Centrantyx (Nitidocentrantyx) nitidus nitidus Valck Lucassen, 1935

Gennaro, Cyril Di, 2019, Rare Earth Elements (REE) in Al- and Fe- (Oxy) - Hydroxides in Bauxites of Provence and Languedoc (Southern France): Implications for the Potential Recovery of REEs as By-Products of Bauxite Mining, Belgian Journal of Entomology 81, pp. 1-41 : 1-41

Centrantyx (Nitidocentrantyx) nitidus nitidus Valck Lucassen, 1935 ( Figs 1-5 )

Espèce-type du sous-genre. Décrite sur un seul spécimen femelle.

MATÉRIEL ÉTUDIÉ: Une série de ♂♂ et de ♀♀ des environs de Dinsho ( Région Balé en Ethiopie) plusieurs années de suite .

DESCRIPTION ORIGINALE DE LA FEMELLE TYPE :

« Brillant, sauf les taches tomenteuses du corselet, des épimères, des élytres, du pygidium et des segments abdominaux.

Tête verte à reflets rougeâtres, angles antérieurs non arrondis, distinctement relevés, bord antérieur largement échancré, carènes latérales peu divergentes en avant et nettes, bien plus parallèles que dans les espèces précédentes ( C. raffrayi , C. laevicollis , C. fairmairei ), ponctuation inégale et plus ou moins semblable à celle de C. fairmairei .

Corselet entièrement vert, assez régulièrement; bordé de blanc, ponctuation analogue à celle de la précédente ( C. fairmairei ).

Ecusson peu ponctué, quelques petites raies au milieu du bord latéral et dans les angles antérieurs; vert; épimères verts, portant quelques petites taches blanches et quelques points.

Elytres brillants, verts à reflets rougeâtres, portant des lignes distinctes de points, irrégulières vers les côtés.

Pygidium brillant, deux taches tomenteuses aux bords latéraux, ponctuation éparse, sommet frangé de poils jaunâtres; vert clair à reflets rougeâtres.

Dessous brillant, vert à reflets rougeâtres; segments abdominaux 1-4 portant des petites taches blanches sur les côtés au bord postérieur, segments 3-4 une tache blanche au bord antérieur de chaque côté du milieu.

Segment anal fortement ponctué au bord antérieur, éparsement et finement au sommet; cette ponctuation est plus dense que celle de C. fairmairei ; bord antérieur de l’avant-dernier segment ne portant une ponctuation que sur chaque côté du milieu, bord postérieur avec une ligne de points pilifères; segments 2-4 lisses en leur milieu marqués vers les côtés de petits signes arqués.

Métasternum lisse en son milieu, côtés à ponctuation vermiculaire; saillie mésosternale à sommet assez pointu, mais arrondi, moins large que celle de C. fairmairei ; saillie sternale assez petite.

Pattes vertes à reflets rougeâtres, tarses d’un vert foncé, articles à la base rougeâtre, quant au reste semblable à l’espèce précédentes ( C. fairmairei ).

Long. 20 mm, larg. 11 mm. » (VALCK LUCASSEN, 1935).

Nous désignons ici un mâle alloréférent:

Alloréférent mâle: Ethiopie, Balé, environs de Dinsho, IX.2004; C. Di Gennaro leg., ( RBINS). DESCRIPTION DU MÂLE :

Le mâle correspond parfaitement à la description faite pour cette espèce par VALCK LUCASSEN (1935) sur la femelle. Il n’en diffère que par des fossettes fortement pilifères sur le front, la forme de ses protibias et le sillon abdominal. Sa forme globale est moins massive. Les paramères du mâle sont illustrés ici ( Fig. 3 ).

DISTRIBUTION: Vallis Erer (Entre Harar et Babilé dans la région du Harargué en Ethiopie), localité du type; Région des massifs du Balé; Ethiopie .

REMARQUES:

- C. nitidus n'est pas la première espèce décrite du sous-genre mais la première espèce pour laquelle nous disposions des deux sexes et d’une série de plusieurs exemplaires déterminés de façon certaine. C’est pourquoi j’ai choisi au moment de la description du sous-genre Nitidocentrantyx d’en faire l’espèce type.

- Cette espèce se rencontre avec les Compsocephalus kachovskii kachovskii D’Olsoufieff 1902 . Dans les régions de moyenne à haute altitude (de 1700 à 2500 m) comprise à l’est du rift entre les massifs du Balé vers le sud et le Massif des Ahmer vers le nord.

- Dans la description originale, cette espèce est comparée à C. raffrayi . Cependant nous montrerons dans ce qui suit que le " C. raffrayi "de Valck Lucassen (VALK LUCASSEN, 1935) , n’est pas le C. raffrayi décrit par FAIRMAIRE (1884a). Il convient donc de ne pas tenir compte de ces comparaisons. C. raffrayi dont le type semble avoir été perdu était, d’ailleurs, jusqu’à sa redécouverte le principal frein à notre étude. En effet, sans le type et avec une redescription, qui, nous le verrons dans les remarques consacrées à cette espèce, était basée sur un spécimen appartenant à un autre taxon, notre travail était impossible. Grâce aux textes et carte réalisés par RAFFRAY (1876) et en prospectant systématiquement chaque localité visitée par cet auteur, nous avons réussi à collecter une petite série correspondant à cette première espèce. Le " C. raffrayi" de Valck Lucassen est en fait une forme extrême de C. nitidus nitidus Valk Lucassen, 1935 . En effet, certains spécimens ont les élytres peu brillants, même presque mats. Cette forme rare se rencontre parfois au milieu de la population classique. Il ne s’agit là que d’une variation d’habitus car pour le reste, ils correspondent en tous points à l’espèce ( Fig. 5 ).

BIOLOGIE:

On rencontre cette espèce sur des arbustes. Le développement larvaire s’effectue dans le bois en décomposition. Nous avons à plusieurs reprises rencontré des larves et des nymphes dans les troncs en décomposition avancée notamment dans les branches en hauteur.

On trouve dans le pays deux autres populations de cette espèce, assez bien distinctes morphologiquement pour que nous les nommions ici. Les paramères des mâles de ces 2 sous-espèces sont globalement semblables à ceux de la population nominale.

Figures

Figs 1-5. C. (Nitidocentrantyx) nitidus nitidus V. L. 1. mâle alloréférent, vue dorsale; 2. mâle alloréférent, vue ventrale; 3. génitalia mâle, édéage: a, paramères vue dorsale; b, apex des paramères; 4. femelle, vue dorsale; 5. femelle, vue dorsale, forme de couleur;.