Andrena florivaga Eversmann, 1852

Bénon, Dimitri & Praz, Christophe, 2016, Deux nouvelles espèces d’abeilles sauvages pour l’entomofaune suisse: observation d’Andrena florivaga Eversmann, 1852 et Andrena fulvicornis Schenck, 1853 dans les pâturages jurassiens., Entomo Helvetica 9, pp. 69-78 : 71-73

publication ID

https://doi.org/ 10.5169/seals-986146

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.7901445

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/039A8794-FFAB-FF91-FF4A-FF1EFEB07238

treatment provided by

Carolina

scientific name

Andrena florivaga Eversmann, 1852
status

 

Andrena florivaga Eversmann, 1852 View in CoL View at ENA

Andrena florivaga View in CoL est comprise dans le sous-genre Lepidandrena Hedicke, 1933 . Selon Gusenleitner & Schwarz (2002), 18 espèces sont connues actuellement pour la zone paléarctique. En Suisse, seules trois espèces appartiennent à ce sous-genre: il s’agit d’ Andrena curvungula Thomson, 1870 View in CoL , Andrena pandellei, Pérez, 1895 View in CoL et Andrena rufizona, Imhoff, 1834 View in CoL ( Amiet et al. 2010).

Diagnose

Andrena florivaga se différencie des autres espèces d’andrènes de la faune suisse par les critères suivants:

• femelles: frange terminale jaune-or et marge terminale des tergites 3–5 recouverte d’une bande pileuse blanche dense et continue ( Figs 1, 3 View Figs 1–6 ); métatarses 2 et 3 ainsi que tibia 3 orange; tergites à structure lisse et brillante, avec une ponctuation dense et nette, en particulier sur les tergites 1 et 2 ( Fig. 3 View Figs 1–6 ); clypéus lisse et brillant, au plus légèrement chagriné dans sa moitié supérieure, et fovéa faciale large, occupant plus de la moitié de la distance ocelloculaire.

• mâles: clypéus blanc avec deux petites taches latérales noires ( Fig. 5 View Figs 1–6 ); face arrondie, légèrement plus large que longue, bord antérieur du clypéus plat; troisième article antennaire plus court que les 4 e et 5 e réunis; tergite 1 lisse et densément ponctué ( Fig. 4 View Figs 1–6 ); gonostyles recouverts d’une pilosité dense et longue ( Fig. 6 View Figs 1–6 ).

Description de l’espèce

Femelle: 9–10 mm. Face à pilosité blanche à jaune clair ( Fig. 2 View Figs 1–6 ). Appendice du labre trapézoïdal. Clypéus brillant, à ponctuation marquée irrégulière, légèrement chagriné dans sa partie supérieure ( Fig. 2 View Figs 1–6 ). Fovéa légèrement plus fine dans sa partie inférieure, la largeur de sa partie supérieure dépassant la moitié de la distance ocelloculaire ( Fig. 2 View Figs 1–6 ). Mesonotum et scutellum finement chagrinés, nettement ponctués, la ponctuation étant plus espacée au centre ce qui donne un aspect brillant. Tergites 1–4 lisses, brillants, densément et fortement ponctués ( Figs 1, 3 View Figs 1–6 ); marge terminale des tergites 2–4 égalant le tiers de la largeur totale du tergite, lisse, finement ponctuée et recouverte d’une dense bande pileuse blanche interrompue seulement sur le tergite 2 ( Figs 1, 3 View Figs 1–6 ). Frange terminale et scopa du tibia jaune or. Corps noir, métatarses 2 et 3 et tibia 3 orange.

Mâle: 8–9 mm. Face à pilosité blanche plus longue et dense que chez les femelles. Structure du clypéus semblable aux femelles, mais plus brillant et à ponctuation plus éparse. Clypéus entièrement banc à blanc crème, avec deux petites taches noires sur les côtés ( Fig. 5 View Figs 1–6 ). Troisième article antennaire plus court que les 4 e et 5 e réunis. Mesonotum, scutellum et disque des tergites nettement ponctués. Bandes pileuses terminales présentes sur les tergites 1–5 et composées de longs poils blancs épars, interrompues sur les tergites 1–3, parfois aussi sur le tergite 4. Marge apicale des sternites 2–5 possédant une bande de poils continue, poils courts et épars sur le sternite 2, longs et denses sur les sternites 3–5. Corps noir, métatarses 2 et 3 et tibia 3 orange. Gonocoxites avec lobes dorsaux bien développés et divergents ( Fig. 6 View Figs 1–6 ); gonostyles allongés, recouverts d’une pilosité dense relativement longue ( Fig. 6 View Figs 1–6 ). Sternite 8 s’amincissant progressivement, avec une touffe de poils à son extrémité.

La séquence de COX1 obtenue pour un des spécimens suisses est 100 % identique à deux séquences obtenues d’individus d’Allemagne.

Distribution

Andrena florivaga a une large distribution paléarctique. En effet, des observations ont été signalées de France jusqu’au centre de la Sibérie (région du lac Baikal) et de Turquie jusqu’en Pologne (voir Banaszak et al. 2013 et publications citées). La distribution de l’espèce semble s’être élargie récemment, la Suisse étant le second pays, après la Pologne (en 2004, Banaszak et al. 2013), où l’espèce a été observée pour la première fois après les années 2000. Plus globalement, l’espèce semble être en expansion dans le Nord de l’Europe, notamment en Allemagne ( Westrich et al. 2012).

Biologie générale

L’espèce ne forme qu’une seule génération par année, la période de vol allant généralement de mai à juin. Nos résultats montrent que l’espèce peut sortir déjà à la mi-avril. Selon la littérature, l’espèce est polylectique, les femelles récoltant sur Asteraceae , Brassicaceae , Liliaceae , Ranunculaceae , Rosaceae et Scrophulariaceae ( Banaszak et al. 2013) . L’analyse pollinique de la scopa de trois femelles récoltées à Glovelier confirme ces informations, les scopa contenant essentiellement du pollen de Brassicaceae (56%), Ranunculaceae (26%), Plantaginaceae (7%), Scrophulariaceae (6%) et Asteraceae (2%).

Concernant le milieu, A. florivaga privilégie les zones xériques de basse et moyenne altitude (jusqu’à 2000 m en Asie centrale, Osytshnjuk et al. 2008). Elle est notamment souvent liée aux milieux steppiques. Au niveau de la Suisse, l’espèce a été retrouvée dans des pâturages à bovins, à une altitude d’environ 700 m. L’ensemble de la zone échantillonnée était une pente d’orientation sud-est, avec des conditions particulièrement sèches. L’espèce niche dans des cavités du sol (Schmid-Egger et al. 1995). Le site de Undervelier comprend également de vastes zones de pâturages extensifs exposés au Sud, à une altitude de 600 à 700 m. Un nid a été trouvé sur le site de Glovelier. Il se trouvait dans une zone de pente faible présentant des affleurements rocheux de type karstique. La sortie du nid donnait sur un bourrelet de terre à la limite avec la roche nue .

Kingdom

Animalia

Phylum

Arthropoda

Class

Insecta

Order

Hymenoptera

Family

Andrenidae

Genus

Andrena

Loc

Andrena florivaga Eversmann, 1852

Bénon, Dimitri & Praz, Christophe 2016
2016
Loc

Lepidandrena

Hedicke 1933
1933
Loc

Andrena pandellei, Pérez, 1895

Perez 1895
1895
Loc

Andrena curvungula

Thomson 1870
1870
Loc

Andrena florivaga

, Eversmann 1852
1852
Loc

Andrena rufizona

Imhoff 1834
1834
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