers, 2.VI.1970, 1 9,5 mm ( WAM 167- 94).
Îles Fidji. SUVA 2, stn CP 45, 17°51,6’S, 177°13,3’E, 35 m, 19.X.1998, 1 6,3 mm GoogleMaps ; 1 7,3 mm. — Stn CP 65, 17°47,9’S, 177°12,8’E, 32 m, 21.X.1998, 3 6,8 mm; 2 8,4 et 10,4 mm.
Nouvelle-Calédonie. LAGON, stn 151, 22°32,1’S, 166°48,4’E, 31-33 m, 24.VIII.1984, 1 9,2 mm. — Stn 266, 22°22,1’S, 166°17,3’E, 19 m, 8.XI.1984, 1 12,0 mm GoogleMaps ; 1 12,4 mm; 1 13,9 mm (MNHN-Na 13572). — Stn 295, grand récif sud, 22°42,0’S, 166°43,1’E, 41 m, 26.XI.1984, 2 11,2 et 12,5 mm. — Stn 297, 22°38,9’S, 166°45,6’E, 30 m, 26.XI.1984, 3 10,2-12,0 mm. — Stn 356, 22°28,8’S, 167°04,6’E, 78 m, 29.XI.1984, 1 8,9 mm. — Stn 382, 22°30,4’S, 167°14,1’E, 57 m, 22.I.1985, 1 9,7 mm. — Stn 401, 22°32,1’S, 167°15,4’E, 49 m, 23.I.1985, 1 12,6 mm. — Stn 1138, 19°26,5’S, 163°46,5’E, 42 m, 26.X.1989, 1 7,3 mm GoogleMaps .
Îles Chesterfield. CHALCAL 1, stn CP 7, 19°17,90’S, 158°35,30’E, 65-68 m, 18.VII.1984, 1 10,2 mm. — Stn CP 12, 20°35,30’S, 158°47,40’E, 67 m, 23.VII.1984, 1 8,7 mm. — Stn DC 47, 20°50,85’S, 158°36,03’E, 70 m, 23.VII.1984, 1 11,1mm. — Stn CP 14, 21°13,50’S, 158°50,20’E, 66 m, 24.VII.1984, 1 10,4 mm; 2 6,1 et 7,2 mm.
CORAIL 2, stn DW 57, 19°18,53’S, 158°49,98’E, 65 m, 24.VIII.1988, 1 14,7 mm. — Stn CP 112, 19°27,87’S, 158°44,15’E, 62-74 m, 28.VIII.1988, 1 17,5 mm. — Stn DW 152, 19°52,00’S, 158°20,00’E, 51 m, 1.IX.1988, 1 10,2 mm.
Australie. Côte ouest, Clipper Bird, stn 72, Northern Great Barrier Reef, 11°22’S, 143°43’E, 33 m, 11.IV.1993, 1 14,1 mm ( QM W22378).
Sri-Lanka. Sans autre indication, E. W. H. Holdsworth pres., 1 11,8 mm, identifiée S. ocellata Stimpson par Miers (1884: 295), réidentifiée S. furcata par Burkenroad en 1938 ( NHM 1875.14).
Îles Seychelles. Percy Sladen Trust Exped., 62 m, 20.X.1905, J. Gardiner coll., 1 8,0 mm ( UMZC).
Madagascar. Côte nord-ouest, Sud de Nosy Iranja, 13°37,3’S, 47°49,8’E, 20 m, sable blanc, 1 9,4 mm (MNHN-Na 13573).
Golfe d’Aden. Meteor, cruise 5, leg 2, stn 283, 12°30,9’N, 44°47,7’E, 76 m, 16.III.1987, 1 6,0 mm ( SMF).
DISTRIBUTION. — Cette espèce n’était encore connue que des Philippines (îles Sulu) et Taiwan, vers 100 m de profondeur. Elle semble avoir, en fait, une large répartition puisque nous la signalons des îles Fidji, de Nouvelle-Calédonie, des îles Chesterfield, d’Indonésie, d’Australie (côte nord-ouest), du Sri-Lanka, de Madagascar, des Seychelles et du golfe d’Aden, entre 19 et 78 m de profondeur.
CARACTÈRES DISTINCTIFS
Cette espèce se caractérise par:
– la carène dorsale de la carapace très haute sur presque toute sa longueur, à contour arrondi, découpée en cinq ou six dents postorbitaires;
– le nombre des dents postrostrales et rostrales au nombre de neuf ou 10 (sans compter celles de l’extrémité), dont les cinq premières sont très fortes et les suivantes diminuent rapidement de taille. La présence d’une dent subdistale sur le bord inférieur du rostre;
– le rostre plutôt court et assez grêle, à extrémité bidentée, n’atteignant pas tout à fait l’extrémité du deuxième article du pédoncule antennulaire;
– l’épine hépatique de taille moyenne;
– le lobe infra-orbitaire peu arrondi et présentant un angle inférieur portant un denticule plus ou moins marqué ( Fig. 13A View FIG );
– la dent dorsale du premier segment abdominal forte, triangulaire, à sommet dirigé vers le haut ( Fig. 13B View FIG );
– la dent dorsale du deuxième segment abdominal, bien marquée, en forme d’angle ouvert comme chez S. japonica et qui est précédée d’un sillon dorsal transversal ( Fig. 13B View FIG );
– les trois premiers pleurons abdominaux dépourvus d’épines, le quatrième également dépourvu ou bien avec un ou deux minuscules denticules, le cinquième avec deux ou trois épines peu développées (pouvant, souvent, être qualifiées de denticules);
– le thélycum proche de celui de lancifer , avec des bords latéraux nettement angulaires ( Fig. 14 View FIG );
– le processus distal externe des lobes ventrolatéraux du pétasma qui présente une forme intermédiaire entre celles observées chez S. lancifer et S. japonica : alors que le contour des bords antérieur et interne rappelle celui observé chez S. lancifer (bord antérieur à peine convexe et se raccordant au bord interne suivant un angle), celui du bord externe (nettement arrondi et surmonté d’une dent bien marquée) est voisin de ce que l’on observe chez S. japonica (comparer les Figures 7 View FIG , 9 View FIG et 15 View FIG ). Le processus distal interne des mêmes lobes est plutôt arrondi comme chez S. japonica ; – l’appendix masculina, toujours en forme de sabot de cheval, représenté sur la Figure 16 View FIG ;
– la coloration bien particulière: seuls Chan & Yu (1986) ont, à notre connaissance, publié une photographie en couleurs de cette espèce. La coloration est marbrée avec une forte dominante rougeâtre, sauf dans la partie terminale de l’abdomen ou le verdâtre peut dominer; le telson est nettement marbré et les uropodes portent également quelques marbrures, le reste étant décoloré. Sur la face dorsale du premier segment abdominal, on observe une large tache rouge, entamée sur chacun de ses bords latéraux par une tache blanchâtre, ovale transversalement; une petite tache ovale, transversale, médiane, s’observe également dans la partie antérieure de la tache rouge.
Taille
Une femelle (Lc = 17,5 mm) a une longueur totale de 57,5 mm, un mâle (Lc = 14,7 mm) de 52 mm.
REMARQUES
Cette espèce n’a pas été retrouvée depuis sa description pour la raison simple que l’holotype est anormal. En effet le nom d’espèce, furcata , lui a été donné par Miers pour rappeler le telson bifurqué de l’holotype ( Fig. 17 View FIG ). Or, sans le moindre doute, ce telson bifurqué relève de la tératologie.
La synonymie de S. formosa avec S. furcata paraît évidente lorsque l’on compare le type de S. formosa avec celui de S. furcata .
Cette espèce se reconnaît facilement par le grand développement de la carène dorsale, la spinulation très réduite des pleurons abdominaux et la forme du pétasma. Les spécimens frais peuvent aussi se distinguer par la coloration.
Sicyonia ocellata Stimpson, 1860 ( Figs 18-20 View FIG View FIG View FIG ; 106G, H)
Sicyonia ocellata Stimpson, 1860: 112 View in CoL . — Miers 1884: 186 (liste, en partie), 295 (en partie, spécimen de Thursday Isl.). — Nobili 1903: 6. — Balss 1924: 71 (liste). — Gee 1925: 157 (liste). — Evans 1967: 401.
Eusicyonia ocellata – Burkenroad 1934a: 71 (liste). — Anderson & Lindner 1945: 318 (liste).
Sicyonia ommanneyi Hall, 1961: 110 View in CoL , pl. 21, figs 26, 27; 1962: 36, 181, fig. 123-123b. — Johnson 1979: 20. — Chaitiamvong 1980: 94 (liste). — Chaitiamvong & Supongpan 1992: 39, pl. 56. — Lovett 1981: 40 (clé), fig. 78a-c (d’après Hall 1962). — Liu & Zhong 1988: 252, fig. 152(1-5),? pl. 6, fig. 7 (voir Remarques). — Leelapiyanart 1989: 286 (clé), 290, figs 68a-c, 84c.
Eusicyonia ommanneyi – Naiyanetr 1980: 15 (liste).
Sicyonia ommannei (sic) – Starobogatov 1972: 410, pl. 11, fig. 145a-c (reproduction des dessins de Hall 1962).
Sicyonia sp. ? – Haswell 1882: 204.
Non Sicyonia ocellata View in CoL – Miers 1884: 295 (en partie, spécimen du Sri Lanka = S. furcata Miers, 1878 View in CoL ). — de Man 1911: 121; 1913, pl. 10, fig. 43 (= S. robusta View in CoL n. sp.). — Starobogatov 1972: 409, pl. 11, fig. 144 (reproduction du dessin de de Man 1913, relatif à S. robusta View in CoL n. sp.).
? Eusicyonia ommanneyi – Lumubol 1974: 84 (clé), 88, pl. 5, fig. 36, pl. 8, fig. 36, pl. 10, fig. 36 (en partie?, voir Remarques).
? Sicyonia ocellata View in CoL – Balss 1914: 16.
MATÉRIEL TYPE. — S. ocellata View in CoL : 2 spécimens conservés à sec au NHM, dont les carapaces mesurent 5,0 et 6,5 mm, conservés sous le numéro NHM 61.44 et qui ont été récoltés lors de la North Pacific Exploration Expedition, sous la conduite du Captain John Rodgers U.S. N., sont des syntypes.
S. ommanneyi : 1 dont la carapace mesure 9,2 mm, conservée au NHM sous le numéro NHM 1959.1. 23.16, est l’holotype.
LOCALITÉ TYPE. — S. ocellata: Hong-Kong. S. ommanneyi : sud de Singapour par 82 m de profondeur.
MATÉRIEL EXAMINÉ. — Japon. Pas d’autres données, 1 6,8 mm; 1 7,0 mm (MNHN-Na 13550).
Taiwan. Ma-Kung, Peng-Hu-Hsien, 19.IV.1961, R. E. Kuntz pres., 1 9,0 mm ( USNM 237512).
Côte sud-ouest, Shing-Ta Kong, Kaoshung County, chalutier, 100 m environ, II.1990, T.-Y. Chan coll., 1 8,0 mm ( NTOU).
Mer de Chine méridionale. North Pacific Exploration Exped., Hong-Kong, 1 spéc. sec 6,5 mm, syntype ( NHM 61.44). — 24°N, 1 spéc. sec 5,0 mm, syntype ( NHM 61.44).
Thailande. Baie de Bangkok, Naklua, province Chonburi, 100 km au sud-est de Bangkok, 14.V.1985, pêcheurs coll., 1 10,5 mm ( RMNH). — Naklua, nord de Pattaya, province de Chonburi, chalutage, 10- 35 m, pêcheurs coll., 15.I.1993, 1 7,8 mm ( RMNH).
Singapour. 1901, L. Deschamps coll., Nobili det., 1903, 1 8,3 mm; 2 8,5 et 11,1 mm ( MZUT Cr 1424, ex 1610).
Regional Fisheries Research Station, stn B 73, South of Singapour, 82 m, 26.III.1956, 1 9,2 mm, holotype de S. ommanneyi ( NHM 1959.1.23.16). — Stn B 64, South of Bedok, 40 m, 1 6,9 mm ( NMH). — Stn B 165, Sultan shoal, 13.XI.1956, 1 7,5 mm ( NHM). — Stn B 169, 14.XI.1956, 1 5,7 mm ( NMH).
Philippines. Albatross, Philippines Exped., 1908- 1909, archipel des Sulu, île Jolo, en surface, 7.II.1908, 1 7,8 mm ( USNM 261762).
MUSORSTOM 3, stn CP 142, 11°47’N, 123°01,5’E, 26-27 m, 6.VI.1985, 1 3,0 mm; 1 6,4 mm (MNHN-Na 13549);1 6,2 mm (MNHN-Na 13548).
Indonésie. Mariel King Memorial Exped., stn AW IV/H1-3, Molucca, à l’ouest de l’île Dedjir, 5°37’S, 134°10’E, 55-66 m, 16.VI.1970, 1 4,7 mm ( WAM 168-94).
Australie. Côte nord, île Thursday, Alert, 1881-1882, 7- 9 m, Coppinger coll., 1 5,8 mm ( NHM 1882.7). — Détroit de Torrès, Kulasi, 9°54’S, 142°30’E, 12 m, 4.X.1988, 1 6,0 mm ( QM W 16063). — Golfe de Carpentaria, Southern Surveyor, 13°58,2’S, 140°41,9’E, 46 m, 5.XII.1991, 1 7,8 mm ( QM W 17426).
Côte nord-ouest, Baie de Roebuck, Mrs Gray coll., 1 9,7 mm ( NHM 1932.11.30.1). — Soela, stn NWS-17, 19°05,3’S, 118°53,8’E, 80 m, 26.IV.1983, 1 7,0 mm ( NTM Cr 011336).
Côte ouest, Sprightly , stn 13, 29°20’S, 114°43’E, 40 m, 16.II.1976, 1 11,0 mm ( WAM 170-94 About WAM ). — Moreton Bay , entre Mud Island et St. Helena Island, 9 m, 23.XI.1981, S. Cook coll., 1 9,5 mm ( QM W 12089). — Great Keppel Island , 23°00’S, 150°58’E, 5 m, 1.XI.1988, 2 6,5 et 7,0 mm ( QM W 16062). Côte nord-est, Port Denison, 20°03’S, 148°15’E, coll. A. Morton, 1 6,0 mm ( AMS P 305 ). — Kepple Bay, 23°25’S, 150°55’E, 3 m, 1962, coll. T. Garrard, 1 juv. 3,7 mm GoogleMaps ; 1 8,4 mm ( AMS P 16336) .
DISTRIBUTION. — Du Japon à Singapour, Philippines, Indonésie, Thailande, détroit de Torrès (île Thursday), Australie (côtes nord-ouest et ouest, entre 19° et 29°S), de 5 à 91 m de profondeur (100 m d’après Liu & Zhong 1988).
DESCRIPTION
Le rostre est plutôt grêle, droit, ou légèrement recourbé ventralement ou dorsalement, et assez court (son extrémité se situe au niveau de celle de l’extrémité du deuxième article antennulaire ou un peu en deçà). Le bord dorsal de la carapace porte six ou sept dents, sans compter celles de l’extrémité du rostre; ces dents forment une crête élevée; elles sont de taille décroissante de l’arrière vers l’avant, quatre sont en arrière de l’orbite et deux ou trois en avant. L’extrémité du rostre est tridentée: une dent dorsale, une ventrale et une médiane; les dents dorsale et ventrale sont le plus souvent de taille voisine, la médiane est habituellement un peu plus forte et présente souvent l’esquisse d’un denticule sur son bord inférieur.
Sur la carapace, la seule épine est l’hépatique qui est bien développée.
Le lobe infra-orbitaire présente un sommet en forme d’angle droit.
Les premiers péréiopodes portent une épine subdistale sur le bord interne du basis et de l’ischion. L’abdomen ( Fig. 18B, D View FIG ) présente, sur le bord dorsal du premier segment, une forte dent plus ou moins aiguë, dirigée vers l’avant; le bord dorsal du deuxième segment porte également une forte dent mais plus ou moins en forme d’angle droit et précédée d’un sillon transversal. Les diverses sculptures sont très marquées; les pleurons sont creusés de profonds sillons et portent, sur les trois premiers, dans leur partie postérieure, des tubercules plus ou moins longitudinaux, bien en relief et assez nombreux. Le sillon antéromédian des pleurons du premier segment est court, limité à la partie supérieure du pleuron; il se dirige très vite vers l’arrière et conflue avec le sillon postéromédian. Le bord ventral des trois premiers pleurons est arrondi; celui du quatrième est soit arrondi comme les précédents, soit angulaire avec une partie antérieure convexe et une partie postérieure légèrement sinueuse; celui du cinquième est plus ou moins en forme d’angle droit, avec une partie antérieure convexe et une partie postérieure nettement concave. Le sixième segment a son bord ventral qui se termine par une dent développée.
Le telson se termine en une forte pointe, encadrée par une forte épine fixe sur chacun de ses côtés, et est armé, le long de chacun de ses bords ventraux, de trois petites épines mobiles. L’une est subdistale, l’autre située aux 2/3 environ de la longueur du telson et la troisième à un peu moins de la moitié. Les limites entre la face dorsale et ses faces latérales sont parsemées de nombreuses petites épines mobiles.
Le thélycum ( Fig. 19 View FIG ) présente une plaque thélycale en forme de très longue pointe, environ 2,2 fois plus longue que large, avec des bords latéraux très sinueux dans leur partie postérieure, ceci donnant un peu l’aspect d’un violon à partie antérieure raccourcie à cette plaque, qui est, par ailleurs, creusée en cuillère. La plaque postérieure est creusée par une dépression médiane; ses parties latérales sont convexes et légèrement angulaires extérieurement et concaves intérieurement.
Le pétasma ( Fig. 20 View FIG ) a des lobes dorsolatéraux sans processus distal interne et avec un processus distal externe en forme de pointe, légèrement recourbée antérieurement et fortement ventrodorsalement. Les lobes ventrolatéraux ont un processus distal externe entier, un peu en forme de trapèze, avec un angle antéro-externe aigu et un angle antéro-interne à sommet arrondi. Il n’y a pas de processus latéraux.
Coloration
Elle paraît caractéristique. Leelapinayart (1989: fig. 86c) en a publié une bonne photograhie en couleurs. L’espèce y apparaît gris-noir avec des marbrures crème. On distingue surtout un gros ocelle noir cerclé de crème, très net, sur la partie postérieure de la carapace, à mi-hauteur. Les péréiopodes et pléopodes sont rougeâtres. Le telson et les uropodes sont parfois décolorés, sauf dans leur partie distale, parfois colorés avec une bande transversale blanchâtre, médiane. Cette coloration a été décrite par Stimpson (1860: 43).
Taille
Nobili (1903) mentionne une femelle mesurant 40 mm de longueur totale et un mâle mesurant 33,5 mm. L’espèce paraît plutôt petite. Stimpson donne une longueur de 34 mm pour cette espèce. Nos spécimens, adultes, ne dépassent pas 35 mm. L’holotype de S. ommaneyi mesure 32,5 mm.
REMARQUES
L’examen des syntypes de S. ocellata et de l’holotype de S. ommanneyi au NHM a montré que les deux espèces sont synonymes. On remarquera que le dessin de l’holotype de S. ommanneyi publié par Hall en 1961 (fig. 26) est exact, tandis que celui publié en 1962 (fig. 123) comporte une dent de trop sur le rostre.
Balss (1914) identifie à S. ocellata la femelle de Hong-Kong déposée au ZMMU qu’il cite dans son travail, en donnant comme références bibliographiques de Man 1911 et 1913, références qui ne se rapportent pas à l’espèce de Stimpson mais à S. parvula (de Haan, 1844) , ce qui laisse planer un doute sur l’exactitude de son identification. Nous avons essayé de nous procurer ce spécimen, mais il n’a pu être trouvé.
Il est difficile de s’y retrouver dans le chapitre consacré aux Sicyonia par Lumubol (1974: 83- 88). Tout d’abord la clé (p. 84) est assez incompréhensible, aucune des deux figures qui l’ornent ne se rapportant à S. ommanneyi (il s’agit vraisemblablement, dans les deux cas, de figures relatives à S. lancifer ). Par ailleurs, la description donnée sous le nom de S. ommanneyi ne correspond absolument pas à cette espèce. Enfin les photographies sont de mauvaise qualité. Il est vraisemblable que les figures 35 et 36 de la planche 5 se rapportent toutes deux à S. lancifer ; il semble en être de même pour la figure 35 de la planche 8; la figure 36 de cette même planche 8 pourrait se rapporter à S. ocellata de même que la figure 35 de la planche 10, tandis que la figure 36 de cette même planche doit se rapporter à S. lancifer (ou S. furcata ). Il faudrait revoir l’ensemble du matériel examiné par Lumubol.
Lovett (1981) indique, dans sa clé, la présence d’une épine pleurale sur les segments abdominaux V et VI, alors qu’il est admis que, chez S. ocellata , seul le segment VI est orné d’une épine (ou plutôt d’une dent). En fait ce caractère n’est pas si clair, car, sur le segment V, le pleuron est angulaire dans sa partie postéroventrale formant ainsi non pas une véritable épine mais, à la limite, une dent.
Le dessin en couleurs de S. ommanneyi publié par Liu & Zhong (1988: pl. 6, fig. 7) présente un deuxième segment abdominal dont le bord dorsal est régulièrement arrondi (au lieu de présenter une forte dent en forme d’angle droit) et une épine hépatique énorme (au lieu d’être petite). S’agit-il d’erreurs de dessin, ou bien une autre espèce a-t-elle été figurée par mégarde (d’après le bord dorsal du deuxième segment abdominal on pourrait alors penser à S. vitulans Kubo, 1949 , mais alors ni le rostre, trop grêle, ni la taille de l’épine hépatique ne correspondent). En fait la représentation, sur ce dessin, de l’ocelle, qui semble caractéristique de S. ocellata , sur la partie postérieure de la carapace, nous incite à penser qu’il s’agit d’un dessin peu exact de S. ocellata (= S. ommanneyi ).
Miers (1884: 295) a suggéré que Sicyonia sp. signalée de Port Jackson (nord du port de Sydney en Australie) par Haswell (1882: 205) puisse être S. ocellata . Nobili (1903) a repris cette idée. Grâce à Penny Berents, curator au AMS, nous avons pu examiner le spécimen de Haswell. Il appartient à une espèce nouvelle, S. metavitulans n. sp., que nous décrivons dans ce travail. Par contre l’autre Sicyonia sp. , mentionnée par Haswell (1882: 204) en provenance de Port Denison (côte est, 20°00’S, 148°15’E) et que nous avons également pu examiner, est une S. ocellata .
USNM |
Smithsonian Institution, National Museum of Natural History |
WAM |
Western Australian Museum |
QM |
Queensland Museum |
SMF |
Forschungsinstitut und Natur-Museum Senckenberg |
NTOU |
Institute of Marine Biology, National Taiwan Ocean University |
RMNH |
National Museum of Natural History, Naturalis |
MZUT |
Museo e Instituto DI Zoologia Sistematica dell' UniversitaDI Torino |
NTM |
Northern Territory Museum of Arts and Sciences |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
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Phylum |
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Class |
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Order |
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Family |
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Genus |
Sicyonia furcata Miers, 1878
Crosnier, Alain 2003 |
Sicyonia formosa
YU H. - P. & CHAN T. - Y. 1986: 59 |
CHAN T. - Y. & YU H. - S. 1985: 99 |
Eusicyonia ommanneyi
NAIYANETR P. 1980: 15 |
Eusicyonia ommanneyi
LUMUBOL P. 1974: 84 |
Sicyonia ommannei
STAROBOGATOV Y. I. 1972: 410 |
Sicyonia ommanneyi
CHAITIAMVONG S. & SUPONGPAN M. 1992: 39 |
LEELAPIYANART N. 1989: 286 |
LIU J. Y. & ZHONG Z. 1988: 252 |
LOVETT D. L. 1981: 40 |
CHAITIAMVONG S. 1980: 94 |
JOHNSON D. S. 1979: 20 |
HALL D. N. F. 1961: 110 |
Eusicyonia ocellata
ANDERSON W. W. & LINDNER M. J. 1945: 318 |
BURKENROAD M. D. 1934: 71 |
Sicyonia ocellata
BALSS H. 1914: 16 |
Sicyonia ocellata
MIERS E. J. 1884: 295 |
Sicyonia ocellata
STAROBOGATOV Y. I. 1972: 409 |
MAN J. G. & DE 1911: 121 |
MIERS E. J. 1884: 295 |
Sicyonia sp.
HASWELL W. A. 1882: 204 |
Sicyonia furcata
MIERS E. J. 1878: 310 |
Sicyonia ocellata
GEE N. G. 1925: 157 |
BALSS H. 1924: 71 |
NOBILI G. 1903: 6 |
MIERS E. J. 1884: 186 |
STIMPSON W. 1860: 112 |