Aloe alaotrensis J.-P. Castillon,, 2017
publication ID |
https://doi.org/ 10.5252/a2017n1a1 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.4327801 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03B24A60-FFF9-3129-FC74-8459FA0AAC50 |
treatment provided by |
Plazi |
scientific name |
Aloe alaotrensis J.-P. Castillon, |
status |
sp. nov. |
Aloe alaotrensis J.-P. Castillon, sp. nov.
( Fig. 2 View FIG A-E)
Planta A. sociale cognata est sed, maculatis canaliculatisque foliis, nunquam basi virgulta emittente sed bulbillifera, inflorescentiis longioribus quam foliis, praecipue differt.
TYPUS . — Madagascar. District d’Ambatondrazaka, ravins à l’est du lac Alaotra, dans des lambeaux de forêt , 800 m, octobre 1937, H. Humbert 17572 (holo-, P[P00413814]!; iso-, P[P00413816]!) (Fig. 2A).
PARATYPI. — Madagascar. District d’Ambatondrazaka, VI.1957, J.& M. Peltier 968 ( TAN!); VIII.1938, M.G. Cours 625 (P[P01813462, P01813464]!); 1946, A.M. Homolle s.n. (P[P01813476]!)
ÉTYMOLOGIE. — La plante pousse près du lac Alaotra.
DESCRIPTION
Plante
Haute de 30-60 cm, parfois caulescente, ne rejetant pas mais produisant des bulbilles et formant des groupes denses (Fig. 2C-D).
Tige
40 × 2 cm, couchée puis redressée.
Feuilles
Récurvées, 60 × 2,5 cm, à texture molle, allongées en gouttières, à extrémités pointues portant 2 épines; face supérieure vert marron uni, tachetée de vert clair sur les jeunes feuilles; face inférieure vert clair, tachetée.
Épines
5 × 3 mm, blanches à la base et vertes plus haut, espacées de 12-18 mm.
Suc
Peu abondant, vert-jaune virant au brun.
Inflorescences
2-4 par rosette, arquées ascendantes, longues de 40-50 cm, généralement simples, exceptionnellement avec une ramification, émettant 1-2 bulbilles avant le racème.
Pédoncule
Gracile, large et peu épais (5 × 1 mm), ployant sous le poids des fleurs et donc souvent horizontal puis redressé (Fig. 2D-E), vert-marron tacheté de blanc.
Bractées
1 à 3, stériles, aiguës, 5 × 3 mm blanches, scarieuses, avec une nervure marron.
Grappe
Capitée ou conique, assez lâche, de 4,5 cm de diamètre, longue de 4-8 cm, portant environ 8-20 fleurs (Fig. 2B).
Fleurs
Rouges, blanc-vert à l’apex.
Bractées florales
Deltoïdes, 2 × 2 mm, blanc scarieux, avec une nervure centrale marron.
Pédicelle
Rouge, long de 9 mm.
Périanthe
Long de 23 mm, légèrement arqué clavé, de 4 mm de diamètre au niveau de l’ovaire, puis rétréci (3 mm) et enfin élargi à 5 mm.
Segments
Soudés sur les 2/3 basaux, à extrémités récurvées.
Étamines
Aussi longues que le périanthe, géniculées près de l’ovaire; filaments bruns et jaunes à l’apex.
Style
Jaune; stigmates inclus puis exserts de 4 mm.
Ovaire
Jaune 3 × 2 mm.
Fruits ( Fig. 2 View FIG E)
Baies vertes 18-20 mm ovoïdes côtelées et à surface irrégulière.
Graines
Noires, brillantes, 4 × 3 mm, ovales, à arêtes très arrondies, sans ailettes.
DISCUSSION
Cet Aloe , étiqueté L. cf. socialis au MNHN, est effectivement proche de A. socialis mais en diffère par de nombreux caractères importants: les feuilles tachetées canaliculées, l’absence de rejets, la présence de bulbilles, les inflorescences très longues et très fines, d’abord couchées, puis redressées au niveau du racème. L’espèce à mon sens la plus proche est A. propagulifera (Fig. 2F), mais A. alaotrensis est caulescent, a un pédoncule couché, une grappe lâche, un racème plus allongé et des fleurs plus petites. En fait, A. alaotrensis est tout à fait intermédiaire entre A propagulifera et A socialis, hormis un point: ses inflorescences très longues et minces qui à elles seules caractérisent et permettent immédiatement d’identifier l’espèce.
STATUT DE CONSERVATION
Cette plante a été trouvée dans un lambeau de forêt de moins de 1000 m ², au milieu de collines dénudées; elle pousse sur une surface d’une centaine de mètres carrés seulement. Lors de mon passage, des feux de brousse étaient en train de lécher le bord de ce minuscule et dernier oasis de verdure, et il est à craindre que la station ne disparaisse par le feu ou par la colonisation par des plantes envahissantes. Je suis bien plus pessimiste pour cet Aloe que pour A. maningoryensis car l’endroit où il pousse est encore plus dégradé, très peu d’habitants des villages voisins connaissent cette plante, et les rares personnes qui la connaissent m’ont affirmé ne l’avoir trouvée qu’à cet endroit précis. Malgré le fait que la plante se reproduise encore très bien, la probable destruction prochaine de son ultime habitat (à moins que la plante n’existe encore dans les forêts vierges du parc de Zahamena) m’incitent à donner à cette plante un statut de plante en danger critique d’extinction (CR B2a,b; D).
TAN |
Parc de Tsimbazaza |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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